AMERICAN NIGHTMARE 2 : ANARCHY (The Purge: Anarchy) de James DeMonaco (2014)

AMERICAN NIGHTMARE 2 : ANARCHY

Titre original : The Purge : Anarchy
2014 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h43
Réalisation : James DeMonaco
Musique : Nathan Whitehead
Scénario : James DeMonaco

Avec Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zach Gilford, Kiele Sanchez, Zoe Soul et Justina Machado

Synopsis : Shane et Liz, formant un jeune couple, se retrouvent bloqués dans leur voiture pendant la purge annuelle et ne savent plus quoi faire ; pendant ce temps, Eva et Cali sont sauvées de justesse d’un kidnapping par Léo, un homme participant à la purge annuelle. Les deux groupes finissent par se retrouver dans la rue et coopèrent pour survivre à cette nuit.

Le premier American Nightmare, The Purge en VO, avait été une très bonne surprise. Non pas que le film soit exceptionnel, mais son concept plutôt original permettait dans le fond une critique de notre société, ses dirigeants et de ses habitants. Mais avec peu d’argent pour réaliser son film, James DeMobaco en avait fait un huit clos se focalisant sur une famille. Sorti pile un an après, The Purge 2 entend bien étendre son concept. Avec un budget un peu plus élevé, le réalisateur peut à présent s’exprimer et dévoiler le potentiel de son concept. Alors oui, encore une fois, tout n’est pas parfait, on pourra regretter certaines facilités, et un final que l’on voit venir et qui aurait du être plus rentre-dedans, mais le métrage remplit son premier contrat : être un divertissement. Alors quand en plus, ça a quelque chose à dire, malgré ces facilités, moi je dis oui ! De huit clos dans une baraque avec une famille et des intrus, on passe clairement à un autre niveau. Multiplication des lieux, des personnages. On suit différents personnages, amenés à se rencontrer et à faire un bout de chemin ensemble. Un an a passé et c’est à nouveau l’heure de la purge. Cette fois-ci donc, un hommage nourrit uniquement par la vengeance, une mère et sa fille aux revenus modestes, et un couple sur le point de divorcer. Le lieu de l’action cette fois-ci : et bien le cœur du problème, à savoir la rue.

Pour un film avec un tel concept, avec cette purge annuelle où l’ensemble des habitants peut un jour par an laisser libre cour à ses pulsions, et ce dans le but de réguler la violence et la délinquance, ce choix de lieu donne plus d’impact à l’intrigue et aux différents dilemmes moraux des personnages, puisque nous présentant une galerie variée mais surtout ayant au final beaucoup plus de liens avec cette fameuse purge. Car le réalisateur y va cette fois-ci également à fond au niveau de sa critique sociale, puisque l’on apprend plutôt rapidement que la purge ne sert en réalité pas vraiment à faire diminuer la criminalité le reste de l’année, mais bel et bien à se débarrasser des pauvres en toute légalité. Le réalisateur peut s’exprimer, étendre son concept, mais également doubler le stress, puisque nos personnages n’ont pas de lieu pour se cacher, étant donné que leur terrain de « jeu » est cette fois-ci immense, et que le risque n’est plus de croiser un intrus au détour d’un couloir, mais un gang entier au détour d’une rue, un fanatique dans un tunnel, ou de faux amis dans de sombres ruelles.

Débarrassé également des contraintes des petits espaces avec les couloirs de la maison, James DeMonaco peut s’exprimer en terme de mise en scène, avec de grands espaces, des lieux variés. Des rues, des appartements, des ruelles. Mais forcément, la violence se fait plus présente puisque les ennemis sont beaucoup plus nombreux, et les enjeux également puisqu’il y a plus de personnages principaux, et le métrage se fait donc en règle générique plus musclé. Il suffit de voir un de nos personnages principaux être armé de mitraillettes, pistolets et autres fusils qu’il transporte dans un sac de sport pour s’en convaincre, ou encore de voir certains allumés du bocal parcourir le métro en véhicule armé de lance flamme pour aller tuer des clochards. Mais le film est pourtant loin d’être parfait. Plus rythmé, plus de tension, plus de personnages, oui. Mais du coup, les différents personnages sont forcément moins développés que dans le métrage original, ce qui diminue l’identification que l’on peut avoir avec eux. Certains personnages sont même plutôt anecdotiques. Les acteurs, s’ils font le boulot, n’ont rien d’inoubliable non plus. Comme si le réalisateur n’arrivait pas à trouver l’équilibre parfait entre le fond de son produit et la forme.

Les plus

Un métrage plus ambitieux

Un concept encore plus poussé

Plus rythmé

Les moins

Des personnages pas tous bien développés

Quelques facilités

 

En bref : American Nightmare 2 étend son concept et se faire plus rythmé et rentre dedans. Ce n’est pas encore parfait mais le métrage est divertissant.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading