BENEATH de Larry Fessenden (2013)

BENEATH

Titre original : Beneath
2013 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h30
Réalisation : Larry Fessenden
Musique : Will Bates
Scénario : Tony Daniel et Brian D. Smith

Avec Daniel Zovatto, Bonnie Dennison, Chris Conroy, Jonny Orini, Friffin Newman et Mackenzie Rosman

Synopsis : Six gamins échoués sur une chaloupe sont attaqués par un poisson mangeur d’hommes. Afin de survivre, les enfants doivent voter chacun son tour pour désigner celui qui sera jeté hors du bateau et donc condamné à être dévoré par la créature…

Larry Fessenden est plutôt inconnu de beaucoup, alors qu’il est présent à divers postes sur pas mal de productions horrifiques. En scénariste, on lui doit par exemple Wendigo en 2001, ou le jeu Until Dawn en 2015. Mais le monsieur est également monteur, producteur d’un bon paquet de métrages (Zombie Honeymoon, Stake Land, Hypothermia, The Innkeepers, Late Phases), et acteur à ses heures perdues, souvent pour des petits rôles dans des œuvres pouvant aller de Cabin Fever 2 à Casse Tête Chinois. Bref, un homme à tout faire qui de temps en temps passe à la mise en scène, tout d’abord sur pas mal de courts métrages, avant de passer aux longs avec un rythme très irrégulier (en moyenne, 6 ans entre chaque long). Beneath, inédit en France, c’est un peu son bébé, métrage qu’il produit et réalise pour la modique somme d’un million, et basiquement, seulement sept acteurs, dont six se retrouvant dix minutes après l’ouverture sur un bateau dont ils ne bougeront pas durant 1h30 quasiment. Car oui, Beneath n’a pas beaucoup d’argent, et le réalisateur doit faire avec ce qu’il a, c’est-à-dire pas grand-chose. Donc basiquement, peu d’acteurs, un lieu unique, un monstre et beaucoup de dialogues.

Et bien entendu, Beneath est au final une petite production anecdotique, qui ne marquera pas les esprits, qui souffre de beaucoup de défauts, notamment de son côté fauché, mais qui parvient à divertir sur sa courte durée. Un peu partout, le film est descendu, mais en toute honnêteté, j’ai vu bien pire ailleurs. Nous suivons donc six personnages assez stéréotypés (normal) qui se rendent en forêt pour fêter la fin de la fac. Malheureusement, en traversant un lac en bateau, ils se rendent bien vite compte que quelque chose les guète dans l’eau. Bingo, un poisson géant justement habite les environs et a décidé que ce serait buffet à volonté. Voilà le pitch et le concept entier du métrage, qui va donc se dérouler à 90% sur ce petit bateau donc le poisson mangeur d’homme va se faire un plaisir de bouffer les rames pour être sûr que personne ne s’enfuie. Bon, soyons direct, Beneath souffre de grands défauts, mais parvient par moment à en éviter d’autres, et cela fait plaisir.

Dur de savoir si le métrage est parfois approximativement joué ou si les personnages plutôt détestables viennent nous faire croire que c’est le cas. Mais bon, on est dans un film avec un poisson tueur, et ce qu’on veut, c’est le poisson avant tout. Heureusement, le métrage n’utilise pas de CGI ici, non, mais un bon vieux poisson en latex. Ce qui augmente la crédibilité, sauf à certains moments lorsque celui-ci devient beaucoup trop montré à la caméra, sans doute dans un soucis de générosité. Mais on se rend compte qu’au final, Beneath, c’est avant tout l’histoire de six potes qui semblent unis, mais que dés qu’un pépin débarque, chacun se balance les pires atrocités du monde à la gueule. L’amitié en prend pour son grade lorsqu’il faut décider qui sera balancé à l’eau pour servir d’appât et permettre aux autres de s’en sortir. Ça crie, ça se balance des saloperies à la gueule, des mensonges, des secrets inavouables, et le jeu de massacre nous fait vite penser qu’en fait, les hommes peuvent être bien plus dangereux que le poisson tueur. Alors oui, Beneath, c’est un peu fauché, pas finement écrit, pas exceptionnel, mais on a franchement bien pire et plus fauché dans le genre. Au final, ça se regarde même plutôt bien.

Les plus

Le temps passe vite

Le monstre jamais en CGI

Plus axé sur les humains que le monstre

Les moins

Mais ça fait un peu fauché

Le monstre trop montré par moment

Aucun personnage attachant

 

En bref : À défaut d’être un grand film, Beneath surprend dans tous les sens du terme sur sa durée, avec ses ratages et moments mieux trouvés.

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