BENJAMIN GATES ET LE LIVRE DES SECRETS
Titre Original : National Treasure: Book of Secrets
2007 – Etats Unis
Genre : Aventures
Durée : 2h11
Réalisation : Jon Turteltaub
Musique : Trevor Rabin
Scénario : Cormac Wibberley et Marianne Wibberley
Avec Nicolas Cage, Justin Bartha, Diane Kruger, Jon Voight, Helen Mirren, Ed Harris, Harvey Keitel et Bruce Greenwood
Synopsis : La presse se fait écho de la réapparition d’une page manquante du journal de John Wilkes Booth, l’assassin d’Abraham Lincoln. Cette page contient des informations qui associent l’arrière-arrière-grand-père de Benjamin Gates à cet assassinat, lui donnant même un rôle clé. Ben entame alors une quête pour disculper son aïeul. Elle l’emmène à Paris, à Londres et de retour aux États-Unis pour chercher le Livre des Secrets Présidentiels, un mystérieux livre qui contiendrait tous les secrets de notre monde transmis depuis la Guerre de Sécession à chacun des présidents américains, ainsi qu’une carte du trésor de Cibola, la cité de l’or des précolombiens. Mais pour mettre la main sur le trésor et prouver l’innocence de son ancêtre, Benjamin Gates va devoir enlever l’actuel Président des États-Unis…
Même si j’aurais attendu quasiment 20 ans avant de le découvrir, et bien le premier National Treasure, alias Benjamin Gates chez nous, ce fut une bonne surprise. Pas un film excellent, loin de là hein, mais un très honnête divertissement, avec de l’action, un ton léger, et un casting 4 étoiles qui a l’air heureux d’être là, et surtout, qui avait une bonne alchimie entre eux. Nicolas Cage, Diane Kruger, Jon Voight, Harvey Keitel ou encore Sean Bean, ce n’est pas rien, surtout quand ce dernier ne meurt pas ! Du coup je me suis lancé dans cette unique suite, car si c’était aussi sympathique que le premier film, ce ne serait pas du grand cinéma mais un moment divertissant fort sympathique. Verdict ? Et bien, le cocktail est grosso modo le même, avec de l’aventure, quelques scènes d’action, des acteurs contents d’être là et un casting qui s’élargit en ajoutant Helen Mirren en maman de notre héros et Ed Harris remplaçant Sean Bean en méchant de l’intrigue. Mais en soit, la formule reste inchangée. Et donc, ne surprend pas. Non pas que le premier film était surprenant, le premier Benjamin Gates était finalement une transposition des aventures d’Indiana Jones de nos jours et dans un environnement beaucoup plus urbain, puisque comme le dit si bien le titre original, il s’agît de trésors nationaux, et donc, le plus souvent, sur le sol Américain. Même si pour cette suite, où notre aventurier part à la recherche d’une mystérieuse cité d’or, le tout afin de laver les soupçons qui pèsent sur sa famille, les lieux visités seront plus nombreux et un peu partout dans le monde.
Oui, on passera par Londres pour une petite course poursuite dans les rues, où Ed Harris va d’ailleurs voler le même véhicule au même figurant présent dans The Rock, autre production Bruckheimer, et surtout, film avec Cage et Harris déjà au casting, mais aussi par Paris pour une très courte scène (il faut dire que le tournage à Paris même n’est pas donné niveau autorisation). Mais le premier défaut de cette suite, néanmoins fort sympathique, c’est clairement qu’elle ne fait que reprendre la formule et le ton du premier film, avec peu de choses à y ajouter, excepté grossir le casting. D’ailleurs, Helen Mirren semble vraiment contente d’être là et semble s’amuser. Par contre, dans le cas d’Ed Harris, j’émettrais quelques réserves, car autant il est bon dans son rôle comme souvent, autant l’écriture même de son personnage le fait parfois passer pour un grand méchant digne de ce nom, sans cœur, prêt à tout, autant l’instant suivant il passe pour un homme plein d’humanité prêt à quelques sacrifices pour sauver sa peau oui mais aussi celle des autres. Méchant mais pas trop donc. À l’opposé de Sean Bean dans le premier, qui sans être une raclure de première, était un méchant avec son objectif, et qui s’y tenait jusqu’au bout, et représentait donc dans le fond une plus grande menace. Mais ces petits éléments à part, ce second opus reste véritablement un très sympathique divertissement. Le temps passe à la vitesse de l’éclair, on va parfois sourire devant notre écran (rire pour les plus jeunes sans doute), les quelques scènes d’action ont clairement de la gueule, et l’ensemble aborde un ton certes léger mais qu’il est difficile de détester.
Par exemple, la vision du président des Etats Unis par le film, joué par Bruce Greenwood (bon choix, il a la tête pour ça) est difficile à prendre au sérieux, lorsque l’on voit un président accro à l’aventure et qui suit Gates voir lui demande son avis sur des secrets d’états à priori impossible à révéler en dehors d’un cercle d’initié. C’est limite, mais ça amuse, dans le sens où l’ensemble du métrage borde ce ton léger, même dans les quelques moments les plus graves. Et comme pour le premier film, le final nous offre enfin de l’aventure à l’ancienne, avec exploration d’anciennes ruines, petites énigmes, pièges et j’en passe, ce qui rappelle clairement la bonne époque, sans pour autant partir dans des délires comme dans le dernier Indiana Jones (et nous sommes d’accord, comme pour Die Hard 5, ce film n’existe pas). La preuve de plus que rester dans la simplicité ajoute un petit cachet au genre aventure, qui lui donne son côté épique, et qui parvient à émerveiller les plus jeunes. Et non pas donc partir dans une direction tirée par les cheveux et improbable. C’est cette relative simplicité, dans les événements et les propos, qui donnent son cachet sympathie au métrage, quitte à rendre le divertissement prenant mais peu surprenant. Mais au final, on n’en demandait pas plus, et revenir sur ce film (même si découverte pour moi) plus de 10 ans après sa sortie nous montre également la différence entre le Disney des années 2000 et le Disney des années 2010. Le premier voulant faire ses preuves, montant doucement, et reprenant des formules connues sans innover mais avec compétence (les Benjamin Gates donc, le sympathique Prince of Persia, la suite de Tron), tandis que le second lançant la production de films chaotiques à tour de bras tant qu’il y a de l’argent à se faire (les films Marvel, les Star Wars).
Les plus
La même formule que le premier film
Un cast encore plus grand
Toujours divertissant et léger
De bonnes scènes d’action
Les moins
Amusant, plaisant, mais sans surprises
Un méchant pas si méchant que ça
En bref : Benjamin Gates 2, c’est exactement comme le premier, la surprise en moins. Très urbain, léger, blindé d’aventures, d’action et d’humour, un moment divertissant avec un gros casting encore une fois.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The same formula as the first film ♥ A bigger cast ♥ Still light and entertaining ♥ Good action scenes |
⊗ Amusing, nice, but no surprises at all ⊗ A bad guy not that bad |
This second National Treasure is exactly like the first, but with less surprises. Urban, light, with adventures, action, jokes. An entertaining moment with a big cast once again. |
Oui les BENJAMIN GATES sont un parfait exemple de ce qui a changé chez Disney. D’ailleurs au lieu d’avoir un vrai 3e film avec Nic Cage, on a eu une série visiblement pas terrible mais qui correspondait mieux au nouvel agenda de la compagnie – qui risque de changer son fusil d’épaule ces prochaines années ?
J’aime vraiment beaucoup les deux films BENJAMIN GATES, découverts comme toi, sur le tard.
Ca a changé progressivement chez Disney, mais finalement peu de temps après les BENJAMIN GATES. Le rachat de pleins de studios à commencer par Marvel et les succès au départ, puis Lucasfilms, ça leur a donné des ailes (et des billets, avant le retour de bâton aujourd’hui) et des envies de franchises à foison. Puis l’inclusivité est arrivée via les boites qui aident au financement, sauf que là encore, se faire financer, c’est bien, mais vu les bides à répétitions sauf sur les projets safe qu’on a tous vu venir (le dernier DEADPOOL, forcément, un personnage aimé avec en prime Wolverine qui est encore plus apprécié, évidemment que ça allait cartonner), ça ne devient plus rentable, le but premier d’une société étant de faire de l’argent quand même. Il y a malgré tout le prochain TRON qui m’intrigue, mais en fait surtout pour la musique, car après Daft Punk sur le second, ce sera Trent Reznor. En tout cas, pour finir sur Disney, ils vont y réfléchir à deux fois vu le méga flop qui s’annonce pour BLANCHE NEIGE. Entre la promo (catastrophique), les polémiques, le retournage, les CGI pour changer des acteurs, la facture va en comptant la promo pas être loin des 400 millions (ouais, plus cher qu’AVATAR, qui au moins est tout clean visuellement), donc faudra rien que pour ne pas perdre d’argent être dans les 1.2 milliards au box office, ce qui s’annonce très très compliqué.
Bref, oui, les deux BENJAMIN GATES sont de chouettes petits divertissements, pas prise de tête. Petite préférence pour le premier ceci dit (je crois que j’avais mis du coup un point de plus à l’époque), mais on passe un très bon moment.