THE FLOOD de Brandon Slagle (2023)

THE FLOOD

Titre Original : The Flood
2023 – Etats Unis
Genre : Crawl bis (enfin, Crawl Z)
Durée : 1h33
Réalisation : Brandon Slagle
Musique : Randy Kalsi
Scénario : Chad Law et Josh Ridgway

Avec Casper Van Dien, Nicky Whelan, Louis Mandylor, Ryan Francis, Eoin O’Brien, Bear Williams, Randall J. Bacon, Alexander Winters, Alex Farnham, Kim DeLonghi et Devanny Pinn

Synopsis : Une horde d’alligators géants et affamés se déchaîne sur un groupe de prisonniers en transit et leurs gardiens après qu’un ouragan gigantesque ait inondé la Louisiane.

Tous les voyants étaient dans le rouge, clignotaient, voire sonnaient, mais non, j’ai foncé tête baissée en m’attendant au moins à être diverti. Oui, l’absence de sociétés telles que Asylum derrière le produit m’a fait espérer monts et merveilles, même si le métrage a été tourné en Thaïlande, sans doute par soucis d’économies. Mais il faut dire aussi que Brandon Slagle, le réalisateur de la bête (au départ, cela devait être Jared Cohn, qui lui vient de l’écurie Asylum, donc tout est lié), a une carrière loin d’être admirable, mais avec quelques métrages qui surnagent. Pas The Black Dahlia Haunting, métrage tourné rapidement et sans le sou, mais par exemple, son House of Manson en 2014 était intéressant. Et puis, The Flood permet au moins de répondre à la question : qu’est devenu Casper Van Dien ? Il a après tout affronté les arachnides dans Starship Troopers 1 et 3 (et les films d’animation), il a affronté des requins dans l’oubliable Shark Attack. Et bien en 2023, il affronte des alligators alors que les eaux montent et qu’il est dans un commissariat, avec détenus (dont il fait partie) et policiers, pour une copie sacrément low cost de Crawl d’Alexandre Aja. Un film qui semble-t-il est copié à toutes les sauces un peu partout, puisque même en Chine, on aura eu droit à la copie de Crawl avec Crazy Tsunami, qui avait au moins pour lui le fait de viser avant tout l’efficacité. Ce qui n’est pas le cas de The Flood, qui lui semble nous ramener 25 ans en arrière, à l’époque de NU Image, avec ses scénarios clichés vus et revus, et surtout un sérieux à toute épreuve. Bref, des détenus en cours de transfert doivent s’arrêter à cause d’un ouragan au commissariat le plus proche. Ça aurait pu être Assaut… Parmi les détenus, un nazi, un noir et Casper Van Dien. Oui c’est le début d’une mauvaise blague.

Sur place donc, seulement deux policiers (ah le budget ne devait vraiment pas être élevé). Mais pour épicer le tout, voilà qu’une bande de malotrus se rendent sur place pour libérer notre héros détenu au grand cœur, menés par Louis Mandylor. Quant à savoir s’il a plus d’expressions que son frères Costas Mandylor, je ne ferais pas durer le suspense, la réponse est non. Donc tout ce bon monde est enfermé, les eaux montent, et pleins d’alligators viennent dans le commissariat pour porter plainte… ah non, pour bouffer le casting. Que dire que dire ? The Flood, ça a tous les défauts des productions low cost habituelles dans le genre. Du moins grave au plus grave. Des acteurs souvent peu concernés, un scénario cliché, des scènes parfois étirées plus que nécessaires, des twists que l’on voit venir à des kilomètres (« oh non il est mort », pour revenir 20 minutes après). Et puis forcément, il y a les effets spéciaux, allant du passable en clignant très vite des yeux au juste pas possible. Et je ne parle pas seulement des alligators, mais même les plans extérieurs sur le commissariat, avec pluie torrentielle qui s’abat dessus sent bon le travail vite fait mal fait dans un logiciel avec effets de pluie rajoutés et hop ça passe. Quand aux alligators, alors certes on pourra dire que depuis NU Image, il y a du progrès, dans l’animation moins saccadée, sur les textures aussi, mais face à son concept même d’alligators sortant souvent de l’eau, le film oublie que modéliser de l’eau qui coule le long de la peau d’alligators, ce n’est pas donné à tout le monde, car tout le monde n’a pas le talent, la patience et le budget de James Cameron.

C’est donc le plus souvent hideux à l’écran, avec des alligators certes mieux animés qu’il y a 20 ans (heureusement), mais aux déplacements lourds, pour un rendu faisant très… Playstation 3 (oui il paraît que nous sommes à la 5). Ils sont lents, ils sont lourds, et parfois quand ils attaquent, alors là ils ont une vitesse fulgurante, tournent sur eux-mêmes, sautent sur leurs proies. A tel point qu’il m’a semblé voir un câble trainant un acteur qui a sans doute dû être oublié par l’équipe technique en post production. Bon, tout ceci pourrait être drôle si ça ne se prenait pas autant au sérieux, et si la formule n’était pas la même depuis bien 20 ans. Nous sommes lassés, et The Flood ne propose rien de passionnant, rien qui ne fasse vraiment rire non plus d’ailleurs. Avec un peu plus de sérieux, on aurait pu pardonner certains défauts, mais voir des alligators presque pare-balles, se prendre 15 cartouches de fusil puis deux chargeurs de pistolet, sans broncher, avant de mourir d’une seule cartouche de fusil, c’est un peu se foutre de la gueule du public. Sans oublier le personnage qui se sacrifie pour permettre aux autres de se sauver, grand classique qui dure ici trente plombes, alors que le personnage s’est déjà pris deux balles de pistolets, ce qu’il semble oublier lorsqu’arrive son moment de gloire. 2023 n’est clairement pas une bonne année pour les créatures aquatiques, alligators, requins, qu’importe. Espérons qu’en Novembre, ce bon vieux Godzilla lui prouve qu’il en a encore dans le ventre, et vu le trailer, ça semble être le cas.

Les plus

Casper Van Dien contre des alligators

Les moins

Fauché
Cliché
De bien gros vilains CGI
Se prend terriblement au sérieux

En bref : The Flood, modeste production tournée en Thailande avec Casper Van Dien et Louis Mandylor, ça ne vaut pas mieux qu’une production Asylum, que ce soit pour son scénario, ses CGI, sa mise en scène.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Casper Van Dien against alligators ⊗ No money
⊗ Cliché
⊗ Some nasty CGs
⊗ Takes itself so seriously
The Flood, low budget production shot in Thailand with Casper Van Dien and Louis Mandylor, it’s not better than an Asylum production, for the script, the effects, the visuals, everything.

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