BABY ASSASSINS NICE DAYS (ベイビーわるきゅーれ ナイスデイズ) de Sakamoto Yugo (2024)

BABY ASSASSINS: NICE DAYS

Titre Original : Baby Walkure: Naisu Deizu – ベイビーわるきゅーれ ナイスデイズ
2024 – Japon
Genre : Action
Durée : 1h52
Réalisation : Sakamoto Yugo
Scénario : Sakamoto Yugo

Avec Takaishi Akari, Izawa Saori, Ikematsu Sosuke, Maeda Atsuko, Otani Mondo, Kaibashira, Karuma, Mizuishi Atomu, Nakai Tomo et Kibe Satoshi

Synopsis : Chisato et Mahiro visitent la ville côtière de Miyazaki lorsqu’elles croisent inopinément la route d’un assassin assoiffé de sang qui cherche à augmenter son bodycount personnel.

Lorsque Sakamoto Yugo a signé en 2021 A Janitor, personne ne s’attendait à ce que les deux tueuses qu’il introduisait au détour d’une poignée de scènes, Chisato et Mahiro, deviendraient un tel phénomène. Qu’elles aient droit à un film la même année, le premier Baby Assassins donc, pourquoi pas. Que Baby Assassins 2 débarque en 2023, pourquoi pas aussi, le premier a eu son petit succès d’estime en allant jusqu’à sortir aux Etats Unis, alors qu’en soit, cela restait une petite comédie d’action un peu fauchée. Mais le duo a vraiment dû séduire son public, au Japon et ailleurs, pour qu’en 2024 débarque un troisième et dernier opus, ce Baby Assasins Nice Days donc, mais également une série télévisée, Baby Assassins Everydays, 12 épisodes diffusés sur Unext, comme souvent ces derniers temps. Autant de péripéties pour nos deux tueuses en si peu de temps, c’était risqué. Le public pourrait tout simplement se lasser en croulant sous leurs mésaventures. Et puis il faut également savoir se renouveler, et savoir renouveler ses méchants, puisque si face aux tueuses, il n’y a pas de résistance digne de ce nom, ça ne fonctionnerait pas. Alors, je n’ai pas encore terminé la série qui pour le moment souffle à mon sens le chaud et le froid, mais en film, de cinéma, Sakamoto Yugo a réussi son pari risqué. Après un premier opus un peu fauché, mais oh combien attachant, un second opus un peu moins foufou dans ses personnages et avec un mixage audio lors du final un poil décevant mais qui se montrait un peu plus ambitieux, appliqué, et avec des antagonistes intéressants, et bien pour ce troisième opus, l’accent semble avoir été mis sur l’action.

Oh, l’humour est toujours là, le contraire serait étonnant surtout avec ses deux personnages, toujours un peu perchées et à l’ouest sur pas mal de choses, mais Baby Assassins Nice Days se fait souvent plus sombre, plus violent, et le réalisateur n’attend donc pas le final pour mettre une vraie menace face aux personnages, il le fait quasiment d’entrée de jeu, puisqu’après une ouverture tout ce qu’il y a de plus classique pour la saga avec un petit contrat, quelques notes d’humour et j’en passe, le film met alors face à Chisato et Mahiro un tueur sanguinaire, Kaede, joué par Ikematsu Sôsuke (connu du public occidental depuis peu avec Shin Kamen Rider), et se permet alors de nous balancer au bout de quinze minutes seulement une bonne baston des familles sous forme de poursuite à pieds, le tout toujours chorégraphié par Sonomura Kensuke. Et que dire à part que ça met déjà la barre très haut, et que d’entrée de jeu, le métrage se montre plus ambitieux que dans les deux précédents volets niveau action avec cette unique séquence. Bien entendu ce sera toujours Izawa Saori qui est en avant, elle qui est réellement cascadeuse à côté, mais le film ose dès le départ mettre nos deux tueuses en difficulté, là où précédemment, la menace arrivait assez tardivement. Cet élément au final très simple vient en tout cas bousculer la formule, qui ne peut alors plus miser sur l’humour et l’habituelle recherche de baito, et se doit à la fois d’être à la hauteur de cette première grosse scène d’action, mais également de relever ses enjeux. Ce qu’il fait. Si l’on découvre au départ nos deux tueuses en vacances, à la plage, à rire, le film devient assez rapidement plus sombre et plus violent. Il se permet aussi de faire intervenir quelques personnages secondaires que l’on avait découvert dans les précédents opus, et ils ne seront pas de trop face au challenge qui attend nos tueuses.

Car si le milieu du métrage se calme un poil niveau rythme, avec enquête, présentation de deux nouveaux personnages qui vont venir filer un gros coup de main, et bien entendu un petit background pour étoffer l’antagoniste, le métrage se lâche alors rapidement dans un final qui a lui aussi plus d’ampleur que sur les précédents métrages. Finit les combats à un contre un dans un bâtiment abandonné, ou dans une décharge, ici le film vise plus haut. Plus haut en termes de spectacle, de figurants, de bodycount, d’action. C’est quasiment vingt minutes non-stop qui attendent les spectateurs ce coup-ci, avec assaut général, fusillades, avant fatalement le fameux duel tant attendu, qui ne déçoit pas encore une fois. Sonomura Kensuke de toute façon maitrise parfaitement l’action et de manière générale ses chorégraphies, et le film à souvent l’intelligence de se focaliser sur les meilleurs artistes niveau action pour rendre le tout crédible, ultra fluide, et privilégier en mise en scène les plans longs et lisibles. Ce qui n’est jamais de refus dans le genre. Alors évidemment, si vous n’aimez pas les personnages sur les deux premiers métrages, il y a peu de chances que ce troisième film soit pour vous, même s’il se fait plus généreux et mieux rodé. Par contre, si vous avez apprécié, vous pouvez foncer sur cet opus venant boucler la trilogie. Maintenant, il faudrait malgré tout dire au revoir aux personnages et ne pas trop tirer sur la corde. Et pour les plus grands fans, Unext a mit a disposition un making of de 1h35 sur leur plateforme, revenant sur toute la production du film, et voir Sonomura entraîner tout le monde, tout préparer, et le tournage des scènes d’action où personne ne se plaint alors qu’ils ont après quelques jours les muscles en compote, ça force le respect, et ça augmente le capital sympathie de nos deux tueuses.

Les plus

On aime retrouver les deux tueuses
Une action mieux répartie dans le récit
Plus ambitieux et généreux
Plus sombre et plus violent aussi
Toujours d’excellentes chorégraphies

Les moins

Du coup, moins d’humour forcément
Il faut aimer dès le départ la formule

En bref : Baby Assassins Nice Days clôt la saga de bien belle manière, en étant plus maitrisé, plus ambitieux, plus explosif aussi. L’humour est un peu plus en retrait malgré les personnalités de nos tueuses, mais si l’on aime, on passe assurément un très bon moment.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ We like those two killers
♥ More action, and better spaced in the film
♥ More ambitious and generous
♥ Darker too and more violent
♥ Still excellent choreographies
⊗ But less comedy, of course
⊗ You have to like the formula from the start
Baby Assassins Nice Days puts an end to the saga nicely, it’s better, more ambitious, with more action too. The comedy is a bit on the side most of the time despite the persona of our killers, but if you like, you’ll have a bloody good time.

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