Titre Original : คืนหมีฆ่า
2022 – Thaïlande
Genre : Tout le monde est un tueur
Durée : 1h35
Réalisation : Kanphong Banjongphinij
Musique : –
Scénario : Sananthachat Thanapatpisa, Patchata Jan-Ngern et Khemanit Jamikorn
Avec Khemanit Jamikorn, Sattaphong Phiangphor, Sananthachat Thanapatpisal, Patchata Janngeon, Panisara Rikulsurakan, Akalavut Mankalasut et Teerapong Liaorakwong
Synopsis : Un groupe de cinq amis adolescents se retrouve dans une station balnéaire isolée. La fête tourne au vinaigre lorsqu’ils réalisent qu’un tueur rôde dans les environs.
Il est amusant de voir comment des genres sont exploités dans d’autres pays. Car le slasher, si en soit, il peut se transposer absolument partout, le genre reste typiquement Américain. Dans son style, dans son époque, dans ses thématiques souvent, dans ses vices. Après tout, même si l’on débattra toujours du moment de sa naissance (Psychose, Black Christmas, Halloween, voire même La Baie Sanglante, mais dans ce cas le genre est Italien), le slasher est ancré dans son époque, les années 70 et 80, et ce sont les jeunes Américains qui consomment de la drogue ou bien se laissent aller au sexe avant le mariage qui sont les premières victimes, tandis que souvent, la jeune femme pure et innocente sera la final girl. Bref, Night of the Killer Bears, c’est un slasher, mais made in Thaïlande. Et ça me rendait curieux. Les avis n’étaient pas forcément positifs en général, mais pas non plus catastrophiques. 1h35 après, je peux comprendre que le film ne plaise pas à tout le monde. Son concept de tueur déguisé en ours en peluche ? Oui, il est présent, mais finalement, assez optionnel à l’intrigue générale. En tout cas, le métrage commence d’entrée de jeu, et en réalité, délivre clairement sa note d’intention. Une jeune femme tient un café, refuse les avances de son meilleur client, qui le soir venu, le prend plutôt mal, la kidnappe, se montre instable, mais la jeune femme parvient à s’enfuir, tombant en chemin sur le cadavre de son petit ami. Le tueur approche, ça pourrait être la fin, l’ouverture qui malgré tout révèle d’entrée de jeu l’identité de son tueur, mais en fait, non, la jeune femme se retourne et se montre être la véritable psychopathe, décapitant son assaillant. Sauf que, de retour dans son café, elle tombe elle-aussi victime d’un autre tueur. Apparition du titre, le tout peut maintenant commencer.
Avec bien entendu la présentation de nos cinq protagonistes principaux, cinq jeunes forcément, qui se rendent dans un petit coin paumé pour séjourner dans un hôtel, et se retrouver, deux ans après un drame qui reviendra très souvent dans l’intrigue. Mais d’entrée de jeu, surtout après une telle ouverture, on se dit bien que quelque chose cloche. Et nous n’avons pas tort, même si le film grille d’entrée de jeu ce point sur l’un des personnages principaux, en la montrant instable et venant de commettre un meurtre. Oui, le truc, c’est que si dans son ADN, Night of the Killer Bears est bel et bien un slasher, avec un tueur, des meurtres, des jeunes insouciants qui aiment la drogue et le sexe, et bien dans les faits, il change malgré tout une donnée assez importante. À savoir qu’au final, tout le monde est un tueur dans l’univers du métrage. Évidemment, pas crédible une seule seconde, mais vu que le tout se la joue second degré, plutôt rafraichissant. Surtout que les meurtres, assez nombreux, sont souvent assez sanglants. Ça décapite, ça tranche, ça transperce même des seins en gros plans, et le plus souvent, et bien c’est bien fichu. Le seul vrai souci avec tout ça, c’est qu’en faisant d’absolument tout le monde des tueurs psychopathes instables, le film se fait également bien vite répétitif, et n’a alors jamais rien de neuf à proposer pour tenir sur 1h35. Sa force devient alors sa plus grande faiblesse, surtout que ses personnages principaux sont des clichés sur patte jamais véritablement intéressants. Quant au drame survenu deux années auparavant et les unissant, il est tellement souvent remis sur le devant de la scène qu’on se doute également bien vite du pourquoi du comment du scénario.
Alors oui, il reste que dans son ensemble, le métrage est fortement amusant, et que pour l’amateur de slasher, le métrage délivre la marchandise. C’est sanglant, c’est rythmé, c’est souvent un peu con. Mais entre son mystère tout sauf mystérieux et le fait que l’on se doute très rapidement des futurs rebondissements, la faute à sa note d’intention au final, Night of the Killer Bears est trop long et trop répétitif pour son propre bien. Le métrage ne tente jamais d’ailleurs de camoufler tel ou tel élément. Si un personnage doit être méchant et que l’on doit douter de lui, le métrage insiste énormément dessus pour ne jamais laisser planer le moindre doute. Quant à ces fameux ours en peluche, enfin, tueurs déguisés en ours, si au départ, ils font forcément sourire, on se rend surtout vite compte qu’ils manquent de jugeote. Après tout, pas comme si une tripotée d’entre eux se feront liquider en l’espace de quelques secondes à un moment. Ils en deviendraient quasi optionnels, et ce même si dans son dernier tiers, le métrage parviendra à délivrer un ou deux gags amusants en rapport avec cette tenue. Difficile du coup d’émettre un avis définitif sur le métrage, d’ailleurs en soit correctement emballé. Pas vraiment bon, peu surprenant passé son introduction, mais assez rythmé, généreux et léger pour passer un bon moment.
Les plus
Le concept où tout le monde est un tueur
C’est bien sanglant
Correctement emballé
Des moments qui amusent
Les moins
Un concept au final révélé trop tôt
Vite répétitif
Les personnages classiques de slasher
En bref : Night of the Killer Bears, c’est un slasher où tout le monde est un tueur, jusqu’à ce qu’ils meurent et ne soient des victimes. C’est rigolo, bien sanglant, mais ça tourne bien trop vite en rond, dommage.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Everyone is a killer ♥ Bloody ♥ Nicely filmed in fact ♥ Some fun parts |
⊗ The film tells everything too soon ⊗ Repetitive ⊗ The typical characters of a slasher flick |
Night of the Killer Bears, it’s a slasher where everyone is a killer, until they die, and so, they aren’t anymore. It’s fun, bloody, but quickly repetitive, too bad. |