Courts Métrages ALIEN

Pour fêter les 40 ans de la franchise, six courts métrages furent distribués gratuitement en ligne.

ALIEN SPECIMEN

 

Titre original : Alien Specimen
2019 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Réalisation : Kelsey Taylor
Musique : Robert Hunt
Scénario : Federico Fracchia

Avec Jolene Andersen, Aubney Wakeling et Goose

Synopsis : Julie travaille seule de nuit dans la serre d’une colonie. Seulement dans un tonneau, quelque chose d’étrange semble alarmer le chien du laboratoire.

En 2019, pour fêter les 40 ans de la saga Alien, la 20th Century Fox (qui ne s’appelle plus comme ça à présent, RIP) décide de mettre gratuitement en ligne 6 courts métrages se déroulant dans l’univers d’Alien. Une façon pour le studio de s’excuser des deux derniers métrages de Ridley Scott ? Ou bien de rassurer le public que la saga Alien est toujours vivante même si elle appartient aujourd’hui à Disney ? On s’en fou dans le fond. Parlons peu et parlons vite, attaquons nous au premier des courts métrages, le bien nommé Alien Specimen, huis clos dans une serre botanique entre un personnage, Julie (et son chien, Maggie) et un facehugger qui sort tout juste de son œuf, caché dans un tonneau. Qu’est ce qu’il fou là, c’est un débat, que l’on n’aura pas ici, le métrage ne durant que 10 minutes chrono en mains et préférant jouer avant tout sur un seul élément : l’ambiance. Oui vous savez, cet élément oublié de la saga Alien depuis la fin du troisième film signé Fincher. Ici donc, un huis clos, un personnage humain, une créature alien, une panne de courant, l’obscurité, une créature qui se faufile un peu partout en faisant des sons bizarres. On est en terrain connu, le métrage semble vouloir revenir à la source, et on sent que la réalisatrice, Kelsey Taylor, est une grande fan d’Alien, du moins de ce qu’était Alien au départ. La jeune femme n’a beau n’avoir travaillé que sur des courts métrages jusque là, que ce soit comme réalisatrice, scénariste (pas ici), monteuse (c’est le cas ici) ou directrice photo, elle livre une copie propre et maitrisée, et parvient à poser une ambiance qui respecte la saga en seulement 10 minutes. On pourra regretter le final un peu facile et plus démonstratif, mais il faut avouer que sans être exceptionnel, c’est du plutôt bon boulot.

En bref : Rien de neuf ou d’exceptionnel, mais 10 minutes nous ramenant aux bases de la saga, avec une seule menace, de l’attente, beaucoup d’obscurité. Sympathique.

ALIEN CONTAINMENT

 

Titre original : Alien Containment
2019 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Réalisation : Chris Reading
Musique : Simon Porter
Scénario : Chris Reading

Avec Gaia Weiss, Theo Barklem-Biggs, Sharon Duncan-Brewster, Adam Loxley et James Paxton

Synopsis : Quatre survivants sont à bord d’un module de survie, se demandant si l’un d’entre eux n’a pas été contaminé

Passons au second court métrage (enfin, second dans mon ordre de vision) avec Alien Containment. Encore une fois, on sent tout l’amour porté envers la saga, et surtout, le budget relativement confortable pour l’entreprise. Le respect est total, jusqu’au son des alarmes du vaisseau qui rappelleront des souvenirs aux fans du tout premier Alien. Ici, encore un huis clos, après la destruction d’un vaisseau et l’apparition du titre dans un plan qui pourrait très bien venir du premier film. Quatre survivants sont dans un module de survie, s’interrogent sur ce qu’il vient de se passer, mais surtout, se posent une simple question. Et si l’un d’entre eux était contaminé ? Ce qui sera bien entendu le cas. Mais le film, même lorsqu’il fait intervenir une créature, préfère jouer sur la suggestion. Oui, on aura bien du sang, l’héroïne sera d’ailleurs recouverte de sang, mais le réalisateur joue plutôt astucieusement avec sa caméra, et laisse sa créature dans l’ombre, jouant sur le son, la silhouette, sa rapidité. Le tout mêlé avec une bande son qui semble inspirer d’Alien Covenant (soit la seule vraie qualité du film) et une tension qui fonctionne vraiment bien, et on passe 10 minutes sympathique, qui encore une fois ne vont absolument pas renouveler le genre ni la saga d’ailleurs, mais qui tiennent la route.

En bref : Un huis clos assez prenant, simpliste certes, mais respectueux de la saga et qui parvient à poser une certaine ambiance en seulement 10 minutes.

ALIEN ORE

 

Titre original : Alien Ore
2019 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Réalisation : Kailey Spear et Sam Spear
Musique : Leonty Music
Scénario : Kailey Spear et Sam Spear

Avec Mikela Jay, Tara Pratt, Daij Brar, Steven Stiller, Ambrose Gardener, Theresa Wong et Alexandra Quispe

 

Synopsis : Une minière sur une colonie va devoir choisir après la mort d’un de ses camarades entre s’échapper ou défier l’autorité pour la sécurité de sa famille.

Avec Alien Ore, on atteint tout de suite un autre niveau. Fini donc le huis clos dans un espace très limité avec un nombre tout aussi limité de personnages. Dés l’ouverture, on comprend que le métrage vise plus haut ici, avec une multitude de personnages présents à l’écran, des lieux plus variés, plus vastes parfois, avec des mines, un ascenseur, des salles pour les employés, salles de surveillance. Le tout dans l’univers d’Alien donc, avec ses ordinateurs du futur qui font sourire il faut l’avouer, ses bruitages bien distinctifs pour les ouvertures de portes, interrupteurs et j’en passe, mais qui se veut réaliste et plausible, avec des ouvriers dans des mines. Le tout pour un résultat visuel forcément sombre, glauque, avec de la crasse, des fuites d’eau partout, et un mystérieux cadavre avec un joli trou dans le ventre trouvé dans les tunnels. On sent encore une fois l’amour pour la saga, avec la découverte d’œuf, un grand respect visuel, et bien entendu le tout fait avec sérieux pour garder un côté crédible, malgré un budget malgré tout limité, court métrage de 10 minutes oblige. Finalement, le concept même du film rappelle Aliens de Cameron, avec ce personnage observant un carnage à travers les vidéos sur son écran. L’Alien est donc bel et bien présent, et adulte ce coup-ci. Comment le court métrage va s’en sortir avec sa créature ? En jouant sur l’obscurité pour la camoufler un maximum. Lors de la première attaque, ça fonctionne. Mais finalement, on ne peut qu’être un peu déçu lorsqu’arrive le final, qui nous abandonne sur un des plans les moins originaux qui soit, et ce malgré le design plutôt convaincant de la créature, lui aussi plutôt inspiré par ceux d’Aliens plutôt que d’Alien premier du nom. C’est sympathique, la courte durée fait passer le tout comme une lettre à la poste, mais ça nous laisse sur notre faim, voir sur une petite déception.

En bref : Plus ambitieux que les précédents, plus varié en personnages et décors, et avec un alien adulte, mais pourtant, ça nous laisse sur notre faim, dommage.

ALIEN ALONE

 

Titre original : Alien Alone
2019 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Réalisation : Noah Miller
Musique : Joel Santos
Scénario : Noah Miller

Avec Taylor Lyons, James Paxton, Martha Vincent, Patrick Ridge, Chelsea Spirito et Andi Corbaxhi

Synopsis : Hope, membre d’une équipe abandonnée sur une plateforme défectueuse, a passée une année à tenter de survivre. Mais elle découvre une marchandise cachée à bord.

Après Alien Ore clairement influencé par la second opus de Cameron, on retourne à la base avec Alien Alone, qui dés les premiers instants, nous fait beaucoup plus penser en seulement quelques plans fixes au Alien de Scott. Un petit vaisseau vide, des couloirs sombres et inhospitaliers, la photo d’une équipe qui semble soudée, avant que l’on ne découvre Hope, l’unique survivante. Malheureusement, on se rend compte du côté maladroit du métrage dés que l’on nous présente l’héroïne. Alors que le métrage réussissait à tout poser en quelques secondes et quelques plans (son contexte, le lieu de l’action, le côté survivant du personnage), le métrage se sent obligé de nous mettre une voix off pour nous expliquer tout ce que l’on pouvait déjà comprendre. Et puis, autant elle est fort charmante, autant Taylor Lyons paraît peu crédible en femme ayant du survivre une année seule dans un vieux vaisseau rouillé (même si oui, un twist plutôt récurent dans la saga explique cela mi-parcours). Tout paraît trop clean pour rendre le personnage crédible. Et c’est dommage, car en terme de technique pure et d’ambiance, Alien Alone fait bien les choses encore une fois. Mais le metteur en scène, également scénariste, ne semble pas totalement à l’aise. La découverte d’un face hugger vient rendre ce constat encore plus flagrant, puisque malgré le design réussi de la créature, ou bien son animation, le montage s’emballe alors, ça ne convint pas. Alien Alone est en réalité la première grosse déception de cette anthologie de six courts, malgré de beaux décors et une idée en soit bonne. Mais la mise en scène et le montage sont trop hésitants, et avec sa durée de 12 minutes, le film ne sait pas toujours comment faire les choses. Dommage, on y voit du potentiel gâché alors que dans le fond, l’histoire était la plus originale jusque là.

En bref : Des idées, un fond intéressant, de beaux décors, pour un traitement autant narratif que visuel qui laisse clairement à désirer, dommage.

ALIEN HARVEST

 

Titre original : Alien Harvest
2019 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Réalisation : Benjamin Howdeshell
Musique : Danny Cocke
Scénario : Craig Dewey

Avec Agnes Albright, Jessica Clark, Adam Sinclair, James C. Burns et Alexander Ward

Synopsis : Un groupe de survivants dans un vaisseau endommagé n’a qu’un détecteur de mouvements pour les guider vers un lieu en sécurité tandis qu’une créature se cache dans l’ombre.

Un vaisseau minier qui va percuter une météorite, une évacuation en cours, et quatre pauvres personnages bloqués dans les sombres et moites couloirs du vaisseau, qui vont tenter de s’en sortir, et qui n’ont, pour se guider, qu’un pauvre petit détecteur de mouvements bien moins sophistiqué que celui utilisé dans Aliens. Voilà le principe de base de Alien Harvest, court métrage qui veut mettre la barre beaucoup plus haute que tout ce qui précédait. Terminé la tension, le facehugger comme ennemi, ou l’alien adulte entre aperçu dans l’obscurité, ici, place à l’alien dans toute sa splendeur qui traque ses proies. Il ne faut d’ailleurs pas attendre plus de deux minutes pour que la bête soit présente à l’écran et ne fasse sa première victime, avec montage qui s’affole, mais tête transpercée et créature baveuse bel et bien à l’écran. Si encore une fois, ça n’ajoute rien à la mythologie, avec compte à rebours avant une catastrophe et personnages tentant de survivre dans des couloirs peu éclairés avec lumières clignotantes à la clé, ça a plutôt de la gueule visuellement. Certes les attaques de la créature avec montage qui s’excite ne sont pas bien convaincantes, mais avec sa très courte durée de 9 minutes, on ne voit pas le temps passer. Mais encore une fois malheureusement, pas un grand court métrage. Un court certes respectueux de la saga, de son ambiance, de son monstre, mais qui veut sans doute être trop ambitieux pour ce que le réalisateur peut se permettre avec son budget et sur cette durée. Mais ça reste plutôt bien enrobé malgré ses défauts.

En bref : Tout est là. Le compte à rebours, l’alerte, les couloirs sombres et humides, les survivants, les œufs, l’alien adulte traquant ses proies, et même un détecteur de mouvements. Mais c’est assez maladroit dés que l’alien débarque pour rendre le tout crédible.

ALIEN NIGHT SHIFT

 

Titre original : Alien Night Shift
2019 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Réalisation : Aidan Brezonick
Musique : François Liétout
Scénario : Aidan Brezonick

Avec Amber Gaston, T.K. Richardson, Christopher Murray et Tanner Rittenhouse

 

Synopsis : Lorsqu’un employé disparu est retrouvé. Avec son collègue, il est autorisé à l’intérieur du dépôt de la colonie, mais son état empire, il semble désorienté…

Avec Alien Night Shift, on arrive enfin au dernier court métrage Alien pour les 40 ans de la sortie du premier film et de la franchise. Alors, on ne va pas mentir, il s’agît sans doute du métrage le plus faible. Et ce malgré encore une fois des qualités techniques, et ça, ça se voit dés le premier plan, qui nous pose toute l’ambiance en un seul plan. Un couloir sombre, un homme allongé, retrouvé par un collègue, un vaisseau les éclaire en arrière plan, ils se lèvent et partent, et un faisceau de lumière nous révèle au premier plan un face hugger. Voilà, une minute au compteur, et tout est posé. Et une minute sur un métrage de 9 minutes, ça fait plus de 10% du contenu final. Dommage que tout le reste ne soit pas à la hauteur. Entre discussions inutiles mais qui allongent un peu la durée, huis clos dans une pièce unique mais au design visuellement peu attrayant (une vieille salle de stockage avec plein de bordel, youpi). Et puis on a cette sensation d’un réalisateur qui veut tenter de faire durer la tension alors que l’on sait très bien ce qu’il va se passer avec son tout premier plan. Et pourtant, on aura bien droit à 5 minutes d’exposition, sur les 9 au total. La suite ne s’arrange pas, avec un alien peu crédible à l’écran et un personnage qui ne sait absolument pas viser et tire sur ses collègues, sur les lumières… J’ai peut-être bien fais de terminer par ce court métrage puisqu’il m’aurait sans doute décourager de voir le reste.

En bref : Rien de neuf ou d’exceptionnel, mais 10 minutes nous ramenant aux bases de la saga, avec une seule menace, de l’attente, beaucoup d’obscurité. Sympathique.

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