MARCHE OU CRÈVE (The Long Walk) de Francis Lawrence (2025)

MARCHE OU CRÈVE

Titre Original : The Long Walk
2025 – Etats Unis
Genre : Suspense
Durée : 1h48
Réalisation : Francis Lawrence
Musique : Jeremiah Fraites
Scénario : JT Mollner d’après Stephen King

Avec Cooper Hoffman, David Jonsson, Garrett Wareing, Tut Nyuot, Charlie Plummer, Ben Wang, Jordan Gonzales, Mark Hamill et Joshua Odjick

Synopsis : Le jeune Garraty va concourir pour  » La Longue Marche « , une compétition qui compte cinquante participants. Cet événement sera surveillé par l’armée, et il ne pourra en rester qu’un, le gagnant. Le but est simple, il suffit de marcher, sans jamais s’arrêter.

Depuis le carton planétaire de It, Ça, les deux chapitres, Stephen King est de nouveau présent un peu partout sur les grands écrans, et 2025 ne fait pas exception à la règle, loin de là. Cependant, ce n’est pas toujours l’assurance d’un carton au box-office, et certains s’y sont cassés les dents en ayant un peu trop confiance dans le simple nom de l’auteur, avec des budgets sans doute bien trop gros pour les films, comme Doctor Sleep (excellent film pourtant) en 2019, avec 45 millions de budget mais seulement 72 millions de recettes, Firestarter (lui bien naze) en 2022, 12 millions de budget et 15 millions de recettes, ou bien encore cette année The Life of Chuck, avec seulement 19 millions au box-office mondial. 2025 justement aura été une année riche en adaptations, ou plutôt le combo 2024/2025. Avec la moitié se soldant par des échecs (The Life of Chuck donc, le récent The Running Man, mais aussi dans une moindre mesure les sacrifiés en DTV ou VOD Salem’s Lot, Children of the Corn ainsi que le nouveau Pet Sematary qui personne n’avait demandé), et l’autre moitié, souvent des budgets plus modestes, étant de belles surprises en termes de chiffres, comme The Monkey, ou justement le film du jour, Marche ou Crève, The Long Walk donc, adaptation qui aurait eu toutes les peines du monde à arriver sur les écrans vu que de nombreux réalisateurs s’y sont essayés avec les années, de George A. Romero (qui avait adapté La Part des Ténèbres de King) à Frank Darabont (La Ligne Verte, The Mist). Mais voilà, The Long Walk est arrivé fin 2025, avec son budget de 20 millions, pour en rapporter plus de 60. Lionsgate est derrière le métrage, Francis Lawrence (Constantine, Hunger Games) réalise, JT Mollner (Strange Darling) écrit, et devant la caméra, des têtes prometteuses. Et en effet, The Long Walk, c’était cool comme film. Une réussite pas parfaite, facile sur certains points, mais un film qui parvient à nous accrocher pendant 1h45 environ.

Pour ceux qui ne connaissent pas, The Long Walk se déroule dans le futur, forcément, tout va mal, la société s’est un peu effondrée, l’état gère la situation comme elle l’a toujours fait dans la vraie vie (de la pire des manières donc), et 50 jeunes participent à une longue marche. Pour le gagnant, c’est un gros chèque et un souhait, et donc la promesse d’un avenir meilleur. Pour les 49 autres, c’est une balle dans la tête. Il faut donc marcher à 5 km/h minimum, sans s’arrêter. Un arrêt et c’est un avertissement. Trois avertissements et c’est la fin. Marcher correctement pendant une heure retire un avertissement. Et cette marche, elle durera jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Simple. Une vision du futur typique de Stephen King, qui se rapproche dans le fond de Running Man, justement sur les écrans (enfin pas pour longtemps) actuellement. Gouvernement où rien ne va, population pauvre et contrôlée, média qui filment la mort avec complaisance. Sauf que là où Running Man joue sur la fuite en avant, le rythme et l’action, The Long Walk est dans un sens son opposé. Personne ne court sinon nous sommes trop vite épuisés, la fuite se solde par la mort, et donc on ne peut compter que sur un physique au top et un mental encore plus au top. Car marcher, ce n’est pas difficile. Marcher sans s’arrêter, sans dormir, sur des centaines de kilomètres, c’est immédiatement une tout autre histoire. Pas d’arrêt pour dormir, pas d’arrêt pour aller aux toilettes, pas d’arrêt pour un bon petit repas, juste quelques rations et des gourdes, que l’on prend en continuant de marcher. The Long Walk doit donc jouer non pas sur l’action, mais sur la tension, et surtout, sur la violence de son univers et sur ses personnages. Et il réussit, à ce niveau-là, puisque la violence est frontale et donc fonctionne, et que les personnages, si tous ne sont pas développés (normal, avec 50 participants), sont pour la plupart attachants, et on parvient à rapidement les cerner, comprendre leurs motivations, leurs peurs.

Il faut dire aussi que le casting principal est solide, très solide même, mention à Cooper Hoffman et David Jonsson, que l’on pourrait considérer comme nos deux héros. Mais mention également à Mark Hamill, en militaire autoritaire portant toujours ses lunettes de soleil, même la nuit, et qui revient donc dans l’univers de Stephen King peu de temps après The Life of Chuck. Même niveau mise en scène, il y a de très bonnes choses, notamment avec cette caméra toujours en mouvement, suivant ses jeunes dans leur marche, et donc, laissant au final les acteurs s’exprimer et la fatigue se lire sur leur visage plutôt que de faire des effets de styles inutiles. Dommage par contre, niveau photographie et étalonnage, le film joue la facilité du futur grisâtre comme c’est la mode depuis bien trop longtemps maintenant aux Etats Unis. Même si on pourrait aussi dire que faire l’opposé et jouer sur des couleurs orangées pour jouer sur la chaleur aurait été tout aussi cliché. Hollywood a tellement utilisé au final les deux extrêmes niveau proposition que finalement, qu’importe le choix, c’est un poil cliché. De même, l’on pourrait dire que le final est un peu facile, et qu’on le voit venir longtemps à l’avance, en tout cas si l’on n’a pas lu le roman, puisque le film en serait une adaptation assez fidèle sauf pour la fin. Elle reste dans le ton du métrage, continue ses thématiques sur l’amitié, mais elle est un peu trop attendue à mes yeux. Mais rien qui ne vienne au final retirer du suspense au métrage de Francis Lawrence, sans doute d’ailleurs la meilleure adaptation de King cette année.

Les plus

Des personnages attachants
Une mise en scène dynamique en mouvement
Les exécutions frontales et violentes
Un beau casting

Les moins

Un poil prévisible
L’aspect grisâtre visuellement

En bref : The Long Walk, Marche ou Crève chez nous, est une belle surprise, grâce à ces acteurs et sa violence. Certains éléments sont un peu faciles dans cet univers, mais on s’intéresse aux personnages pour les suivre de manière tendue pendant 1h45.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Good characters
♥ Always on the move
♥ The executions are straight in your face
♥ A good cast
⊗ A bit predictable
⊗ The cinematography is a bit cliché, with a « grey » future
The Long Walk, after years of development, is a nice surprise thanks to the actors and the violence. Some parts are a bit easy, but the characters are interesting enough to follow them during 100 minutes.

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