THE WAVE (Bølgen) de Roar Uthaug (2015)

THE WAVE

Titre original : Bølgen
2015 – Norvège
Genre : Suspense
Durée : 1h45
Réalisation : Roar Uthaug
Musique : Magnus Beite
Scénario : John Kåre Raake et Harald Rosenløw-Eeg
Avec Kristoffer Joner, Thomas Bo Larsen, Ane Dahl Torp, Fridjov Såheim et Jonas Hoff Oftebro

Synopsis: Le film raconte l’histoire d’une famille qui vit dans un fjord en Norvège. Le père de famille travaille pour l’institution qui s’occupe de surveiller la montagne qui risquerait de s’effondrer et de créer un tsunami qui raserait tout le village.

Qui a dit que les films catastrophes, ça ne pouvait venir que de l’Amérique avec un méga gros budget ? La Norvège elle nous livre avec un budget réduit la même chose, en moins niais, bien qu’en gardant absolument tous les codes du genre. Soit un film qui ne renouvelle rien, mais qui le fait bien ! Oui, Roar Uthaug est à la mise en scène, et pour les connaisseurs, on lui devait le premier opus de la saga Cold Prey. Et The Wave, son nouveau film, et bien on pourra le comparer fortement avec le film qui l’avait révélé. Car the Wave partage grosse modo les mêmes défauts et qualités. Après le slasher donc, le film catastrophe. Oui, comme Cold Prey, The Wave a un scénario classique, cousu de fil blanc, qui n’a que peu de surprises dans ces grandes lignes. Mais oui, comme Cold Prey aussi, The Wave fait bien les choses, il bénéficie d’un grand sérieux dans sa mise en image, d’une atmosphère parfaitement retranscrite et travaillée, et même de moments de tensions qui font du bien par où ils passent. The Wave donc nous invite à suivre notamment un père de famille travaillant dans un réseau de surveillance des montagnes d’un coin reculé de la Norvège. Aucune surprise pour qui a bouffé ce genre de métrages, celui-ci sera clairement découpé en trois parties, à savoir l’avant catastrophe, la catastrophe même, et l’après catastrophe. Oui, dans le fond, aucune surprise.

Kristian fait son dernier jour là-bas, puisqu’il quitte la région avec sa femme Idun et ses deux enfants. Sauf que, comme dans la réalité, la montagne menace de s’effondrer à chacun instant, et Kristian n’a jamais la conscience tranquille. Heureusement qu’il persiste, car personne ne veut le croire. Et pourtant, l’impossible est destiné à se produire. Et une fois la catastrophe en marche, la population n’a que 10 minutes pour grimper à une hauteur suffisante afin de ne pas subir le tsunami à venir. La première partie, bien que très classique, tient relativement en haleine, l’ensemble est carré, les acteurs bons, en particulier Kristoffer Joner, et on sait très bien où cela va nous mener. Malgré quelques inévitables (quoi que, en cherchant on évite) clichés, comme le fils qui forcément va décider de faire du skate dans le sous-sol de l’hôtel écouteur sur les oreilles, et qui n’entendra donc pas l’alerte, tout fonctionne, et quand le film nous offre enfin la catastrophe, tout s’emballe. Le rythme, la mise en scène, les effets spéciaux qui arrivent sont convaincants, et surtout, le métrage parvient à nous offrir 10 minutes de tension. Oui, les dix minutes de paniques avant l’arrivée du tsunami sont assurément les meilleures minutes du métrage, tendues à l’extrême.

Et si sa dernière partie respecte le cahier de charge du genre, avec une famille qui doit se réunir, des personnages qui essayent de survivre face aux événements, et face aux débris, rappelant ainsi fortement le récent The Impossible, The Wave évite de s’embarquer à bras ouverts dans le propos appuyé pour faire couler les larmes. Le métrage évite alors de sortir les violons, malgré des éléments prévisibles et convenus, et réussi même par moment de bien belles choses dans sa dernière partie, notamment lorsque Kristian va chercher sa famille dans les décombres de la ville, et découvrir des corps dans un bus ensevelis. Des moments tendus, The Wave n’en manque pas, et le metteur en scène met le paquet, visuellement, mais également au niveau de la technique même. The Wave impressionne, et rend hommage aux films catastrophes tout en se déroulant dans un contexte on ne peut plus actuel (la montagne du métrage menace actuellement de s’effondrer, et aurait pu avant la sortie de celui-ci). Il le fait bien, mais et on ne regrettera finalement que les quelques clichés et le vrai manque de surprise du scénario.

Les plus
Une très bonne tension
Maîtrisé techniquement
Un traitement classique mais réussi
Les moins
Très prévisible sur toute la ligne
Les clichés

En bref : Roar Uthaug rend hommage aux films catastrophes après le slasher (Cold Prey). C’est prévisible, sans surprises, mais la tension fonctionne et on passe un excellent moment, très bien emballé.

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