Titre original : Rinne – 輪廻
2005 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h36
Réalisation : Shimizu Takashi
Musique : Kawai Kenji
Scénario : Shimizu Takashi et Adachi Masaki
Avec Yûka, Karina, Shiina Kippei, Sugimoto Tetta, Oguri Shun et Matsumoto Marika
Synopsis : Il y a 35 ans, un massacre est commis dans un paisible hôtel de tourisme. Pris d’une crise de folie, un professeur d’université se livre à un véritable carnage, faisant 11 victimes parmi les clients et le personnel de l’hôtel et assassinant toute sa famille, tout en enregistrant ses meurtres à l’aide d’une caméra vidéo. Un film va aujourd’hui être tourné à partir de ce fait divers.
Shimizu Takashi est à présent un réalisateur connu (à défaut de toujours convaincre), que ce soit au Japon, aux Etats Unis, ou même en France. Bien entendu, son degré de connaissance, et de reconnaissance, varie selon les pays. Ainsi, au Japon, il est connu depuis déjà pas mal de temps, depuis qu’il avait lancé les deux premiers opus Ju-On pour le marché de la vidéo. Aux Etats Unis, il est connu pour avoir fait les propres remakes de sa série The Grudge, et en France, pareil. La plupart s’arrêtent à cela, et c’est fort dommage, tant Shimizu, lorsqu’il tente (enfin) de réaliser une autre histoire, s’en sort avec les honneurs, et depuis pas mal de temps, que ce soit Tomie Rebirth en 2001 ou Marebito en 2004, deux petits bijoux (surtout Marebito). Des pauses dans sa carrière, puisque le bougre poursuit sa série The Grudge, pourtant épuisée jusqu’à la moelle, et selon moi, déjà morte depuis le dernier épisode japonais, à savoir l’épisode pour le cinéma Ju-On : the Grudge 2 (dur à suivre dans cette saga de déjà 9 opus, dont chaque épisode est en quelque sorte un remake…). Réincarnation, Rinne en version originale, est un autre film à part dans sa carrière, mais où Shimizu Takashi exploite encore le thème des fantômes, mais d’une manière différente, plus construite en quelque sorte, même si les réponses tarderont à arriver. Tout d’abord, il faut savoir que le métrage en question fait parti d’une sorte d’anthologie produite par le producteur de Ring, réunissant plusieurs films. Réincarnation est le troisième film de cette série. Dans un premier temps, Shimizu va tenter de mettre le spectateur connaissant son œuvre en confiance, en lui montrant ce que tout le monde connaît de lui : des apparitions de fantômes, dans le but de nous faire sursauter. Boo fait moi peur!
De ce fait, une sorte de lassitude et d’ennui s’installe directement. Toutefois, Shimizu prouve qu’il est à l’aise pour d’autres histoires que celles des The Grudge, et cela fait tout de même fort plaisir à voir, même si le thème reste en quelque sorte le même. Durant les dix premières minutes, Shimizu va tenter en quelque sorte de battre le record du nombre d’apparitions de fantômes au teint pale, parfois de femmes aux cheveux longs, et surtout, de nous faire sursauter par toutes les techniques imaginables que l’on connaît parfaitement depuis, sans pour autant vraiment y parvenir. Le filon commence véritablement à s’épuiser, et ce trop plein d’apparitions en seulement dix minutes nous fait craindre la suite : l’histoire, la tension, tout le reste. Car tout ceci est bien beau, mais faire apparaître tout cela en début de métrage, dans des séquences s’enchaînant, n’a purement ni queue ni tête. Heureusement pour nous, et pour lui, Shimizu a plus d’un tour dans son sac, et nous réserve le fin mot de l’histoire pour bien plus tard. Il commence alors à installer son intrigue, avec cette équipe de cinéma faisant un film d’horreur d’après un fait réel : 11 morts dans un hôtel de tourisme. Ce n’est pas la première fois que Shimizu utilise le procédé de l’équipe de tournage, il l’avait déjà fait dans Ju-On The Grudge 2 (il doit être sérieusement en manque d’inspiration). Il se fixera surtout sur le personnage de Nagisa, devant jouer le rôle de la petite fille du meurtrier, qui a également été assassinée, et son personnage vieillit pour l’adaptation. Dès lors, Nagisa va faire des rêves étranges, et apercevoir la petite fille un peu partout, que ce soit chez elle ou dans le métro. Fort classique tout cela. Le réalisateur du film, s’intitulant « Memories », va alors décider d’emmener son équipe sur les vrais lieux du crimes afin que ses acteurs s’imprègnent du lieu et de l’ambiance. Et c’est à partir de là que Nagisa va commencer à avoir des flash-back datant de 35 ans plus tôt, de l’époque des meurtres. Toujours rien de transcendant, mais la mise en scène et l’histoire se dévoilant doucement sont agréables à suivre, malgré quelques défauts, comme l’actrice, jouant par moment assez mal la peur.
Mais c’est vraiment dans sa dernière demi-heure que le film décolle totalement (enfin) et, à défaut de faire véritablement peur, nous surprend et nous donne quelques frissons dans le dos. Ce que l’on attendait depuis le début. L’histoire se révèle enfin, et le coup de théâtre final fonctionne à merveille, tant on ne s’y attend pas. Le montage ira de plus en plus vite, s’adaptant à la situation, l’incompréhension et la détresse des personnages, et le mélange entre les vieilles images de l’hôtel, la reconstitution en studio et les images d’archives tournées en 8mm fonctionnent à merveille. Tout ce que l’on attendait véritablement du film aura mit du temps à arriver, mais finalement, si ça fait quand même plaisir, on est déçu. Le début est incroyablement lent, long, et fourre tout, ce qui n’aide pas à garder en mémoire cette variante du film de fantôme, assez classique, mais au twist final inattendu, et surtout une tension différente dans sa dernière partie.
Les plus
Bien filmé
Une dernière très bonne partie
De bons moments
Les moins
Parfois répétitif
Shimizu tourne un peu en rond
Assez classique
En bref : On pouvait attendre plus, mais finalement, ça se révèle sympathique grâce à sa dernière demi-heure rattrapant quelques maladresses.
Tiens, je n’ai pas commenté cette critique. Ce n’est pas normal !! lol.
C’est clair que le film est long a démarrer, il ne faut pas avoir trop sommeil ! Par contre, la suite, tout simplement génial et puis, personnellement, je me suis fais avoir avec l’héroine car Shimizu Takashi nous fait croire qu’elle est la réincarnation de la gamine alors que … tadaaa !! Il faut dire que je tombe toujours facilement dans le panneau.
Petit film fort sympathique mais pas inoubliable.