Titre original : Mummy Raider
2002 – Etats Unis
Genre : Érotique
Durée : 46 minutes
Réalisation : Brian Paulin
Musique : Audio Assembley
Scénario : Bruce G. Hallenbeck
Avec Misty Mundae, Darian Caine, Ruby Larocca, Bruce Hallenbeck, Michael O’Reilly, Jimmy Gunn, Rich George et Brian Paulin
Synopsis : Misty, surnommée la Mummy Raider, doit se battre contre une scientifique néo-nazi et une ancienne momie afin d’empêcher l’arrivée du quatrième Reich.
Cela faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas posé mes yeux innocents sur le frêle corps dénudé de Misty Mundae pour venir me plaindre après de la mauvaise qualité du film. Pourquoi je continue allez-vous me dire ? N’est-ce juste pas par amour des corps dénudés ? Peut-être, mais je dois aussi reconnaître que parmi ses films, certains parviennent à sortir du lot. The Seduction of Misty Mundae par exemple, mais aussi Chantal, Sinful ou encore Bite Me. Du coup oui, je persiste. Mais je savais clairement qu’en me lançant dans Mummy Raider et ses 46 minutes au compteur, sorti en France sous le titre de Nude Raider (que j’ai, mais VF only, je me suis vite procuré de nouveau le film autrement), que je n’étais pas face à une bonne pioche. Après tout, une parodie érotique de Tomb Raider, avec une durée si courte, sachant que ses films ont tendance à étirer leurs scènes érotiques, ça ne sentait pas bon dés le départ. Mais l’avantage, c’est que 46 minutes, ça se regarde facilement. C’est d’ailleurs bien là la première qualité du métrage, c’est court, très court, surtout si l’on prend en compte les 1 minute et 55 secondes du générique d’ouverture et les 7 minutes et 35 secondes du générique de fin. Oui, vous lisez bien, il ne reste basiquement que 35 minutes de film. C’est court. Très court. Trop court pour développer un quelconque esprit parodique. Du coup, on navigue dans des eaux très éloignées de Spider-Babe ou Lord of the G-Strings, qui tentaient tous les deux de suivre la trame des films qu’ils parodient pour faire rire, tout en émerveillant les yeux des quelques pervers passant par là. Mummy Raider ne fait rien de tout ça. Il a été tourné dans un entrepôt et une autre petite pièce, et peut se résumer à un long dialogue introduction, une scène d’action qui nous donne une idée assez précise de ce que serait le cinéma de John Woo reproduit par un youtubeur amateur à l’époque du 360p seulement et sans argent, et d’une très longue scène érotique, qui débute à deux entre Misty Mundae et Darian Caine, vite rejoint par la méchante de l’histoire, Ruby Larocca.
C’est léger ? Oui ! C’est un peu du foutage de gueule ? Oui ! C’est mauvais ? Oui aussi ! Mais pas aussi mauvais que la précédente excursion de Misty au pays des momies qui bandent dur, et je ne parle pas des bandelettes. Ici, il y aura aussi une momie, le temps d’une scène, le temps de quoi, une petite minute à l’écran, histoire d’apparaître dans un plan étonnement sympathique, de déambuler un peu, puis de perdre la tête et de repartir dans un carton avec les autres accessoires du film qui n’a pas du demander beaucoup de temps de tournage, un ou deux jours tout au plus. Alors, pas de surprise, c’est très mal filmé, limite amateur souvent, la musique sans doute libre de droit n’est jamais bonne, Ruby Larocca qui doit jouer l’Allemande n’est pas crédible mais a au moins un gag vraiment drôle dans le film. Et puis il y a cette scène d’action en plein milieu du film. Misty semble à fond et s’éclater avec un flingue dans chaque main. Ce que le réalisateur, également directeur photo (on se demande bien ce qu’il a foutu), monteur (à la ramasse) et acteur, a voulu faire, on le voit bien, lorsqu’un personnage glisse au sol, un flingue dans chaque main, mitraillant mollement son ennemi. Oui, du John Woo. Du John Woo fauché, raté et approximatif, sans impact de balles (ça coûte cher et ça prend du temps), avec des explosions de cartons aléatoires partout, et une Misty qui perd petit à petit ses vêtements, car cahier de charge merde !
Misty, elle y croit, elle glisse au sol, crie, flingue (au moins, on voit les douilles partir des armes). Le réalisateur lui, il livrerait presque une scène touchante, tant on a l’impression de voir un gosse réaliser maladroitement son rêve avec la caméra de papa. Puis arrive, après l’apparition aussi furtive qu’inutile de la momie, le gros du film, à savoir, le sexe. Ah ben oui, il fallait bien ça, sinon, ce ne serait pas un film de 2002 avec Misty Mundae. Une scène qui commence donc à deux, puis se termine à trois, car les ennemis d’hier sont les orgasmes de demain… On ne dit pas ça ? On reste dans le côté érotico soft bien connu de ce genre de productions, et finalement, c’est bien dommage. Ce manque d’audace, ce manque de surprise, ce côté bien trop prévisible, cette impression de juste voir finalement une autre production de chez Seduction Cinema, qui se limite encore une fois à son concept. On a des actrices mignonnes et souvent dénudées, donc on colle une scène érotique en grand final, et on parodie Tomb Raider, mais plutôt que d’aller plus loin, on colle juste une scène d’action tournée dans un garage avec quelques boites pour ne livrer que ce que le grand public connaissait à l’époque de Lara Croft : une jolie fille avec un flingue dans chaque main. L’aspect érotique est trop soft et prévisible, et l’aspect parodique bien trop timide et restant en surface pour recommander ce film, visuellement assez terne, voir immonde pour ne pas le flatter.
Les plus
Misty Mundae toujours craquante
Misty Mundae, un flingue dans chaque main
Pour les amateurs, Darian Caine et Ruby Larocca
Les moins
Ça ressemble pour le coup beaucoup trop à un film amateur
Le côté parodique jamais poussé
Le mixage audio ignoble
Techniquement catastrophique
En bref : Ici, aucun effort n’a été fait niveau parodie, on est loin de Spider-Babe ou Lord of the G-Strings. On est dans du moyen métrage prétexte pour amener une longue scène érotique finale peu palpitante.
Yes, it’s Mundae Mummy ! M’a l’air bien moisi ce court métrage n’empêche. Faut vraiment aimer Misty pour se risquer à perdre même trois quart d’heure devant ça. Remarque, avec juste les images arrêtées, ça passe. Il aurait dû faire un roman-photo plutôt le Brian.
Vu la qualité de la bête, je me demande si Brian Paulin n’est pas un pseudo pour William Hellfire, qui me traumatise dés que je vois son nom. Ou son vrai nom.
Chronique spéciale pour toi, je savais que la petite Misty te manquait (ou le fait de me voir souffrir en regardant ça).