HARDWARE de Richard Stanley (1990)

HARDWARE

Titre original : Hardware – MARK 13
1990 – Angleterre
Genre : Science fiction
Durée : 1h34
Réalisation : Richard Stanley
Musique : Simon Boswell
Scénario : Richard Stanley

Avec Dylan McDermott, Stacey Travis, John Lynch, William Hootkins, Iggy Pop et Carl McCoy

Synopsis : Dans un futur apocalyptique proche, pollué, entouré de machines, au ciel orange, un nomade traversant le désert trouve quelques restes d’un robot. Ramenant ces restes dans une boutique, en ville, la robot est vite acheté par Mo, un jeune homme au chômage. Celui ci ramène le robot à sa copine, Jill, fascinée par l’art, à base de déchets métalliques. Alors qu’il la laisse une nouvelle fois seule, le robot, un ancien modèle MARK 13, programmé pour tuer, commence à se réparer lui même…

Considéré comme culte, Hardware est une petite oeuvre sympathique, bricolée par un réalisateur astucieux, qui mérite pleinement son statut d’oeuvre culte. Malgré le faible budget, les décors, notamment grâce à une photographie orangée, tiennent la route, et le réalisateur peut nous embarquer alors dans son monde post apocalyptique et pollué. L’histoire, si elle reste classique (le robot tueur), est ici très bien amenée, ce qui empêche la comparaison avec d’autres oeuvres similaires, comme Terminator, et ce malgré les nombreux clins d’oeil ci et là.

Le film commence donc assez lentement, avec la classique présentation des différents personnages. On découvre en premier lieu un nomade, celui qui trouve les restes du robot, que l’on ne reverra plus du film, puis le gérant de la boutique, qui sera le personnage effectuant des recherches sur ce modèle de robot, histoire de savoir un peu ce que c’est. Puis, il y a Mo, au chômage, puis son ami, qui porte en permanence des lunettes de soleil. La suite ne nous présentera que deux autres personnages: Jill, la petite amie de Mo, délaissée par celui ci, et un de ses voisins, qui passe ton temps à espionner Jill, à prendre des photos d’elle nue.

Après une présentation de cet univers et de ses personnages, le robot entre en action. Le robot est en question est donc capable de se réparer tout seul, ce qu’il fera assez rapidement, s’armant de mains griffues dont les lames contiennent un poison mortel, ou encore des lames de scie circulaire par ci par là. Un bien bel arsenal en somme. Et sur sa tête, le drapeau Américain, que Jill a peint sur lui alors qu’il était encore inconscient. A partir de là, le film se transforme en un huit clos très efficace entre Jill, le robot, et quelques autres personnages, comme le voisin, venu pour se faire Jill.

Jouant sans arrêt avec les lumières orange et l’obscurité, la réalisation parvient à créer une ambiance prenante et flippante. On sursaute souvent des assauts du robot tueur, qui semble bel et bien indestructible. Cela nous donne des scènes de poursuites dans l’appartement assez surprenantes, comme celle où Jill se réfugie dans son frigo. En effet, le robot est doté d’une vision thermique, un peu comme le Predator. Les scènes où les personnages avancent dans l’appartement, dans le noir, sans savoir où se trouve le fameux robot, sont elles flippantes, d’autant que le robot prend le temps de venir, ce qui augmente la tension. Bien sûr, le film contient aussi quelques moments gore, quelques meurtres bien saignants. Et au vu du faible budget du film, on ne peut que saluer le travail, pour avoir réussit à reconstituer un univers futuriste et désolé, et la qualité des différents effets spéciaux de maquillages et d’animations du robot, vraiment effrayant, semblant réel grâce au travail d’éclairage. Le film contient aussi dans sa première partie sa dose de sexe, entre Jill et Mo, épiés par le voisin, voyeur. Le film baigne donc dans une ambiance assez particulière, adulte, désolée du plus bel effet. Après, il faut adhérer à l’univers, mais une fois dedans, Hardware se révèle être un petit bijoux, d’autant plus que la musique de Simon Boswell aide grandement à l’immersion dans cet univers.

Les plus
Une super ambiance
Univers intéressant
Le robot
Superbe musique de Simon Boswell
Les moins
Première partie un peu lente

En bref : Film culte du début des années 90, avec un budget ridicule, Hardware parvient à son objectif. Le film est effrayant, visuellement impeccable, comporte des scènes gore, sa dose de sexe, sans parler de la musique de Simon Boswell. Une réussite trop vite oubliée, et surtout très rare.

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