Titre Original : Extraction 2
2023 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 2h02
Réalisation : Sam Hargrave
Musique : Alex Belcher et Henry Jackman
Scénario : Joe Russo
Avec Chris Hemsworth, Golshifteh Farahani, Adam Bessa, Tornike Gogrichiani, Tornike Bziava, Andro Japaridze et Mariami Kovziashvili
Synopsis : Après avoir été présumé mort il y a 9 mois, Tyler Rake est ranimé par les black-ops mercenaires pour sauver la famille d’un gangster géorgien impitoyable de la prison où ils sont détenus.
En 2020, le premier Extraction avait réussi à surprendre, preuve est que quand on délivre un spectacle bien rodé, simple certes, mais qui justement ne dévie pas de sa ligne de conduite, le public visé suit. Pas d’intrigues alambiquées, pas de politisation inutile du propos, juste un actionneur bourrin, généreux et bien fichu pendant un peu de moins de deux heures. Dans un sens, Netflix trouvait là le penchant SVOD de John Wick. Les frères Russo, au scénario et à la production, prouvaient également que lorsqu’ils confiaient le métrage à un ancien cascadeur, et donc, quelqu’un qui va se démener pour impressionner tout en rendant l’action la plus lisible possible, et bien, c’était cool. Ironiquement du coup bien meilleur que leur The Gray Man, lui blindé de CGI, avec un montage parfois aux fraises, et inutilement long. Même si loin d’être désagréable, ou la catastrophe que certains nous disent. C’est donc sans surprise que débarque en 2023 toujours sur Netflix ce Extraction 2. Même héros, nouvelle mission, nouveaux défis en termes d’action. Et nouveau pari réussi ? Et bien oui messieurs dames. Par contre, parler d’Extraction 2 n’est pas une mince affaire. Car comme John Wick, et bien son scénario se limite à sa fonction première. Un héros qui rempile après une petite convalescence, un méchant vraiment très très méchant, une extraction (d’où le titre) avec des personnages à sauver, et voilà, c’est tout, inutile de compliquer tout ça, le spectateur n’est pas là pour voir du Shakespeare, mais bel et bien pour en prendre plein la gueule pendant deux heures. Et ça, le film le fait, pendant deux heures, on en prend plein la gueule, même si au final, le nombre de scènes d’action se comptent sur les doigts d’une main, trois pour être exactes. Sauf qu’il ne s’agît pas de trois courtes scènes, mais de trois scènes qui à elles seules remplissent plus de la moitié de la durée du métrage.
Ah oui on n’est pas là pour déconner. On est là pour dégommer du figurant, pour exploser de l’hélicoptère, pour briser des nuques et quelques bras au passage, et pour détruire le décor environnant si possible. De l’action bas du front dirons certains, mais de l’action généreuse et surtout extrêmement bien fichue. C’est varié, c’est généreux, et malgré des longs (faux) plans séquences, ça nous donne exactement ce qu’on voulait, sans se retenir, mais sans non plus en faire des caisses. A ce jeu-là, on pourrait, avec un large sourire, repenser au désastre que fut Carter sur Netflix, tentant de jouer dans la même veine, mais en se plantant intégralement sur toute la ligne, en étant peu impressionnant, hyper moche visuellement, pas crédible une seule seconde, peu intéressant, et tout simplement con. Extraction 2 lui est sérieux, hyper généreux, bien fichu, varié et intense tout en ne faisant pas faire n’importe quoi à ses personnages, et c’est un grand oui. Evidemment, l’on pourra toujours se dire qu’il est totalement impossible pour un personnage de survivre à autant d’événements au sein d’une seule séquence, et c’est vrai, mais Chris Hemsworth ne défie pas la gravité, il saigne, et en plus, le film sait quand il faut s’arrêter. L’on pourrait presque voir ça comme une baisse de rythme, tant la première scène d’action nous en met plein la gueule, des étoiles pleins les yeux. Oui, commencer par une évasion en prison, avant une émeute, puis une course poursuite en voiture, avant de finir dans un train avec fusillades et hélicoptères, ça s’appelle de la générosité, et forcément, après, ça se calme un peu, et le film reprend alors des allures de film plus normalement monté, avec des successions de plans, et de champs et contre champs. Encore une fois l’opposé de Carter qui en voulant jouer le petit malin avec son faux plan séquence de deux heures, nous égratignait la rétine.
Que dire de plus ? En réalité, pas grand-chose, puisqu’Extraction 2 va directement à l’essentiel, et dans sa proposition de cinéma débridée et rentre-dedans, il ne propose que la même formule que le premier film, avec un nouveau méchant, et de nouveaux personnages à sauver, ni plus, ni moins. Mais ce qu’il propose, il le fait bien, et ça, ça change la donne. On pourra toujours dire que quelques plans de coupes sont visibles, que les effets de flammes en CGI le sont tout autant, mais ils sont minimes, et très rarement utilisés en ce qui concerne l’imagerie numérique. Et en faisant le choix des plans séquences lorsque l’action débarque, le réalisateur, bien malin, n’en profite pas pour en mettre plein la vue avec sa caméra, mais soigne à la place ce que sa caméra filme. Des chorégraphies fluides et lisibles, des fusillades tout aussi lisibles, une caméra qui même en suivant les personnages qui courent ou des voitures à toute vitesse reste stable. Sans oublier de placer, ou alors le hasard fait très bien les choses, quelques petits hommages. Car ce combat sur une plaque en verre en haut d’un immeuble, personne ne pense au pas très fameux China Strike Force de Stanley Tong ? Et ce train lancé à toute vitesse dans la neige qui ne veut pas s’arrêter, personne ne pense à l’excellent Runaway Train ? Imparfait donc, évidemment, mais sur le moment, oh combien jouissif. Du moins dans l’action, car on ne va pas se mentir, le scénario, il est aux abonnés absents, et du coup, lorsque ça se calme, Extraction 2 n’est pas non plus le film le plus passionant du monde, loin de là.
Les plus
Un casting qui donne de sa personne
Action généreuse et variée
Toujours lisible
Un cocktail explosif simple et sans fioritures
Les moins
En soit, il n’y a pas de scénario
Moins intéressant dés que ça parle
Quelques rares CGI trop visibles (les flammes)
En bref : Extraction 2, c’est la même formule que le premier, hyper généreux, rythmé, explosif, sachant se renouveler dans l’action. Le reste à côté est optionnel et pas toujours très bon.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The cast gives it all ♥ Generous and well done action ♥ You always understand what happens on screen ♥ Just a simple film |
⊗ But yes, there is no script ⊗ Less interesting when it talks ⊗ A few CGI are pretty obvious |
Extraction 2, it’s the same formula as the first film, it’s generous, explosive, it knows how to give us what we want, and the rest is just optional. And not always good. |
Le film est super, vraiment, c’est bien fichu, la première partie du film est énorme (la prison et le train), puis je sais pas, j’ai trouvé que ça allait decrescendo. Avec un meilleur script, ça aurait pu être encore mieux – les frères Russo à l’écriture c’est pas exactement l’idée que je me fais de la finesse ahahah.
Super divertissement d’action en tous les cas.
En divertissements d’action made in US, on est servis cette année, entre ce EXTRACTION 2, JOHN WICK 4. Le scénario est à chaque fois minimaliste, mais ça fait clairement le boulot.
Et clairement, ce EXTRACTION 2 a trop balancé la sauce avec sa première longue scène d’action, ce qui donne une second heure un peu moins bonne.