Titre Original : Echo Valley
2025 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h44
Réalisation : Michael Pearce
Musique : Jed Kurzel
Scénario : Brad Ingelsby
Avec Julianne Moore, Sydney Sweeney, Domhnall Gleeson, Fiona Shaw, Edmund Donovan, Albert Jones et Kyle MacLachlan
Synopsis : Kate Garrett passe ses journées à s’occuper de chevaux et à les entraîner à la ferme d’Echo Valley, dans le sud-est de la Pennsylvanie. Tard dans la nuit, sa fille rebelle, Claire, arrive sur le pas de sa porte, effrayée, tremblante et couverte du sang de quelqu’un d’autre…
Sorti du côté de chez Apple en Juin 2025, Echo Valley, c’est le petit film qui ne mange pas de pain, mais qui donne envie à la simple vue de son casting, mettant en vedette tout de même Julianne Moore, Sydney Sweeney, Domhnall Gleeson, Fiona Shaw et avec en option caméo de Kyle MacLachlan. Soit oui, une grande actrice, une actrice montante, deux rescapés de la saga Harry Potter et le fameux Dale Cooper. Et si les films Apple ont souvent du mal à totalement convaincre suivant les genres (on se souvient tous de l’affreux Ghosted qui était une comédie d’action générique façon Netflix), on ne peut nier non plus le côté diversifié de leur catalogue, et surtout leur envie de bien faire. Et puis il ne faut pas oublier qu’ils aident aussi des films qui sans eux seraient tombés à l’eau, comme Killers of the Flower Moon du côté de Scorsese. Echo Valley donc, c’est un thriller, qui certes ne tient pas toutes ses promesses, mais fait plutôt bien les choses, et surtout arrive dès son ouverture à placer sur son récit une ambiance lourde et ça, c’est ce qu’on demande à un film du genre. Kate vit seule dans son ranch portant le nom du film, s’occupant des chevaux, essayant de se remettre d’une situation familiale compliquée (séparée de son premier mari, elle a changé de bord mais sa femme est morte d’un accident de chevaux). D’entrée de jeu, on sait que l’on n’est pas là pour rire un coup. Surtout que le film nous annonce bien le début que les personnages peuplant l’aventure sont tous des âmes meurtries, entre la mère qui écoute des messages audio de la défunte femme, la fille Claire qui va arriver rapidement dans l’aventure, ancienne droguée un brin colérique, et l’ancien mari que Kate ne voit que lorsqu’elle a besoin d’argent pour entretenir son ranch.
L’ouverture et la fermeture ne mentent pas là-dessus, même si on pourra juger le procédé un brin facile, avec Kate, seule dans son ranch, regardant une fissure sur le mur de sa chambre, symbolisant bien leur vie, tenant toujours debout, mais fissurées, brisées, incapables d’aller de l’avent. Si le retour de Claire dans le récit se passe au départ bien, ou du moins en donne l’air, les problèmes ne tardent pas à rejoindre le récit, la faute aux fréquentations de la jeune femme. Et oui, le programme du film est connu, avec son lot de faux semblants, manipulations, coups de pressions, et même meurtres. Et dans le fond, Echo Valley, c’est très bien, même si on pourra à la fois reprocher à sa première partie son rythme lent, et à sa dernière partie son côté précipité, comme s’il y avait un léger déséquilibre, ou bien que le réalisateur prenait un poil trop de temps à placer ses enjeux et son ambiance et devait donc en quelque sorte rusher le reste. Pour autant, la majeure partie du temps, ça fonctionne malgré tout. Déjà car oui, l’ambiance posée par le réalisateur fonctionne vraiment bien, et sur une poignée de scènes, elle rend l’ensemble lourd, prenant, comme lorsque Kate conduira de nuit jusqu’au lac, pour commettre ce qui devait remettre un peu d’ordre mais au final déclenchera le reste des soucis à venir. Sans oublier, assez tôt dans le métrage, la prise de bec entre mère et fille, assez tendue et où Sydney Sweeney peut briller en pétant un câble de manière convaincante et presque flippante par moment tant elle semble perdre contrôle d’elle-même. Ceci dit, elle est certes le moteur du récit, mais elle n’en reste pas moins secondaire, et c’est au final Julianne Moore qui impressionne du début à la fin, en mère brisée mais prête à tout pour sa fille. Et il y a Domhnall Gleeson, alias Jackie, faisant office d’antagoniste principal sur cette intrigue, véritable pourriture que l’on déteste dès qu’il apparaît à l’écran, et ça, il le fait très bien.
Et oui, en prime, il y a donc un petit caméo de Kyle MacLachlan, qui a toujours la classe même lorsqu’il n’a que deux ou trois minutes à l’écran. Grâce à son atmosphère souvent lourde, et au talent des différents acteurs, Echo Valley parvient à être un thriller plus que recommandable. Ce qu’il raconte a souvent déjà été raconté ailleurs, mais malgré tout, l’écriture en général n’a pas à rougir, ça fonctionne plutôt bien. Et en prime, c’est plutôt joliment filmé, avec quelques petits idées de mise en scène qui font plaisir à voir. C’est donc dommage dans un sens que le rythme soit autant déséquilibré entre sa première partie misant sur l’ambiance et fonctionnant certes, mais bouffant un peu trop de temps, et sa seconde partie se voulant beaucoup plus machiavélique mais, semblant rushée, ce qui donne l’impression que les personnages parfois changent littéralement, se transformant par exemple de mère protectrice pour Julianne Moore à femme ayant toujours un coup d’avance. Mais je chipote bien entendu, puisqu’Echo Valley finalement m’a donné plus que ce que j’attendais de lui. Un petit thriller sérieux, bien fait, avec de très bon acteurs, et qui fait donc passer un bon moment pendant 1h40. Et parfois, il n’en faut pas plus.
Les plus
Une ambiance fort réussie
Un thriller plus que sympathique
Un sacré casting tout de même
Julianne Moore excellente
Les moins
Un final qui semble précipité
En bref : Echo Valley ne renouvelle pas le genre, mais malgré un déséquilibre entre sa première partie (lente et atmosphérique) et son final précipité, c’est un thriller plus que recommandable, aidé par un très bon casting.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A great atmosphere ♥ A very nice thriller ♥ A great cast ♥ Julianne Moore is really excellent |
⊗ The last part seems rushed |
Echo Valley doesn’t really bring anything new, and despite a rushed finale (heavy contrast with the slow and atmospheric start), we have here a good thriller, with a great cast. |