JOHN WICK CHAPITRE 3 (John Wick Chapter 3 Parabellum) de Chad Stahelski (2019)

JOHN WICK CHAPITRE 3

Titre Original : John Wick Chapter 3 Parabellum
2019 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 2h23
Réalisation : Chad Stahelski
Musique : Tyler Bates et Joel J. Richard
Scénario : Derek Kolstad

Avec Keanu Reeves, Halle Berry, Ian McShane, Laurence Fishburne, Mark Dacascos, Asia Kate Dillon, Lance Reddick, Tobias Segal, Anjelica Huston, Yayan Ruhian et Cecep Arif Rahman

Synopsis : John Wick est désormais en cavale. Une prime de 14 millions de dollars a été mise sur sa tête car il a tué un membre de la Grande Table. De plus, l’ayant fait dans les murs du Continental Hotel de New York, il se retrouve excommunié. John peut malgré tout compter sur la clémence de Winston, le directeur du Continental, qui lui a laissé une heure avant d’être considéré comme banni. John va alors tout faire pour quitter la ville et échapper aux assassins qui le traquent.

La saga John Wick avait trouvé avec le second opus sa marque, sa route, son rythme de croisière. La saga John Wick serait une traque sans fin entre notre tueur à gage retraité mais pas trop et le milieu qui avait bien profité de ses services durant des années. À la fin du second opus, ce n’était pas juste un tueur, un chef de clan qui mettait sa tête à prix, mais tout le milieu qui reniait John Wick, et voulait sa peau, pour la coquette somme de 14 millions. 14 millions pour un seul mec, forcément, ça fait saliver, et tout le monde veut sa part, dés l’ouverture. Car là où John Wick 2 avait pour lui une expansion de son univers, et prenait donc son temps avant de vraiment démarrer, ce qui permettait de nous montrer plus en détail ce fameux hôtel, ses règles, les clans, comment ce monde caché fonctionne, et bien rien de tout ça ici, l’univers a déjà été posé, on peut aller à 100 à l’heure. Après tout, le succès est là, le budget augmente et passe à 75 millions, l’univers aussi bien visuel que narratif est clairement posé depuis le premier film, pourquoi se prendre la tête ? Et dans le fond, c’est très bien, John Wick 3 nous donne exactement ce que l’on attend de lui. Ça fusille, ça se frappe, ça brise des bras, des jambes, des clavicules, ça se court après, de la première à la dernière minute, avec des invités de marque en plus. Car si le second opus élargissait son casting tout en faisant revenir quelques piliers de la saga, c’est encore le cas ici, puissance 1000. Keanu Reeves va avoir quelques nouveaux alliés, mais aussi de nombreux nouveaux ennemis, et connaissant l’acteur, il n’allait pas faire les choses à moitié. S’il a dans sans camp Halle Berry, Ian McShane ou encore Laurence Fishburne, et bien l’autre camp lui se voit agrémenté de la présence de Mark Dacascos (et ça fait toujours plaisir de le revoir dans un vrai bon film), mais surtout de Yayan Ruhian, éternel bad guy de The Raid 1, et Cecep Arif Rahman… bad guy rapide et violent de The Raid 2.

Et si forcément au fond de moi, une petite voix me dira toujours que Keanu Reeves ne fait absolument pas le poids face à eux, et bien, ça envoie malgré tout du pâté pendant un peu plus de 2h. Avec une générosité jamais vue encore dans la saga, et surtout une belle originalité en ce qui concerne les très nombreux affrontements. Si bien même qu’à un moment donné, on pourra se dire que tout cela, c’est un peu trop. Mais ça démarre sur les chapeaux de roues, et il ne faut pas plus de 10 minutes pour se dire que niveau action, on va en prendre plein la gueule. Que ce soit dés le début où John Wick fuit absolument tout le monde avant de poser enfin l’intrigue quelques minutes, affrontant donc de nombreux tueurs, à mains nues, au couteau, au sabre, et même à coup de cheval (bravo film, une soudaine envie de relancer Red Dead Redemption 2 pour tuer du PNJ à coup de cheval m’envahie). Diversité et originalité sont les maîtres mots. Car après, ça ne s’arrête pas, loin de là, ça se diversifie, toujours, avec par exemple la scène des chiens aux chorégraphies pointues et assez jouissives, bien que finalement également sans doute un peu trop longue, de nombreux combats, des poursuites à motos, pleins de néons partout. Bref, c’est soigné, ça va toujours plus loin, ça veut impressionner et le plus souvent, ça y parvient. Si bien qu’il y a bien un petit quelque chose que l’on pourra regretter, c’est que John Wick, narrativement, semble avoir tiré quasiment toutes ces cartouches avec le second opus. On aura beau nous mettre une administratrice (Asia Kate Dillon, très convaincante) venant faire le sale boulot de l’organisation et parler au nom du grand chef, c’est le seul véritablement ajout vraiment convaincant de cette suite, tant quand il veut enfin nous révéler la tête de l’organisation, et bien, ça tombe un peu à plat.

On me dira, comme d’habitude, que je chipote, mais voir John Wick tenter de racheter son nom et pour cela, devant marcher dans le désert, sans vraie direction ni indication sauf qu’il ne doit pas avoir d’eau, et que le grand chef le trouvera quand il sera au seuil de la mort, et bien, en plus de paraître too much voir stupide, ce n’est clairement pas le plus palpitant du métrage, même si en vrai, cela ne prend même pas 10 minutes sur les quelques 2h23 du métrage, qui reprend directement après du poil de la bête, pour nous livrer son grand final, que l’on pourrait voir comme plusieurs gros niveaux dans un jeu vidéo, avec des hommes de mains lourdement armés et surtout lourdement protégés, avant des affrontements de boss bien plus sérieux. La violence est toujours aussi présente, l’univers visuel toujours autant coloré, la caméra toujours aussi fluide, les combats nerveux et acrobatiques, et le spectateur voulant en prendre plein la gueule a malgré tout, tout comme avec le second opus, ce qui se fait de mieux en action pure venant des Etats Unis. Il faut dire que dans son domaine, la concurrence n’est pas rude, la mode étant aux super héros. Solide, parfois jouissif, les quelques défauts de ce troisième opus le feront, pour certains, clairement paraître comme étant le meilleur de la trilogie, puisque ne perdant plus de temps en bavardages inutiles, tandis que d’autres préféreront alors le second opus, ayant un meilleur équilibre entre l’extension de son univers et l’action pure. Entre les deux, mon cœur balance.

Les plus

Toujours solide techniquement
L’univers est planté et tout va vite
De l’action généreuse et des idées originales
Keanu Reeves affronte quelques pointures
Le meurtre à coup de cheval, du génie !

Les moins

Plus grand-chose de convaincant à dire sur son univers
Une impression de trop par moment

En bref : John Wick 3, c’est un peu comme le deux, mais avec deux fois plus d’action, et deux fois moins de développement. Tout ou presque a été dit, maintenant, John Wick peut affronter tout le monde, à moto, à pied, avec des chiens, avec des chevaux, à couteaux, à coup de flingues, de fusil à pompes, de mitrailleuses…

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Still very well done technically
♥ The world is there, so everything can go fast
♥ Generous action and many original ideas
♥ Keanu Reeves fights a few famous people
♥ The murder with the horse’s kick, genius!
⊗ Not much to say story wise
⊗ It feels like too much at times
John Wick 3, it’s like John Wick 2, but twice the action, and twice less development. Almost everything has been said already, so John Wick can fight the world now, on foot, on motorcycle, on horse, with dogs, knives, guns, shotguns, machine guns…

4 réflexions sur « JOHN WICK CHAPITRE 3 (John Wick Chapter 3 Parabellum) de Chad Stahelski (2019) »

  1. Je vois que pour toi aussi, la présence de Yayan Ruhian est plus marquante que celle de Mark Dacascos. ^^

    Et le 4 va tout défoncer avec Donnie. John Wick forever!!!

    1. En même temps, Indonesia forever haha ! On est tous devenu un peu curieux de ce que fait l’Indonésie après les deux THE RAID, donc forcément, le revoir là. Même si Marc, ça fait plaisir aussi, nostalgie oblige, CRYING FREEMAN et tout ça.

      Le 4 rigole, je me disais que j’allais enfin voir un John Wick au cinéma, mais non, car il sort pile pendant mon voyage, et à tous les coups, il ne sera plus à l’affiche à mon retour, sauf si je suis près à payer plus cher en transport qu’en place de cinéma, donc bon….

        1. Exact (je pensais l’avoir dis dans mon texte, mais j’ai peut-être été évasif sur ça, après tout un an que je dois la poster cette review). Bref, deux pointures clairement.

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