KILLER CROCODILE 2 de Giannetto De Rossi (1990)

KILLER CROCODILE 2

Titre Original : Killer Crocodile 2
1990 – Italie
Genre : Killer Crocolégo ?
Durée : 1h27
Réalisation : Giannetto De Rossi
Musique : Riz Ortolani
Scénario : Fabrizio De Angelis, Giannetto De Rossi et Dardano Sacchetti

Avec Richard Anthony Crenna, Debra Karr, Ennio Girolami, Terry Baer, Héctor Alvarez, Alan Bult, Paul Summers, Tony de Noia et Peter Schreiber

Synopsis : Liza Farrel, une jeune journaliste de New York, est envoyée aux Caraïbes pour enquêter sur la disparition de fûts de produits toxiques. Elle apprend qu’un centre touristique doit être construit sur une île, qui est, paraît-il, le domaine d’un crocodile géant dont l’instinct de tueur a déjà fait plusieurs victimes. Liza est persuadée que cette zone est contaminée par des déchets radioactifs, qui seraient à l’origine de l’apparition de ce monstre des marais. Avec l’aide de Kevin, qui connaît l’île dans ses moindres recoins, elle part à la recherche de preuves et au-devant de dangers qu’elle a tort de sous-estimer. Bien vite, l’expédition tourne au cauchemar…

Après avoir eu la mauvaise surprise de revoir Killer Crocodile, bon souvenir de jeunesse et mauvaise désillusion réaliste, revoir Killer Crocodile 2 n’était pas dans mes plans, tant déjà à l’époque, j’avais détesté la bête. Mais bon, finalement, le professionnel en moi s’est exclamé : ce serait triste de n’avoir que le premier sur le site ! Killer Crocodile 2 fut ainsi lancé, un samedi soir lourd, non pas à cause du film, mais de la météo, ce qui me mettait techniquement dans l’ambiance parfaite pour retourner dans des marais moites et inhospitaliers. Au moins ce coup-ci, le doute ne fut pas autorisé, dés l’ouverture, c’est certain, mon souvenir n’était pas faussé. Je détestais Killer Crocodile 2, et ce sera toujours le cas. Si le premier pouvait d’ailleurs être renommé par mes soins en Killer Crocomousse tant la bête faisant fausse, ici, grâce à son inimaginable scène finale, on pourrait le renommer Killer Crocolégo ! Si vous attendez de cette suite un minimum de surprises, et bien vous allez tomber de haut. En gros, c’est comme le premier, en encore moins bien. Mais quand je dis comme le premier, prenez-moi au mot. Vous vous souvenez de la fin de Killer Crocodile, et surtout de son plan final ? Rassurez-vous, au cas où, ce second opus va s’ouvrir sur le plan final, avec cet œuf de crocodile qui éclot, et nous remettra un flashback de l’affrontement final… un flashback intégral, au cas où en fait vous n’auriez pas vu le film, et surtout pour allonger la durée du métrage. Bon, et bien cet œuf, oubliez-le, puisque l’intrigue se déroule peu de temps après le premier, et que super crocomousse, il est déjà adulte, donc ce n’est clairement pas bébé croco de l’œuf. Pourquoi ? Alors, j’ai bien une raison, mais elle fait plus parti de la création du film que de l’intrigue. Oui, Killer Crocodile 2 est une suite fauchée et opportuniste, et tournée en même temps que le premier film, du coup, on utilise le même crocodile.

Bon, tant pis. Nouvelle intrigue donc ?… Ahahahaha ! Pourquoi chercher loin, il suffit de reprendre l’intrigue du premier film, avec donc des déchets toxiques dans le « lac » du film, on fait revenir Kevin et Joe, on met un nouveau personnage, et on fait comme dans les vieux films de Kung-Fu, on tue le maître (Joe) pour laisser notre héros devenir LE héros (Kevin). Et comme le personnage que l’on rajoute sera une femme, Liza, et bien on peut en plus la déshabiller facilement et mettre une romance. On ne va pas se mentir, ils ne se sont pas bien foulés pour ce Killer Crocodile 2, ce qui fait sourire encore plus lorsque l’on voit qu’ils sont quand même trois au scénario. Est-ce que le film corrige donc sa bêtise… je veux dire son côté opportuniste en améliorant le rythme pas glorieux du premier métrage ? Ah ben non, c’est encore pire. Pourtant, des attaques, il y en a. Beaucoup. Mais soit elles sont foirées, soit elles sont ridicules… et donc foirées oui. Je pourrais vous citer ce couple au début du film, qui nous gratifie, en plus de situations ridicules, d’un dialogue impressionnant, du moins en version Anglaise, alors que l’homme presse madame de le rejoindre vite dans l’eau pour faire de la voile, et que la dame, ajustant son maillot, s’exclame « attend, sans mon maillot, je me sentirais comme nue »… Mon cerveau n’a pas eu besoin d’aide pour sourire, car techniquement, si elle n’a pas son maillot, c’est normal qu’elle se sente nue, puisqu’elle le sera. Mais non, la dame sera attaquée l’instant d’après, toujours sur cette reprise honteuse du thème des Dents de la Mer, avec ces plans en vue subjective qui ne coûtent donc rien. Son copain ? Oh il viendra l’aider… Douceeeeeeeeeement. Bref passons. On pourrait parler de l’attaque de la maison au bord de l’eau, avec super crocodile qui apparaît enfin pleinement à l’écran, et a l’air d’avoir du mal à bouger… ses pattes… son corps… tiens ses mâchoires aussi.

Pendant ce temps heureusement nous suivons Liza, notre journaliste qui zzzzzzzzzzzzzz……. Pardon, un moment d’égarement. Liza donc, qui s’approchera de baril où il est écrit en gros dessus « radioactif », mais qui, dans le doute, se servira d’un compteur pour voir si c’est vraiment le cas ou une blague du décorateur. On passera sous silence le fait que son compteur là, dans ses mains, ne sert pas à calculer la radioactivité mais l’électricité… On lui pardonne j’ai dit, la dame se déshabille plus tard ! Bon, après 50 minutes assez pénibles, Kevin arrive enfin car c’est le héros, le beau gosse, le fils du colonel, et il va rechercher Joe, le sosie non officiel de Lee Van Cleef, moustache incluse, car Joe c’est le vétéran. Qui va mourir après trois scènes de manière pitoyable, alors qu’il faisait du surf sur le crocodile dans le premier. RIP Joe. Et après moults (hmm hmm) péripéties (hmmmmm hmmmmmm), voilà enfin le moment tant attendu, le grand final, le moment où le réalisateur va pouvoir nous éblouir… Mais il n’a plus d’argent, donc on filme un légo peint couleur croco qui rentre et sort de l’eau pour les plans larges, l’animatronique qui ne bouge pas pour les plans rapprochés, de la dynamite, un mélange entre des plans du premier film et du sang qu’on fait gicler hors champ, et hop, générique, pesé emballé, on nous fait un combo des deux films et on vend le bousin. Sur une échelle cinématographique, c’est très très bas, sur une échelle animalière, c’est très très bas, sur une échelle de bis italien, c’est très bas, et donc, c’est une daube.

Les plus

1 heure, 8 minutes et 51 secondes, on voit un sein !
1 heure, 8 minutes et 59 secondes, le deuxième apparaît
1 heure, 22 minutes et 20 secondes, le légo apparaît

Les moins

Des dialogues totalement cons
Un rythme aux fraises
Un quasi remake du premier film
Un crocodile statique qui a du mal à faire des trucs
Peu généreux en attaques

En bref : Bzzzzzzzzzzzzzzz…….. Ah pardon, vous êtes encore là ? Killer Crocodile 2, c’est comme le premier, en encore moins bien, ce qui est fort, vu que le premier n’était déjà pas bon.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ 68 minutes and 51 seconds to see one boob
♥ 68 minutes and 59 seconds to see the other one
♥ 82 minutes and 22 seconds to see the lego
⊗ The dialogues are dumb
⊗ The pacing… is out of order
⊗ Almost a remake of the first film
⊗ The crocodile still doesn’t move, hard life
⊗ Not a generous movie
Zzzzzzzzzzzzzzz… oh sorry, you’re still there? So Killer Crocodile 2, it’s like the first, but even worst, and that’s an achievement as the first one already was bad.

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