Titre original : Bodigaado Kiba: Shura no Mokushiroku – ボディガード牙 2 修羅の黙示録
1994 – Japon
Genre : Policier
Durée : 1h04
Réalisation : Miike Takashi
Musique : Terada Tomio
Scénario : Maki Hisao et Sasaki Tetsuya d’après le manga de Kajiwara Ikki et Nakagusuku Ken
Avec Maki Hisao, Arai Noriko, Kikuchi Takanori et Sakita Megumi
Synopsis : Kiba, de l’école de karaté Daito, est engagé sur une nouvelle affaire. Il doit accompagner une jeune femme à Taiwan et veiller sur elle pendant une semaine. S’il réussit, son dojo remportera la somme de 20 millions. Seulement rapidement, les ennuis commencent.
Bodyguard Kiba était un des premiers métrages V-Cinéma de Miike Takashi, réalisé en 1993. Il mélangeait des combats plutôt sympathiquement mis en scène, même si finalement, il n’y avait rien d’extraordinaire, mais était assez bien rythmé et réalisé pour maintenir l’attention. Un film sympathique mais qui ne méritait sans doute pas une suite (qui en a encore eu une après). Et à la vision du métrage, on se dit que Bodyguard Kiba 2 a tout de la suite inutile, mais qui se laisse voir grâce à certaines choses. Non pas que la folie animant Miike apparaît dans ce film (le film évite les délires et reste au maximum tout public), mais on a vraiment pas le temps de s’ennuyer pendant les quelques 1h05 constituant le métrage. Une partie du casting du premier opus revient d’ailleurs, on y perd juste Osugi Ren au change, ce qui est normal vu le sort du personnage à la fin du premier opus. On retrouve donc Kiba et son maître, Daito, qui le charge cette fois ci d’une nouvelle mission. Escorter à Taiwan et veiller sur la sécurité d’une jeune femme pendant une semaine, contre la somme de 20 millions, ce qui aiderait beaucoup le dojo Daito. Une mission que Kiba ne peut refuser, d’autant plus qu’il ne rate jamais une de ses missions. Dans le précédent, il se retrouvait face à des yakuzas, cette fois ci, c’est une autre histoire. Bodyguard Kiba 2 va nous dévoiler un peu plus le passé de Daito, le maître de Kiba, puisque son passé va rapidement rattraper le dojo. En effet, très rapidement, Daito va se rendre compte que la personne qu’il doivent protéger est la fille du maître qu’il a vaincu 20 ans plus tôt, et qui, par honte, s’est suicidé.
La jeune fille sert d’appât à Kiba afin de l’emmener dans un piège organisé par son frère et un caïd de Taiwan. Bien sur en apparence, tout le monde paraît tout gentil tout mignon, et Kiba va mettre un bout de temps avant de comprendre ce qu’il se passe. Pour lui, ses adversaires en ont après sa cliente, qui elle ne dira pas un mot, et finira par tomber amoureuse de Kiba. N’allez pas croire que le film va alors verser dans le romantisme à deux balles, loin de là, puisque cette partie de l’histoire sera très rapidement survolée, voir quasi inexistante, bien heureusement. Comme dans le premier film par contre, Miike va nous filmer quelques combats, et ceux ci seront plus violents et plus variés. Ainsi, que ce soit dans le dojo où il loge ou dans les rues, les ennemis vont se ruer sur lui, armés de machettes ou de bouts de bois, entraînant de multiples combats où Kiba pourra mettre son savoir en pratique. Si encore une fois, rien de vraiment extraordinaire au niveau des chorégraphies, Miike place bien sa caméra et nous fait croire à tous ces coups, et à la violence de ceux ci. Malheureusement, s’il fait preuve d’un peu plus de jugeote dans les combats, Miike filme le reste assez platement et fait preuve de quelques fautes de goûts énormes. Ce qui est dommage puisque musicalement, le film s’avère plus réussi et diversifié que son prédécesseur, et que l’on pourra retrouver au niveau du montage quelques tics que Miike utilisera à nouveau par la suite dans sa longue filmographie. Ainsi, le début nous montre, sur le thème musical, un mélange de scènes que l’on retrouvera plus tard dans le film (ce que Miike fera de nouveau dans Deadly outlaw rekka par exemple), sans pour autant gâcher la surprise.
Dommage que Kiba, censé être le personnage principal (d’où le titre du film me direz vous) ne voit pas grand chose venir et qu’il devra attendre l’arrivée d’un autre membre du dojo Daito pour que toute l’histoire s’éclaircisse pour lui. Blessé à un moment crucial du film, il partira alors en arrière plan ensuite, l’empêchant de se battre pour sauver l’honneur de son dojo ou même lors du combat final (vite expédié ceci dit). Enfin les acteurs s’en sortent bien, ils semblent y croire, le tout est bien rythmé et ne dure pas longtemps, heureusement, car dans le fond, comme dans la forme, il n’y a pas grand chose de génial à se mettre sous la dent. Néanmoins, comme son ainé, Bodyguard Kiba 2 se laisse regarde sans trop d’ennui, et fait passer un petit moment certes pas inoubliable, mais annonçant le meilleur pour la suite, ce qui sera bel et bien le cas. La preuve que Miike peut aussi faire des films très calmes, et pas forcément « autres » comme il le fera ensuite avec des films comme IZO, Gozu ou Ichi the killer. Il faut bien commencer quelque part après tout.
Les plus
De l’action
Court
Les moins
Basique
Des décors vides, un rendu fauché
En bref : Plus rythmé que son ainé, plus court également, on a des combats, quelques filles nues, aucune baisse de rythme, mais rien d’extraordinaire, le tout filmé sans conviction parfois, et le plus souvent dans des décors vides.