ALL NIGHT LONG O (オールナイトロングO) de Matsumura Katsuya (2003)

ALL NIGHT LONG O

Titre original : オールナイトロングO – Ooru Naito Rongu O
2003 – Japon
Genre : Horreur
Réalisation : Matsumura Katsuya
Scénario : Matsumara Katsuya, Rasshaa Ikeda et Nagatsu Haruko

Avec Kobayashi Sakura, Koide Kadu, Saitô Ayumu et Sakeyama Salmon

Synopsis : Une jeune femme assiste à un suicide. Submergée par l’excitation, elle commence à se masturber, mais elle ignore alors qu’elle est observée par un homme. Plus tard, il l’invite à venir chez lui et la fait boire… Elle se réveille enfermée dans une cage.

Le voilà, le chapitre final de la saga All night long (pas si final, il y a eu un nouvel opus depuis), soit le cinquième épisode, qui comme le précédent, reste totalement inconnu, inédit en dehors du Japon, et disponible uniquement en japonais non sous titré. Et finalement, après vision, on ne regrette absolument pas que cet épisode ne soit jamais sortit en dehors de ses contrées. Car il faut bien l’avouer, si jusqu’à là, chaque épisode tirait à peut près son épingle du jeu (notamment le premier et troisième épisode, le quatrième montrait déjà d’énormes faiblesses, des pannes d’inspirations et des erreurs de rythme), ce dernier épisode fait palle figure. Le début laissait pourtant présager un épisode rythmé et surtout différent de ce que le réalisateur avait tenté de faire dans les épisodes précédents. Une jeune femme, au téléphone, rentre chez elle le soir. Un homme la klaxonne, elle a à peine le temps de se retourner qu’un homme tombe, juste devant elle, venant de se jeter d’un immeuble. Le gore est présent, cela fait plaisir à voir, et cet épisode semble vraiment s’éloigner de la classique histoire de l’homme dérangé capturant et torturant une femme (comme dans les épisodes 3 et 4). Après avoir assisté à ce suicide, la jeune femme partira dans une ruelle pour se toucher. Un contexte bien malsain comme seul Matsumura Katsuya sait les inventer. Le soir même, un homme va l’accoster dans un bar, l’homme la suivait au départ en voiture. Ils vont dîner ensembles, et sous l’effet de l’alcool, la jeune femme va s’évanouir. Dans un premier temps, la réalisation surprend, totalement différente des précédents opus. Mais finalement, elle va finir par énerver, Matsumura tentant dés qu’il est en extérieur de faire des effets de styles inutiles.

Mais quand la jeune femme se réveille, enfermée dans une pièce, dont la porte est verrouillée à l’aide d’un mot de passe, avec son rendez-vous de la soirée, on se dit que les choses vont enfin bouger, et dans un sens, finalement retrouver ce qui était le cœur de la série : de l’horreur extrême. Et bien non, car ce cinquième opus tente d’aller en quelque sorte dans la direction du premier opus. C’est-à-dire, la psychologie, avant que la violence n’éclate dans son final. Seulement là où le premier All night long parvenait à être intéressant, cet opus échoue lamentablement. Pire, il en devient vite chiant, accumulant les nombreuses scènes de dialogues (remplissant à elles seules une bonne partie du métrage), et en les entrecoupant de quelques scènes dites de « tortures », bien légères comparées à ce que le réalisateur nous avait habitué. L’absence de sous titres ne va pas aider à apprécier le métrage, mais les images parlent par moment d’elles-mêmes. L’homme a enfermé la jeune femme dans cette pièce, seul lui possède le mot de passe de la porte, mais on se rend compte que les rôles de victime et d’agresseur ne sont pas ceux que l’on croit. Et oui,  puisque cet épisode opte pour la voie du sadomasochisme. L’homme va demander à la jeune femme de le torturer. Ce qu’elle aura du mal à faire dans un premier temps. Car oui, All night long : Initial O est long, et il est également chiant. Après une bonne demi-heure de dialogues, la première torture commence : aplatissage de doigt. Et le bas blesse encore, tant le film essaye d’aller dans une autre direction, certes plus humaine, mais ne fonctionnant absolument pas. La fille ne veut pas infliger la torture, l’homme est maso, et tout cela va tourner en rond pendant une bonne petite heure.

Le réalisateur en profitera, comme souvent, pour nous glisser quelques séquences de sexe par ci par là, et après une heure de métrage, une nouvelle femme fera son apparition. Tenue de cuir, fouet, le film vire au sadomaso, toujours sans convaincre, le tout étant réellement très mou. Le tout aura beau se terminer dans un bain de sang, on s’ennui, on baille, et le réalisateur oublie ce qui faisait le « charme » des précédents épisodes. Vouloir changer de direction n’était certes pas une mauvaise idée, mais ça ne fonctionne pas. Le film s’avère donc même plutôt gentillet, à part son début prometteur, et cet épisode mettra un terme à la saga pour quelques années, saga qui aurait du s’arrêter vraiment après le troisième épisode, le plus « réussi » avec le premier opus.

Les plus
Du renouveau dans la saga
Un début prometteur
Les moins
Une nouvelle direction qui ne fonctionne pas
Très chiant
Bourré de dialogues inutiles

En bref : Décevant, chiant, plombé de dialogues interminables, le film tente de développer la psychologie et vire au sadomasochisme. Rien de palpitant à l’horizon.

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