FIRST LOVE (First Love 初恋) de Kanchiku Yuri (2022)

FIRST LOVE

Titre Original : First Love 初恋
2022 – Japon
Genre : Série (Drame et Romance)
Durée : 9 épisodes de 50 minutes
Réalisation : Kanchiku Yuri
Musique : Iwasaki Taisei
Scénario : Kanchiku Yuri

Avec Mitsushima Hikari, Satô Takeru, Yagi Rikako, Kido Taisei, Koizumi Kyôko, Koinuma Kana, Kaho, Minami, Osamu Mukai, Araki Towa, Takeya Aoi et Sudo Ren

Synopsis : Jeunes, libres et fous d’amour. Si le monde leur tendait les bras à l’adolescence, leur vie d’adulte a perdu de cet éclat, comme s’il manquait une pièce maîtresse.

First Love… à ne pas confondre avec First Love, métrage de Miike Takashi en 2019, ni avec Hatsukoi First Love, romance de 2006 signée Hanawa Yukinari, ni avec First Love, série Chinoise datant elle-aussi de 2022. Bref, ça commence, c’est déjà le bordel ! First Love, la série Japonaise sortie sur Netflix en cette fin d’année 2022, prouve par contre bien une chose : oui j’ai encore un petit cœur qui bat dans ma poitrine, et surtout, je n’ai rien contre le genre de la romance au départ. Mais avoir de bons acteurs et un scénario bien que par moment un peu fantaisiste mais néanmoins nuancé, ça aide tout de suite à faire passer la pilule, comparé aux innombrables romances qui bercent les cœurs de tous ces gens fleurs bleues, aussi bien sur le petit que sur le grand écran ! First Love donc, c’est l’histoire de Noguchi Yae et de Namiki Harumichi, deux personnes simples, avec leurs rêves, leurs passions, leurs faiblesses, le tout étalé sur environ 20 ans, dans un montage non linéaire, puisqu’alternant donc les temps de la première rencontre au début des années 2000, le début de l’âge adulte aux alentours de 2011, et le présent, grossièrement de 2020 à 2022. En incluant donc certaines catastrophes (on se souvient tous du mois de Mars 2011) et restrictions (2020, quelle année de p***) à son récit. Et First Love donc, alors que je me lançais dedans sans trop en attendre, attiré avant tout par le casting principal (on me met Mitsushima Hikari dans un film sur les schtroumpfs, je le regarderais !), et bien ce fut très bien, et une série parfaite en cette froide fin d’année, le genre de série que l’on regarde, enroulé dans une couverture, les pieds contre le chauffage et le chat sur les jambes, en se prenant au jeu et en se mettant à les aimer ces personnages !

First Love en tout cas est une série assez ambitieuse de la part de Kanchiku Yuri, qui s’occupe aussi du scénario, très rare sur les écrans, puisqu’on ne lui doit, en plus de 10 ans, que deux séries et un long métrage (que j’avais beaucoup aimé à sa sortie, My Rainy Days)… bon, et un documentaire sur AKB48, personne n’est parfait ! Ambitieuse oui car en se déroulant sur une vingtaine d’années, et surtout en alternant sans arrêt les différentes temporalités dans son montage, First Love avait des chances de lasser sur la durée, de perdre les spectateurs les moins attentifs, voir de se mettre à dos les quelques curieux pas forcément copains avec le genre abordé, la romance (donc là, on parle de moi). Et pourtant, grâce à une multitude de petits points, et même si on pourra toujours dire que les grandes lignes de la série sont classiques et prévisibles, First Love m’aura eu ! Serait-ce son casting ? Possible déjà, car le casting est indéniablement réussi. Il y a bien entendu Mitsushima Hikari dans le rôle principal féminin, durant les années 2010 et 2020, avec face à elle Satô Takeru pour ces mêmes années. L’un comme l’autre, ils sont parfaits, Mitsushima Hikari brillant ici dans des domaines qu’elle connait déjà bien (elle était déjà mère célibataire dans la série 10 Counts for the Future cette même année), et Satô Takeru se montrant tout en retenu, et donc bien loin de son personnage le plus connu, Kenshin dans les adaptations cinématographiques du même nom. Leurs versions jeunes, au début des années 2000, interprétés par Yagi Rikako et Kido Taisei, n’ont pas à rougir. Et autour d’eux, on retrouve quelques valeurs sûres, comme Kaho (Tokyo Vampire Hotel, Blue Hour), Minami (Battle Royale, et aussi malheureusement Tomie Revenge, soit le pire de la franchise). Le casting joue donc énormément, mais pas que. First Love, malgré des facilités et son côté prévisible dans les grandes lignes, bénéficie d’une écriture assez solide, et sachant révéler quand il faut ce qu’il faut. L’idée de la chronologie non linéaire est d’ailleurs au final plutôt une bonne idée, mettant en lumières certaines événements au fur et à mesure.

Le ton est bien entendu romantique parfois, mais le plus souvent, dramatique, puisque l’on suit donc un couple, qui s’aime, mais a qui la vie n’a pas toujours fait de cadeau, entre une séparation, quelques accidents, des rêves brisés, et donc, une vie d’adulte très éloignée de ce qu’ils imaginaient lorsqu’ils étaient encore jeunes et innocents. Celle devant étudier à l’étranger se retrouve chauffeuse de taxi, celui qui se lance dans l’armée pour piloter des avions se retrouve agent de sécurité suite à un problème de dos. La vie et ses travers dans toute leur splendeur donc ! Excellent casting, scénario qui tient en haleine tout en prenant son temps. Heureusement, on peut également ajouter à tout ça une réalisation très propre et avec par moment quelques bonnes idées, notamment dans les moments les plus doux, évitant ainsi toute niaiserie, et c’est tant mieux. Petit plus non négligeable, la bande son signée Iwasaki Taisei, excellente, avec des petites notes pleines de nostalgie, qui m’auront par moment fait penser au travail de James Iha sur des films comme Linda Linda Linda ou Kakera (justement déjà avec Mitsushima Hikari). Pour les amateurs de romance, First Love est sans doute le petit bonbon sucré indispensable de cette fin d’année. Et sans être amateur du genre, il faut dire que la série peut plaire même aux autres, grâce à son interprétation, sa mise en scène, sa musique, et aussi ses splendides décors naturels et souvent enneigés.

Les plus

Excellent casting
Une structure appréciable
Une série toute douce
Techniquement très solide
Drame, romance, un peu d’humour, tout est là

Les moins

Evidemment, assez prévisible dans sa formule

En bref : First Love, c’est doux, parfois dramatique aussi, c’est porté par un excellent casting et une forme propre, et ça fait passer un bon moment pendant 9 épisodes.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Excellent cast
♥ The structure of the story is nice
♥ A sweet TV show
♥ Technically well done (directing, cinematography, editing, music)
♥ Drama, romance, humour, everything is there
⊗ Of course the genre and formula are predictable
First Love, it’s sweet, sometimes dramatic too, it has an excellent cast and a well done look, and it’s a nice moment during 9 episodes.

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