EXPANDABLES 4 de Scott Waugh (2023)

EXPANDABLES 4

Titre Original : Expendables 4
2023 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h43
Réalisation : Scott Waugh
Musique : Bryan Tyler
Scénario : Kurt Wimmer, Tad Daggerhart et Max Adams

Avec Jason Statham, Sylvester Stallone, Megan Fox, Dolph Lundgren, Tony Jaa, Iko Uwais, 50 Cents, Andy Garcia, Randy Couture et Jacob Scipio

Synopsis : Les Expendables sont envoyés en Libye pour empêcher le mercenaire Suarto Rahmat de voler des têtes nucléaires pour un mystérieux terroriste nommé Ocelot, que Barney n’avait pas réussi à appréhender 25 ans auparavant.

L’arrivée d’un quatrième Expendables s’est faite attendre, et il faut dire qu’après le catastrophique troisième opus, la gestation fut longue, le film changea souvent de visage, passant de suite à spin off, puis tout fut arrêté, relancé, ainsi de suite jusqu’à 2023 et l’arrivée d’une bande annonce qui faisait un peu peur, et d’un réalisateur qui, au moment de l’arrivée de la bande annonce, laissait au moins présagez un spectacle à l’ancienne, puisque Scott Waugh, dans l’inconscient collectif, et dans mon inconscient, c’était le pas si mauvais Need for Speed il y a quelques années. Puis les semaines passent, et l’on pouvait mettre nos yeux sur le métrage précédent du réalisateur, tourné il y a fort longtemps mais débarquant tardivement via la petite porte au N rouge, à savoir Hidden Strike avec Jackie Chan, sans doute l’un des pires films d’action de l’année (ou l’un des pires films tout court ?). Les attentes baissent, même si on nous promet un Expendables 4 R Rated, violent, à l’ancienne. Puis le film sort et pas de surprises en réalité, ce n’était pas bon. Même si, en l’état, le métrage peut encore faire illusion auprès des fans nostalgiques les plus persévérants. Car oui, à quelques rares instants, le métrage délivre en effet la marchandise, le temps d’une poignée de scènes beaucoup trop courtes, avant de retomber dans tous ses travers. Ici donc, il s’agît de récupérer des détonateurs (il me semble) détenus par Iko Uwais. Les Expendables sont là, pas au grand complet puisque certains manquent à l’appel, pour des raisons parfois évidentes (Wesley Snipes, Bruce Willis, Schwarzenegger), parfois moins (Jet Li).

Et du coup, la bande s’agrandie malgré tout, avec des noms qui font plaisir parfois (Tony Jaa), et parfois, font lever un sourcil (Megan Fox, que fais-tu ici ?). Andy Garcia rejoint également la bande, pour un film d’action de une heure et 45 minutes qui manque en réalité cruellement d’action. Car passé une rapide scène d’ouverture, on envoie les Expendables en mission, normal, donc on retrouve en tête d’affiche Sylvester Stallone et Jason Statham, pour une première demi-heure qui montre en réalité déjà toutes les limites du métrage. Puis gros (façon de parler) twist, avec une mission finale qui va mettre un temps fou à démarrer, et va se limiter très rapidement à une succession de très courtes scènes d’action bien molles sur un bateau, avant la fin, et voilà. Basiquement, si on devrait d’ailleurs les découper en fonction des lieux, l’on pourrait dire que ce quatrième métrage de la saga ne comprend que deux scènes d’action. Et dès la première, on comprend que ce sera limité. Le sang numérique est moche, les fonds verts sont hyper voyants, le montage est souvent catastrophique, et pire, la mise en scène est souvent moche. Le film n’est, visuellement, pas beau du tout d’ailleurs, c’est terne, plat, filmé à l’arrache, et du coup, lorsque l’action débarque enfin, et lorsque les chorégraphies tentent de se faire un brin plus sympathiques, comme lors de l’affrontement entre Statham et Uwais, on a bien du mal à pouvoir en profiter tant c’est mal filmé et mal monté. Pourtant oui, on ne va pas non plus se mentir, certains très courts affrontements font plaisir, en tant que plaisir coupable. Il y a le combat mentionné juste au-dessus, mais aussi l’arrivée sur le bateau de Tony Jaa, ou encore un combat à deux contre un, avec l’une des nouvelles Expendables, une Vietnamienne si développée que j’ai déjà oublié son nom (autant le personnage qui doit avoir trois phrases que l’actrice, pourtant charismatique).

Et c’est bien le gros souci du métrage, dont on cherche parfois le pourquoi de son existence, tant la saga Expendables a bien du mal à dépasser sa promesse initiale nostalgique, et ce depuis le premier film. Sur les deux premiers, le spectacle était néanmoins présent, et l’humour dans le second opus le rendait hautement divertissant (et il y avait Chuckinou), mais passé ça, le troisième ne savait déjà pas où aller en préparant une relève qui n’est jamais arrivée. Et ce quatrième opus tente presque de refaire la même, en nous promettant mi-parcours une relève, pour un film qui aurait pu tourner la page, être un bel (enfin, beau…. Façon de parler) hommage, mais dans ses derniers instants, le métrage oublie totalement cet élément et rétropédale rapidement dans un geste incompréhensible. Du coup, la marchandise n’est pas là à l’arrivée. L’action est rare et très courte, les vrais moments sympathiques et violents se comptent sur une poignée de minutes, le scénario ne sait jamais quoi faire de tous ces personnages et du coup fait le choix de ne rien en faire (que ce soit les nouveaux, les anciens, les gros bras, les femmes), et on en viendrait presque à se demander au final si ce quatrième et espérons dernier opus n’est pas pire que le précédent, déjà affreusement mauvais. L’on serait sans doute plus clément si l’entreprise avait été un petit DTV à 20 millions de budget, sauf que là, nous sommes face à un film de cinéma avec un budget de 100 millions. Qui ne se remarquent jamais à l’écran, vu comment c’est pauvre visuellement, avare en action, que ça accumule les acteurs pour des rôles vides et peu présents. Un gros gâchis, qui amène le verdict pour Scott Waugh a deux des pires films de l’année, et même constat pour Jason Statham après En Eaux Très Troubles.

Les plus

Toujours ce gros casting
De très courtes scènes qui font plaisir

Les moins

Mais en soit, avare en action
Visuellement hideux
Très peu d’action, ça traine la patte
Beaucoup trop de personnages pour ne rien en faire

En bref : Expendables 4 avait axé toute sa communication sur son action violente. Dommage au final que rien ne tienne vraiment la route, que les fonds verts se repèrent à des centaines de kilomètres, que la plupart des personnages ne servent à rien, et que l’action est rare, en plus d’être gâchée par la mise en scène et le montage.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Still a big cast
♥ Some very short but fun scenes
⊗ But not so much action, sad for an action flick
⊗ Visually… very bad
⊗ We wait a long time to see what we want
⊗ Too many characters, to do nothing with them
Expendables 4 tried to appeal to the audience with its violent action. Sadly, it’s not good, you notice the green screens miles away, most characters are empty, the action is rare and not that good, thanks to the directing and editing.

Une réflexion sur « EXPANDABLES 4 de Scott Waugh (2023) »

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