Titre Original : Final Destination Bloodlines
2025 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h50
Réalisation : Zach Lipovsky et Adam Stein
Musique : Tim Wynn
Scénario : Guy Busick et Lori Evans Taylor
Avec Kaitlyn Santa Juana, Teo Briones, Rya Kihlstedt, Richard Harmon, Owen Patrick Joyner, Anna Lore, Alex Zahara, April Telek, Tinpo Lee, Brec Bassinger, Gabrielle Rose et Tony Todd
Synopsis : Hantée par un cauchemar terrifiant qui revient sans cesse, Stefanie, étudiante à l’université, rentre chez elle pour retrouver la trace de la seule personne susceptible d’enrayer ce cycle infernal et de sauver ses proches du sort funeste qui les attend…
Vu l’état actuel du monde du cinéma, bien évidemment que Destination Finale allait revenir un jour ou l’autre. Car après la mode des remakes au début des années 2000, les années 2010 auront, doucement, ramenées les grandes sagas, horrifiques ou non, via des suites tardives, reboot ou autres termes que je tairais pour mon propre bien-être. Halloween, Scream 5, Star Wars 7, Jurassic World, les Terminator, L’Exorciste, Matrix Resurrections, Top Gun Maverick, les exemples sont trop nombreux pour tous les citer. Donc oui, évidemment, Destination Finale allait bien finir par revenir. Car même l’opus ayant le moins rapporté au box-office (le second opus, ironiquement le meilleur) aura été une opération très rentable, rapportant quasi 4 fois sa mise initiale. Et avec un cinquième opus qui voulait boucler l’intrigue proprement, mais avait rapporté 157 millions pour un budget de 40, ça restait une belle affaire. Sans doute pas autant que la saga Saw dont les budgets montaient rarement au-dessus de 10 millions, mais tout de même. On pouvait donc craindre le pire pour ce nouveau Destination Finale, cuvée 2025, sous-titré Bloodlines, car s’il y a bien un truc que les récents reboot ou suites ont fait rentrer dans le crane du public, c’est que c’est rarement une bonne idée, surtout dans le genre horrifique. Il suffit de jeter un œil au récent Exorciste (bien mauvais) ou à la bancale trilogie Halloween pour s’en convaincre. Surtout que dans le cas de Destination Finale, la saga ne se sera que rarement, voire jamais vraiment renouvelée depuis le premier opus en 2000. Et pourtant, s’il est loin du chef d’œuvre, ce Destination Finale Bloodlines est une production bien rafraichissante, puisque ce qu’elle entreprend, déjà elle le fait bien, mais elle le fait à la fois finalement en reprenant l’exacte formule des cinq premiers films, mais en changeant de minimes petits détails qui font la différence. En tout cas, dans le ton résolument gore et over the top du métrage, on ne va pas se mentir, ce Bloodlines se rapproche surtout du second opus, et tant mieux.
Déjà, Bloodlines commence fort, très fort, avec une très longue introduction pour sa catastrophe d’ouverture, s’étendant sur un bon vingt minutes, et qui déjà nous en met plein la vue, en enchainant les bons coups, les effets domino, et en utilisant son environnement de manière hyper efficace, et en plus, bien sanglante. Alors oui, quelques fonds verts en arrière-plan laissent à désirer et sont un peu trop tape-à-l’œil pour être réalistes, mais l’ensemble fonctionne, et cette entrée en matière est forte. Alors que normalement, la catastrophe est une prémonition permettant de mettre en avant son personnage principale qui va ensuite lutter contre la mort elle-même qui veut récupérer ses âmes, le film surprend, puisque non, cette scène est, en effet, une prémonition, mais qui a eu lieu des années auparavant, et notre héroïne, petite fille de la survivante, la revit en cauchemar. La mort elle, a pour but de corriger le tir des années après, et donc, d’éliminer toute la descendance des survivants de l’incident, puisqu’en théorie, personne n’aurait dû naître. Premier bon point donc, en plus de jouer avec la formule sans en changer les grands fondements, ce Bloodlines, en se focalisant majoritairement sur des personnages venant de la même famille, et bien soigne ses personnages. Notre héroïne pour une fois n’a aucune prémonition et tente juste de sauver sa famille, d’autres membres souffrent de la paranoïa justement de la survivante des années plus tôt, de leur mère donc (ou grand-mère pour les plus jeunes), et le scénario, sans être exceptionnel, a pas mal de bons coups dans sa poche. Par contre, en changeant quelque peu la mécanique entre les personnages, et leur liens, le film se voit quelque peu obligé de revoir aussi sa narration.
Adieu donc les meurtres survenant à intervalle régulier pour faire baisser le casting, Bloodlines semble pendant sa première heure prendre son temps, avec des morts assez rares, sans que cela ne dérange jamais, puisque le métrage intéresse. Bon point. Le contre-coup par contre, c’est que le final du métrage semble totalement précipité, avec énormément d’événements qui s’enchaînent durant les 20 dernières minutes. Et puis, bien entendu donc, il y a les morts. Elles semblent moins nombreuses, mais les deux réalisateurs, auteurs auparavant de l’intéressant Freaks (avec Emile Hirsch), se font totalement plaisir, avec du gore à l’ancienne, un retour du too much et des effets domino parfois assez jouissifs. Moins nombreuses donc, mais plus jouissives que dans les deux voire trois précédents opus, et surtout, inventives et sachant prendre leur temps, avec pas mal de fausses pistes transformant les scènes en véritable jeu ludique pour les spectateurs. Bloodlines donc, bien qu’imparfait, réussit pleinement son pari de ressusciter la franchise, sans jamais renier son passé. Cerise sur le gâteau d’ailleurs, Tony Todd (RIP) revient dans son tout dernier rôle au cinéma, et sa participation ainsi que ses dialogues parviennent à être touchants, les réalisateurs ayant laissés l’acteur improviser ses dernières lignes de texte, ce qui donne quelque chose d’honnête et de franc. Ce qui manque souvent beaucoup à ce genre de suites tardives. Du coup, oui, bon, divertissant, tenant parfois du miracle, imparfait, mais une réussite.
Les plus
Une très bonne ouverture
Des morts inventives
Des personnages intéressants
La scène de Tony Todd
Les moins
Un final hautement rushé
Quelques CGI perfectibles
En bref : Destination Finale Bloodlines est une bonne suite, et c’était totalement inespéré. Il parvient même à être le meilleur opus depuis le second, grâce à de bons personnages, et des morts inventives. Son ouverture est une des meilleures et plus longues de la saga également. Du coup, évidemment, s’il ne réinvente pas vraiment la formule, il fait du bien.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The opening, fun, and really good ♥ Imaginative kills ♥ Interesting characters ♥ Tony Todd’s last scene |
⊗ The last part is rushed ⊗ A few visible CGI |
Final Destination Bloodlines is a good sequel, and it wasn’t an easy win. It even succeeds in being the best film since part 2, thanks to the writing of some good characters and very imaginative kills. The opening is even one of the best of the franchise, and a one of the longest. It doesn’t change the formula, but what it does, it does it well. |