DEAD COOK (デッドクック) de Sasaki Katsumi (2016)

DEAD COOK

Titre Original : デッドクック
2016 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 55 minutes
Réalisation : Sasaki Katsumi
Musique :
Scénario : Sasaki Katsumi

Avec Fukutani Takahiro, Hamiya Chiaki, Abe Tomori, Natsume Daiichiro et Manno Takahiro

Synopsis : Fumika, étudiante dans une école culinaire, est invitée à un événement par une personnalité du milieu. Mais arrivée sur place, elle est attaquée, endormie et emprisonnée. A son réveil, elle est avec 4 autres personnes, et on leur annonce qu’ils doivent se tuer jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une personne.

Qu’on y adhère ou pas, je suis d’ailleurs moi-même plutôt mitigé sur les films, mais lorsque j’avais découvert Shin Jiko Bukken et sa suite, j’ai été surpris par le professionnalisme de la mise en scène pour ce qui n’étaient que des petits films horrifiques tournés à l’économie. Oui, c’était très loin d’être parfait, mais il y avait quelque chose. Une envie de bien faire, un savoir-faire technique, des idées. Pas pour rien que pour soutenir ce genre de projets, j’ai les films en Blu-Ray (Japonais, évidemment), et même poussé le vice jusqu’à acheter l’ost du premier film. Et dans le fond, et bien c’était normal tout ça, puisque Sasaki Katsumi, le réalisateur, n’en était pas à son coup d’essai, loin de là. S’il a œuvré dans un paquet de petits films anthologiques à direction des vidéo club, ou plutôt des plateformes de streaming (sic), il avait également quelques longs métrages à son actif. De quoi se faire la main et affiner sa technique en quelque sorte. Et le film du jour, Dead Cook (Deddo Kukku), c’est un de ces longs métrages… Enfin, long métrage. Si l’on en croit internet et surtout des sites où personne n’a vu le film (coucou imdb), oui, c’est un long métrage de 1h10. Sauf que la réalité est toute autre, le film durant 55 minutes. Mais je ne taperais pas sur ses sites là, puisque même la pochette du dvd indique, derrière, un 70 minutes. Passons. En tout cas, tout ce que l’on peut avoir aimé dans Shin Jiko Bukken, ou pas aimé d’ailleurs, se retrouve déjà dans Dead Cook. Une envie de soigner la technique en livrant une photographie clean, des plans travaillés, une envie de nous faire découvrir les organes internes des actrices, et une bande son rock qui se marie finalement plutôt bien au ton entre sérieux et second degré du film. Tout était déjà là.

Sauf que Dead Cook ne nous emmène pas dans ce phénomène à la mode qu’est l’urbex de lieux réputés hantés pour faire des vues sur internet dans Shin Jiko Bukken, mais nous permet de suivre les mésaventures de Fumika, étudiante culinaire qui reçoit dès l’ouverture un mail l’invitant à une rencontre en lien avec son domaine, la cuisine donc. Bon, le film ne perd pas de temps à faire durer le suspense, nous montrant en montage alterné la délicieuse cuisine à base de corps humains découpés. Mais Fumika, elle se rend sur place, et bim, kidnappée et enfermée façon Saw avec 4 autres personnages, où on leur annonce qu’ils vont devoir s’entre-tuer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, ou une. C’est aussi simple que ça. Et avec sa courte durée, et finalement, sa très bonne tenue visuelle, il n’en fallait pas plus, et on peut même dire que ça fonctionne bien. C’est bien fichu techniquement tout en ne se prenant pas trop au sérieux dans le fond, c’est horrifique et ça s’assume, et les différents acteurs font finalement du plutôt bon boulot. Et encore une fois, 55 minutes, ça passe vite, très vite. Certaines pseudos copies de Saw qui elles s’éternisent (Death Tube et ses deux heures, même si je ne déteste pas) pourraient en prendre de la graine. Surtout qu’ici aussi, ça ne joue pas sur le suspense, la cuisine hors du commun étant montrée dès l’ouverture, et le visage de l’antagoniste se révèle au même moment. Et si l’on avait le moindre doute, elle vient d’elle-même indiquer les règles du jeu aux personnages dès qu’ils sont enfermés, soit même pas 10 minutes après l’ouverture. Mais évidemment, petit budget oblige, on n’échappera pas aux clichés du genre, et aux scènes obligatoires, comme ce moment où les personnages se foutent sur la gueule, physiquement et verbalement.

Car oui, le réalisateur a beau savoir ce qu’il fait avec sa caméra, il a beau savoir tirer parti de son très bas budget pour donner un look professionnel à son film, il n’en reste pas moins limité. Ce souci, on le retrouvera d’ailleurs dans Shin Jiko Buken, qui parfois, se traînait un peu en longueurs. Du coup, passé son ouverture, le film tente de jouer sur son décor, une espèce d’usine abandonnée. On a déjà vu plus sexy, même si le réalisateur trouve parfois quelques angles sympathiques qui relèvent le niveau. Et puis finalement, oui, le film se regarde avec un certain plaisir, comme à la belle époque où le V-Cinema nous offrait des petits métrages durant une heure, pas parfaits, mais divertissants. Dead Cook est limité, mais pas mauvais pour autant. Dans le fond, c’est assez simple, mais dans la forme, finalement, c’est souvent dans le haut du panier des bas budgets de l’époque. Pour le reste, on a finalement un pseudo Saw à petit budget, avec son lot d’effets sanglants, pour la plupart convaincants d’ailleurs, peu original, mais court et plaisant, parfois même amusant. Et puis, il y a cette scène surprenante rappelant clairement les récents travaux du réalisateur, dans sa violence frontale surprenante et son côté plus doux musicalement. Si vous appréciez voir de jolies femmes crier, entourées par des morceaux de cadavres humains prêts à être cuisinés.

Les plus

Correctement emballé
Très court
Les effets spéciaux, convaincants
Un casting compétent pour un bas budget

Les moins

Mais vite limité
Les clichés obligatoires du genre

En bref : Dead Cook, c’est une petite copie de Saw avec en prime des humains cuisinés, le tout correctement emballé et ne durant que 55 minutes. Pas parfait, mais divertissant.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Nicely made for such a low budget
♥ Very short
♥ Convincing special effects
♥ The cast, good for this type of production
⊗ But quickly limited
⊗ The cliché of the genre are all here
Dead Cook, it’s another film like Saw but with cooked people as a bonus. It’s nicely filmed and it’s short with only 55 minutes. Not perfect, or great, but entertaining.

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