ALLAN QUATERMAIN ET LA CITE DE L’OR PERDU (Allan Quatermain and the Lost City of Gold) de Gary Nelson (1986)

ALLAN QUATERMAIN ET LA CITE DE L’OR PERDU

Titre Original : Allan Quatermain and the Lost City of Gold
1986 – Etats Unis
Genre : Aventures
Durée : 1h39
Réalisation : Gary Nelson
Musique : Michael Linn
Scénario : Gene Quintano et Lee Reynolds

Avec Richard Chamberlain, Sharon Stone, James Earl Jones, Henry Silva, Robert Donner, Doghmi Larbi, Aileen Marson, Cassandra Peterson et Martin Rabbett

Synopsis : Les nouvelles aventures d’Allan Quatermain et de Jessie Huston, désormais sa compagne. Alors qu’il s’apprête à partir aux États-Unis pour se marier, un homme grièvement blessé surgit. Allan recueille alors les confessions du mourant.

Contre toute attente, les premières aventures d’Allan Quatermain en 1985, produite par la Cannon et réalisé par J. Lee Thompson, n’avait pas été le désastre annoncé. C’était souvent fauché, ça voulait clairement surfer sur la vague d’Indiana Jones, mais le ton était léger, le métrage rythmé, et la combinaison de ces différents éléments, ainsi qu’une véritable générosité dans l’aventure en faisait un film honnête. Loin d’être un bon film, mais un divertissement familial distrayant. Mais comme la Cannon voyait là un grand succès, ils n’ont pas tourné un mais deux films, l’un après l’autre, et ce second métrage débarque début 1987 sur les écrans. Thompson ne rempile pas à la mise en scène, après tout, il avait déjà, en plus de signer le premier métrage, livré Le Temple d’Or avec Chuck Norris pour la Cannon, donc niveau aventures, il en avait sans doute marre, et la mise en scène arrive entre les mains de Gary Nelson, qui eu une liberté totale pour faire le film malgré un budget étriqué. Ce sera d’ailleurs son dernier long métrage de cinéma, avant de se rabattre jusqu’à la fin des années 90 sur des téléfilms. La légende, et Nelson lui-même en fait, dit que lorsque le film fut achevé et projeté aux présidents de la Cannon pour la première fois, Menahem Golan était furieux et jugea le film lamentable. Selon Nelson, Golan aurait tout simplement confondu deux films, persuadé que le film projeté était le dernier film que Tobe Hooper tournait pour lui (donc, probablement L’Invasion vient de Mars). Ce à quoi le réalisateur répondit au producteur que son bureau était bourré d’affiches de films de qualité lamentable, mais ayant pourtant débarqués sur les écrans. Ah la joie des studios et de la Cannon. Une mine d’informations croustillantes. Mais revenons donc à nos moutons, avec ce second opus des aventures de Quatermain, où Richard Chamberlain reprend le rôle de l’aventurier amateur de dynamite, toujours accompagné de Sharon Stone, à présent sa compagne.

Et même si les deux tourtereaux doivent se marier, Allan doit partir à l’aventure, pour trouver son frère, disparu, et tout semble indiquer que pour le trouver, il devra partir à la quête de la cité de l’Or Perdu. Enfin si j’en crois la VF, car en Français, c’est l’or qui est perdu, mais en VO, c’est The Lost City, donc la ville qui est perdue… Bref. Et la brave Sharon Stone, malgré le tournage catastrophique du premier film, rempile, et doit se marier, et part à l’aventure avec son futur mari, car les dangers, ça se partage. Dans les faits, on a donc l’exacte formule du premier film. Un ton généreux, des aventures rythmées, une vraie variété dans les situations, un casting souvent aux fraises mais aux réactions over the top donnant un certain charme. Souci, l’ensemble semble vraiment se prendre un peu plus au sérieux, et du coup, ça fonctionne beaucoup moins bien. Surtout que le budget de cette suite semble moins élevé que sur le premier film, ce qui nous donne des effets spéciaux souvent à la ramasse. Non pas que ceux du premier film étaient bons, les fonds verts (ou bleus) étaient bien voyants, le tout manquait souvent de naturel, mais comme dit, le ton résolument léger voir comique des aventures faisaient pencher la balance vers le spectacle familial loin d’être désagréable. Ce sentiment s’est perdu dans cette suite, et c’est bien triste. On aura pourtant des pièges, des mystères, des indigènes méchants, des indigènes gentils, un lion sauvage, une cité perdue, beaucoup d’or, une grotte secrète, des monstres géants en animatronics. Énormément d’éléments pour faire de cette suite le film d’aventures familial parfait si l’on accepte que ce ne serait clairement pas un grand film. Sauf que oui, ça se prend au sérieux, et du coup, ce qui aurait pu amuser paraît juste le plus souvent kitch.

Comme par exemple lorsque nos personnages vont s’extasier en découvrant la fameuse cité du titre (celle perdue, avec de l’or perdu aussi), mais quand la caméra s’élève pour nous montrer la raison de cet étonnement, ben ça fait plouf, juste une petite cité tout ce qu’il y a de plus normal, si ce n’est que tout le monde s’habille en blanc. Du coup on a clairement du mal à s’amuser devant le métrage, que ce soit avec lui ou à ses dépends, tant dans les deux cas, la sauce a bien du mal à prendre, et c’est là qu’on se rend compte que finalement, le côté plutôt fun du premier film tenait à peu de choses. Ou peut-être juste qu’après tout, les meilleures blagues sont les plus courtes. Donc on suit mollement tout ça, avec des pièges méchants mais pas trop, des gags malgré tout présents mais rares, et surtout, qui ne se renouvellent jamais. Dans l’équipe d’Allan, on a par exemple un personnage qui le suit par appât du gain, pour l’or. Et du coup, chacun de ses gags, ce sera par rapport à l’or, c’est tout, ni plus ni moins. Puis on a des effets spéciaux pour le coup très spéciaux, tant ils sont à la ramasse, avec des créatures à peine animées, et des fonds hyper voyants, la faute à des acteurs parfois grossièrement détourés. Ajoutons quelques faux raccords pour la route, une Sharon Stone toujours peu utile mais qu’il faudra bien sauver une ou deux fois, et on obtient une suite inférieure, peu palpitante, et signant la fin des aventures de Quatermain chez la Cannon. Pas plus mal.

Les plus

Retrouver le casting
Ça se veut généreux et varié en situations

Les moins

Le ton beaucoup plus sérieux
Les rares gags sont ultra répétitifs
Un côté fauché ultra voyant, dans tous les domaines
Des effets très spéciaux

En bref : Si le premier n’était pas un grand film, il parvenait à divertir, à amuser. On pouvait passer un bon moment devant, sans chercher à le comparer avec la concurrence. Ici, le potentiel sympathie fou le camp, et il ne reste qu’un film d’aventures bancal, trop sérieux, et qui s’oublie aussi vite qu’il fut regardé.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The same cast as the first film
♥ It’s still generous with various situations
⊗ It seems a lot more serious this time
⊗ The few jokes are here too often
⊗ It seems cheap all the time
⊗ The special effects are… special
The first one was not great cinema, but it was entertaining and amusing. Here, it’s not that nice, it’s just an adventure movie, too serious, too cheap, and forgotten fast after watching it.

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