WELCOME TO TOEI SLAUGHTERHOUSE
Titre original : Yokoso Toei ya Kageshoe – ようこそ東映殺影所へ
2021 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 46 minutes
Réalisation : Takahashi Hiroshi
Musique : –
Scénario : Takahashi Hiroshi et Mitsu Nobuharu
Avec Momotsuki Nashiko, Teramoto Rio, Kudo Haruka, Tomita Kentaro, Kawamura Umino, Tanaka Yoji et Shimada Kyusaku
Synopsis : Les trois idoles du groupe Wish, Saki, Kaho et Mei, se retrouvent au sein des studios Toei pour participer au tournage d’un film d’horreur, la suite d’un des succès du studio, Yugami. Seulement le studio cache un secret…
Les films s’amusant du concept de film dans le film, du tournage qui fait parti de l’intrigue même du récit, ce n’est pas nouveau. Que ce soit pour tourner tout ça en dérision et livrer une solide comédie d’action avec Tonnerre sous les Tropiques, que ce soit dans le genre horrifique de manière plus ou moins sérieuse (Scream 3) ou moins (Smash Cut), le concept n’est pas nouveau. Même David Lynch aura utilisé le concept pour brouiller de manière totale les frontières dans son Inland Empire en 2006. Et bien cette fois-ci, c’est le Japon et le studio Toei qui s’y colle. Oui rien que ça, le studio est derrière ce projet qui met le studio lui-même en abime, puisque l’on se retrouve au sein même des studios, où des métrages sont tournés dans ces grands entrepôts, où techniciens, acteurs et exécutifs se croisent à longueur de journée. Welcome to Toei Slaughterhouse de son titre international, bien qu’aucune sortie hors du Japon ne soit prévue, est un moyen métrage de 46 minutes à destination du web Japonais, et mettant en avant trois idoles, dans la vraie vie et dans le film, qui sont sélectionnées pour apparaître dans la suite d’un des gros succès du studio, Yugami. Excitées, surtout que l’arrivée sur place leur vend du rêve, à coup de réalisateur criant dans son mégaphone, de techniciens nombreux et courant dans tous les sens, de stars et d’exécutifs autour d’elles, sans oublier les nombreux costumes qui les attendent dans les loges, ainsi que des magnifiques bento, la réalité, ou plutôt, l’horrible vérité va vite les rattraper, quand elles vont se rendre compte que les nombreux effets sanglants des productions Toei ne sont peut-être pas des effets spéciaux, et que leurs heures sont comptées.
Un concept simple, voir simpliste, pas nouveau, mais qui ici fait clairement le boulot. La Toei étant derrière le projet, on ne se retrouve pas devant un énième petit film fauché, il y a un minimum de sérieux et de compétence technique, on reconnaître quelques têtes connues en arrière plan, quelques effets sanglants sont de bonne facture, et surtout, l’ensemble n’a jamais envie d’en faire trop et préfère aller à l’essentiel, en écourtant sa durée, 46 minutes encore une fois. Pas de temps à perdre, même si l’on pourra du coup regretter que le film laisse pas mal d’idées en plan. Oui, le film aurait pu jouer sur le doute beaucoup plus longuement pour faire monter la sauce, mais non, au bout de 15 minutes, le film se lance dans le slasher pur et dur avec nos idoles devant fuir un tueur masqué issu du film qu’elles tournent. Oui, l’ambiance aurait pu durer plus longtemps, et oui le concept même derrière le film aurait pu être approfondi, mais pas le temps pour ça ma bonne dame. Evidemment, on pourrait aussi pester en disant que le métrage aurait pu être plus sanglant, voir plus dérangeant, ou briser un peu plus le milieu. Mais voilà, le film à destination du net n’a pas cette ambiance, il veut juste nous divertir de manière plutôt propre sans nous prendre la tête pendant 46 minutes, et c’est tout. Et de ce côté là, ça a plutôt bien marché pour moi, je n’ai pas vu le temps passer, quelques moments sanglants (la fosse aux cadavres par exemple) m’auront surpris, et ces quelques têtes connues au second plan m’auront clairement fait sourire, notamment Tanaka Yôji en réalisateur (dire que je l’avais découvert avec Ju-On The Grudge et Kakashi en 2001 et 2002), ou encore Shimada Kyûsaku, que l’on avait pour beaucoup découvert dans Tokyo The Last Megalopolis, dans le rôle du grand Kato. Pour le connaisseur et pour l’amateur, ce petit court venu de la Toei a de quoi divertir pendant toute sa durée. Pour les autres… et bien le film n’est pas pour eux de toute façon.
Les plus
Des moments amusants
Court et rythmé
Quelques bons moments sanglants
Quelques têtes connues
Les moins
Rythmé, mais du coup le traitement va à l’essentiel
Ça aurait pu aller plus loin
Un petit métrage amusant, mais vite oublié
En bref : Welcome to Toei Slaughterhouse a un concept pas nouveau mais bien sympa, et amuse de par ses clins d’œil, son casting, et n’ennuie pas avec sa courte durée. On peut lui reprocher plein de petites choses, comme de survoler pas mal d’éléments, d’être souvent un peu trop clean, mais on passe un bon moment.
Marrant, j’ai vu un truc similaire récemment. Des gens qui tournent un film fauché et qui se rendent compte que les acteurs sont vraiment assassinés ! Avec un tueur masqué, etc. Je l’avais même chroniqué avant que mon PC ne rende l’âme, il faudrait que je rebranche mon vieux disque dur sur mon nouveau PC.
Mais oui, on dirait la même histoire. Et c’était pas terrible.
J’allais presque te dire que tous ces films sont intéressants, et que ça respire l’amour du cinéma, du système D, j’allais te demander le titre… Puis j’ai lu ta toute dernière phrase, ça m’a un peu calmé, du coup ouais, non. Mais oui, le concept est loin d’être nouveau et je pense qu’on en verra de plus en plus, à l’heure où quasi tout le monde peut s’improviser vidéaste.
J’ai oublié le titre, il faut que je rebranche le disque dur. Mais c’était avec Osako Shigeo, acteur fétiche de Shiraishi.