DOUCE NUIT, SANGLANTE NUIT 3 : COMA DÉPASSÉ (Silent Night, Deadly Night 3  Better Watch Out !) de Monte Hellman (1989)

DOUCE NUIT, SANGLANTE NUIT 3 : COMA DÉPASSÉ

Titre original : Silent Night, Deadly Night 3  Better Watch Out !
1989 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h30
Réalisation : Monte Hellman
Musique : Steven Soles
Scénario : Carlos Laszlo

Avec Bill Moseley, Richard Beymer, Samantha Scully, Eric DaRe, Laura Harring et Robert Culp

Synopsis : Six ans après le carnage commit par Ricky, celui-ci est maintenu en vie, dans le coma. Le docteur Newbury utilise alors les pouvoirs d’une jeune aveugle, Laura, pour pénétrer l’esprit du tueur. Mais le soir de Noël, Ricky se réveille, et lié à Laura, il va chercher à la retrouver…

Ce film est la preuve que les producteurs n’ont pas de conscience ! En 1987 débarquait Douce Nuit Sanglante Nuit 2, slasher bas de gamme au budget ridicule même pas remboursé. Il faut dire que le métrage, court, reprenait pendant 40 minutes le premier film dans un montage abrégé, avant de donner la parole à Eric Freeman pour un cabotinage rigolo au 100ème degré. De quoi enterrer profondément la saga. Mais non ! Voilà que débarque pour le marché de la vidéo en 1989 un troisième opus. Pourtant, Ricky, le tueur du second film est mort ! Son frère, tueur du premier film, également. Pas grave, un docteur un brin fou a réussi à maintenir son cerveau en vie, et depuis, six ans après, Ricky est dans le coma. Et pour bien montrer qu’il est dans le coma et que son cerveau est maintenu artificiellement en vie… on lui place un bocal à poisson rouge sur la tête, et on aperçoit son cerveau baignant dans un jus de fraise (ou framboise, ou cerise, ou le parfum de votre choix). Autant le scénariste (mais l’histoire de base, ils sont 4… QUATRE !!!!!!!) que le réalisateur décident ainsi de tuer le métrage en un temps record : dès la scène d’ouverture et l’apparition du tueur. Ils sont forts quand même. Ils intègrent de nouveaux personnages (la mère supérieure, ça va le temps de deux films, mais pas trois non mais oh !), avec une aveugle qui a des supers pouvoirs télépathiques, un docteur qui n’aime pas les humains, une famille aux dialogues ridicules, et c’est parti pour un tour. Pourtant, le générique était joli… enfin la musique l’accompagnant !

Car malheureusement, on a l’impression que seul le compositeur du film y croyait, puisqu’il livre quelques bonnes partitions. Le reste par contre va rapidement nous faire regretter le second opus, c’est dire le niveau. Car ici, on ne pourra rire de rien. Le pire, c’est qu’en se penchant un peu sur la production du film, on apprend que le scénario original (écrit à 2) n’avait pas été apprécié par le réalisateur (le scénario original sera reprit pour la quatrième opus), qui demanda à un autre scénariste d’écrire un scénario. Le script fut alors retravaillé par le réalisateur, sa fille et un autre scénariste. Un bon gros bordel, où l’on en vient à se poser des questions sur la santé mentale du réalisateur pour avoir osé apprécier un tel carnage. Mais revenons au film. Douce Nuit Sanglante Nuit 3 est donc un slasher, où il ne se passe pas grand-chose. Laura (Samantha Scully) est aveugle et part avec son frère (Eric DaRe, sauvé un an plus tard par Twin Peaks) et sa petite amie chez la grand-mère pour les fêtes de Noël. Pas de bol, Ricky le tueur se réveille, cette fois-ci joué par Bill Moseley (Massacre à la Tronçonneuse 2, The Devil’s Rejects), et va partir à la recherche de Laura, car ils sont liés. Le bon docteur (Richard Beymer, lui aussi sauvé par Twin Peaks un an plus tard) va partir alors avec un flic à la recherche du tueur pour stopper son carnage. Dis comme ça, c’est con et pas passionnant, alors imaginez à l’image.

Tous les meurtres, pas nombreux, seront hors champs. C’est à peine si de temps à autres, on apercevra une petite giclée sur un mur. Le directeur artistique a du fumer la moquette durant la préproduction vu le look du tueur, et le concepteur des effets sonores, n’en parlons pas puisqu’une fois le tueur dehors, son bocal sur la tête fera parfois des sons comme s’il voulait communiquer avec des aliens. Quelqu’un a-t-il prit le film au sérieux ? Dur de le savoir, mais un petit aperçu des dialogues entre Laura, son frère et sa nouvelle petite amie peut nous donner un indice !
Laura : Je suis désolé, je ne sers jamais la main la première fois !
La copine : Alors ton frère m’a dit que tu es médium ?
Laura : Mon frère m’a dit que tu suçais bien ?
La copine : J’utilise les mains aussi !
Ça vole haut, et le souci, c’est que rien ne viendra rattraper la bêtise du film. Pire, le non rythme absolu viendra tuer les plus courageux des spectateurs. Alors, dialogues nuls, pas de rythme, quasi pas de meurtres, mise en scène vide, tout comme le scénario con, que reste-il ? Juste un plan nichon, mais même pas de l’héroïne ! Cela aurait sans doute pourtant permis à la mignonne Samantha Scully de continuer au moins sa carrière dans le Z, puisque là, après ce métrage, elle aura été inactive jusqu’en 1997, avant que sa carrière ne prenne fin ! Il fallait s’en douter, Douce Nuit Sanglante Nuit 3 ne tue pas que les spectateurs, il a aussi le don de tuer la carrière de son équipe s’ils ne rebondissent pas immédiatement !

Les plus

Le compositeur y croit

Les moins

Ça parvient à faire pire que le 2…
Il ne se passe rien !
Un scénario con comme la lune
Si le ridicule tuait, l’équipe serait morte

En bref : Après le pathétiquement drôle second opus, le navrant troisième opus continue d’enterrer la saga. C’est nul et terriblement chiant !

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