PINK TUSH GIRL (桃尻娘 ピンク・ヒップ・ガール) de Ohara Kôyû (1978)

PINK TUSH GIRL

Titre Original : Momojiri Musume: Pinku Hippu Gaaru – 桃尻娘 ピンク・ヒップ・ガール
1978 – Japon
Genre : Comédie érotique
Durée : 1h27
Réalisation : Ohara Kôyû
Musique : Nagato Daikô
Scénario : Kaneko Narito

Avec Takeda Kahori, Ako, Takahashi Atsushi, Nogami Yûji, Kuwasaki Akio, Morikawa Asami, Shimizu Kunio, Sasaki Risato, Katagiri Yûko et Uchida Yûya

Synopsis : S’interrogeant sur leur vie sexuelle, Rena pousse son amie Yuko à tenter des choses. Peu de temps après, Yuko disparait après une déception amoureuse, et Rena part à sa recherche.

Si le métrage, premier opus d’une trilogie, est sorti au Japon en Avril 1978, faisant parti des très, très nombreux pinku produits par la Nikkatsu, il reste inédit en France. Pourtant, avec son ton léger, ces femmes qui sont mises en avant, ayant les premiers rôles, et l’accueil qu’il a reçu auprès du public, autant auprès des hommes que des femmes, il est curieux qu’aucun distributeur ne se soit un jour penché dessus, surtout à l’époque où les pinku débarquaient en dvd par carton de douze. Pink Tush Girl en tout cas, c’est un pinku, oui, mais un pinku un poil différent, mettant plus en avant un point de vue féminin, ce qui était plutôt rare à l’époque dans le fond, et surtout, qui le fait sur un ton très léger, parfois proche de la comédie, et certains dialogues, entendus aujourd’hui, feront assurément beaucoup plus sourire qu’à l’époque. Pas par moquerie, mais car oui, le temps passe, la société change. Ni par misogynie, puisque le film prend le point de vue de deux jeunes femmes. Un film qui a eu du mal à se faire justement, puisqu’assez différent du reste de la production du studio en terme de pinku… Ironique, puisqu’après sa sortie et avec la popularité du film, le studio demanda des suites, ce qui formera donc une trilogie. Ironie de plus, le film a pu tourner certaines de ces scènes à l’université Waseda (pour l’anecdote, je passe devant quasi tous les jours), malgré le contenu « chaud » du métrage. Comme quoi… Ce premier opus en tout cas, comme les autres qui suivront, met en avant deux amies, Rena et Yuko. Rena a perdu sa virginité, et ose parler ouvertement de sexe, à voix haute, même dans la bibliothèque de l’université. Ce qui pousse son amie curieuse à faire l’expérience. Mais déçue, elle part alors en voyage sans prévenir personne, et Rena part donc après elle, suivant les indices, faisant quelques rencontres amusantes ou parfois intéressantes, et retrouvant même parfois quelques camarades de classe en vacances.

Ce qui frappe d’entrée de jeu, c’est le côté léger et pop de l’entreprise. Pink Tush Girl est un film, qui bien qu’appartenant à un genre très codifié et devant donc dénuder quand il le faut ces acteurs et actrices, à intervalle régulier, le fait avec une énergie amusante et communicative. La galerie de personnages va dans ce sens et aide le récit. Rena (Takeda Kahori, à la carrière courte mais intéressante, ayant tournée à deux reprises avec Matsuda Yusaku, dans The Killing Game et No Grave for Us) se montre tout de suite attachante de par son franc-parler, son côté ouverte d’esprit presque en avance sur son temps. Durant son voyage, elle rencontrera des personnages hauts en couleurs, comme un homme qui acceptera de la prendre en stop et tentera d’abuser d’elle (et ça ne fonctionne pas), ainsi qu’un couple hors du commun, sans oublier ces deux camarades de classe, gays, qui nous offrira cette tirade fort amusante de la part de l’amie de Rena : « Si un homme n’est pas homosexuel, il n’est pas cool ». Pink Tush Girl amuse, même si son humour n’est pas toujours très fin. Malgré tout certaines blagues sont bien trouvées, comme le prouve les derniers instants du métrage, nous ramenant alors à un élément du début du film que l’on avait presque oublié. Au final d’ailleurs, l’on pourrait dire que plus que la quête de Rena pour retrouver son amie, c’est plus l’ambiance générale du métrage et les interactions entre les personnages qui en font un film plaisant. Ohara Kôyû, habitué aux films en général plus sombres, semble s’amuser ici, et soigne l’enrobage de son film.

Car forcément, Rena va voir du pays en cherchant son amie, en la trouvant, puis en repartant à sa poursuite après quelques événements. Le réalisateur va alors varier les villes, les environnements, et nous livrera quelques moments forts appréciables sous la neige par exemple. Rien d’exceptionnel, mais un soin appréciable de plus pour un petit film loin d’être mémorable, mais qui fait passer un bon moment. C’est court, c’est frais, c’est pop, certains dialogues font sourire, le casting semble s’amuser. Était-il utile d’en faire des suites ? Absolument pas. Mais voilà, Pink Tush Girl, si l’on n’a rien contre le pinku, ça se savoure comme un petit bonbon, frais, léger, sans doute vite vu et vite oublié par la suite, avec une Takeda Kahori très charmante et au regard de braise. Puis ça a finalement le charme des années 70, une certaine innocence inhérente à cette époque, et ça donne immédiatement au film un gros charme, un gros capital sympathie. Un bon petit moment pas prise de tête en somme.

Les plus

Un pinku du point de vue féminin
Une héroïne qui a du peps
Léger et pop
Takeda Kahori

Les moins

Un humour parfois facile
Une intrigue hyper légère
Rien de mémorable non plus

En bref : Pink Tush girl, c’est un pinku avec des dialogues amusants, une héroïne attachante et une technique solide. Rien de mémorable, parfois facile, mais plaisant.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ A pinky with a feminine point of view
♥ The main character is nice and likeable
♥ Light in tone, a pop atmosphere
♥ Takeda Kahori
⊗ The jokes are sometimes too easy
⊗ Yes the story is light
⊗ Nothing memorable either
Pink Tush Girl, it’s a pinku with fun dialogues, a likeable main character and some solid technical things. Not memorable, sometimes easy, but entertaining.

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