HONTO NI ATTA KOWAI HANASHI 15TH ANNIVERSARY SPECIAL 2014
Titre original : Hontô ni Atta Kowai Hanashi 15 Shûnen Special – ほんとにあった怖い話 ~ 15周年スペシャル
2014 – Japon
Genre : Série de courts métrages
Durée : 1h40 (sans les pubs)
Réalisation : Tsuruta Norio et Katô Yusuke
Avec Ishihara Satomi, Koike Teppei, Gôriki Ayame, Hirose Alice, Ishii Momoka, Kiritani Mirei, Kitano Kii, Kuroki Hitomi, Kusanagi Tsuyoshi, Machida Keita, Nanao, Sakagami Shinobu, Shimazaki Haruka et Sugimoto Rumi
Synopsis : Sept histoires horrifiques racontées un soir d’été 2014 à la télévision Japonaise, supposément basée sur de vraies histoires envoyées par des spectateurs par courrier, le tout pour le 15ème anniversaire (oui déjà) de la saga.
Honto Ni Atta Kowai Hanashi, ça a la vie dure, car ça existe depuis 1999 tout de même, et que ça continue encore de nos jours, diffusé durant l’été au Japon. De courtes histoires, basées supposément sur des événements réels, sont confiées à divers réalisateurs (Tsuruta Norio aura bossé à plusieurs reprises dessus), et le tout est donc diffusé durant le chaud été pour effrayer les spectateurs. Ou du moins tenter, car cela reste des budgets réduits, avec souvent des idoles devant la caméra ce qui fait bien varier la qualité d’interprétation, et que les histoires varient en qualité et en intérêt, voire en originalité. Mais c’est souvent du divertissement tout à fait honnête, et la durée des histoires fait que l’on n’a que rarement le temps de s’ennuyer. En tout cas, la saga semble faite pour durer, encore en 2020, l’été Japonais a eu droit à son émission, ses histoires courtes, et voilà, l’été 2021 probablement aussi. Bref, ici, je vais vous parler de la cuvée 2014, une cuvée donc importante puisque signant les 15 ans de l’émission, de la saga, des frayeurs de l’été, des idoles mignonnes jouant comme des quiches, avec toujours Tsuruta Norio (Ring 0, Premonitions) derrière la caméra, aidé par Katô Yûsuke. Un réalisateur dont j’ignorais tout, mais qui, après quelques recherches, semble beaucoup plus habitué à bosser sur divers dramas pas forcément horrifiques, loin de là. Un choix étonnant donc. Est-ce que cela explique le fait que cette cuvée 2014 ne vous fera absolument pas frissonner ? Ce fut mon cas en tout cas, avec seulement un moment qui m’aura fait sursauter et que j’avais pourtant plus ou moins prédit. Et ça, c’est fort, vu que d’habitude, je vois toujours tout venir et que du coup, l’effet ne fonctionne pas sur moi. Là je l’ai vu venir, et ça a quand même marché, oui c’est fort. Mais commençons par le commencement. Ici, nous avons sept histoires, comme d’habitude à l’intérêt variable, et même à la durée variable, certaines durant pas loin de 20 minutes, tandis que d’autres ne dépassent à peine les cinq minutes.
Encore une fois, avec un tel format, dur de s’ennuyer, et dur d’en vouloir aux histoires les moins prenantes, puisque l’on passe rapidement à autre chose. En tout cas, ça ne commence pas de la manière la plus excitante qui soit, avec une première histoire à fort potentiel mais qui, en voulant en faire trop sur la moitié de sa durée, ne parvient pas à faire ce qu’il veut faire, à savoir, nous faire peur. Pourtant on aura une mine abandonnée, un masque étrange et glauque, un possible fantôme, un mystère épais. Au début, j’ai voulu y croire. Il y a du potentiel, et malgré l’aspect comme toujours très « télévisuel » de l’ensemble, c’est proprement filmé, ça sait prendre son temps surtout que l’histoire dure 25 minutes, une des plus longues donc de l’anthologie. Mais ça en fait beaucoup trop dans ces cinq dernières minutes, avec un fantôme bien ridicule et filmé en plan large, et parfois même en plein jour que ça ne fonctionne pas. Si on ajoute à tout ça les bruitages du fantôme bien ridicules, et c’est bon, la fin du segment nous achève. Dommage car encore une fois, c’était proprement filmé, pas si mal fichu jusque là. La seconde histoire connaît un peu le même sort, à savoir qu’il commence très bien, avec sa légende urbaine à base d’appel sur son propre téléphone depuis une cabine téléphonique pour appeler un esprit, Satoru-kun, qui répondra à n’importe quelle question qu’on lui pose. Proprement filmé, le mystère est posé dés le départ, la tension peut monter, et ça fonctionne parfois, notamment lorsque l’on annonce à notre personnage principal que si l’on connaît déjà la réponse à la question posée lorsque Satoru-kun passe nous voir le soir même, c’est le drame. Mais là, la finalité n’en fait pas assez, et pire, son plan final est prévisible à 300%. Heureusement, c’est court, et c’est à partir de là que l’anthologie se réveille un peu, avec l’histoire suivante entre un chef de bureau et une de ses employés, qui a le pouvoir de savoir qui est le coupable de meurtres annoncés à la télévision. Rien d’effrayant ici, mais une relation plutôt intéressante entre les deux personnages, quelques moments qui intriguent, et là encore, l’histoire prend son temps pour être crédible et intéressante, l’ensemble durant 20 minutes.
Jamais effrayant, n’essayant finalement même pas, mais fort plaisant à suivre. Et là, on enchaine directement sur une autre histoire très courte, à peine 5 minutes, sur deux jeunes filles qui s’arrêtent dans des toilettes délabrées en pleine forêt. Pas exceptionnel, prévisible, mais assez court pour fonctionner, et avec ce fameux sursaut que j’ai vu venir et qui a quand même fonctionné. Chapeau donc aux deux idoles perdues. On enchaine alors directement sur une histoire alternant moments classiques et moments bien vus, avec une employée de bureau qui a la vie dure au travail (compétition, jalousie, tout ça) et des nuits mouvementées avec une paralysie du sommeil et quelqu’un ou quelque chose qui semble en avoir après son bras droit. Plutôt bien fichu, et fonctionnant bien en 15 minutes. On continue avec l’intrigue d’un chauffeur de taxi acceptant une course longue distance pour une passagère peu bavarde et au teint bien grisâtre. Un fantôme on s’en doute, mais le court préfère jouer la carte du drame plutôt que de la frayeur, et ça se suit donc plutôt avec intérêt, puisque l’on ne sait pas où tout cela nous mène, et ce malgré une chute finale un peu ratée. Dommage que le tout doive s’achever par un dernier segment pas mauvais (aucun ne l’est réellement) mais peu palpitant ou original, avec cette employée d’usine qui peut voir les esprits, et va résoudre un mystère entourant un esprit en particulier qui se colle un peu trop à une autre employée. L’ensemble est plutôt prévisible, peu palpitant, et on se dit que le caméraman aurait pu faire la mise au point dés qu’il filme un esprit. C’est un choix certes, mais clairement un peu cheap, et conclure l’anthologie ainsi, c’est dommage. Cette cuvée 2014 est donc un peu étrange, dans le sens où elle ne tente que très rarement de faire peur aux spectateurs. Quand elle essaye, elle échoue d’ailleurs le plus souvent, mais les histoires parviennent néanmoins à intéresser pour la plupart, et ça se regarde plutôt bien. En gros, on passe un bon petit moment, avec les limites inhérentes au format et au style, mais depuis le temps, on sait clairement dans quoi on s’aventure, et oui, c’est clairement sympathique, comme chaque année.
Les plus
Des courts assez variés et sympathiques
Les segments 3, 4, 5 et 6
La troisième histoire, plus terre à terre
Les moins
Ça ne fait jamais peur
Ça reste un produit pour la télévision
Quelques segments clairement moins bons
En bref : La cuvée 2014 échoue à nous effrayer, clairement, mais s’avère malgré tout sympathique et très plaisante à suivre. Les histoires sont courtes, on ne s’y ennuie pas, et il y a parfois de bonnes idées.
Oui, sympa mais loin de faire partie des meilleures saisons. Toujours rien de prévu pour 2021… Dommage. Peut-être pour Halloween comme l’an passé ? Mais je trouve que ça marche moins. Les Honkowa, c’est l’été japonais ! Le bruit des grillons le soir, le chant des cigales la journée, la chaleur écrasante, les cérémonies d’Obon…
Sympa mais sur le coup j’avais été un peu déçu aussi. C’est en postant mon avis que je lui ai d’ailleurs rajouté un point, en repensant à quelques histoires quand même bien sympa.
Ah je me demandais justement pour 2021… Et en effet, c’est dommage de passer ça pour Halloween, ça lui retire un peu sa spécificité. Vu la chaleur actuellement ici, temps parfait pour me faire les éditions 2015 et 2016 maintenant ^^