GODZILLA CONTRE SPACEGODZILLA (ゴジラvsスペースゴジラ) de Yamashita Kenshou (1994)

GODZILLA CONTRE SPACEGODZILLA

Titre original : Gojira VS Supesugojira – ゴジラvsスペースゴジラ
1994 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h46
Réalisation: Yamashita Kenshou
Musique : Hattori Takayuki
Scénario : Kashiwabara Hiroshi

Avec Odaka Megumi, Hashizume Jun, Yoneyama Zenkichi et Emoto Akira

Synopsis : Alors que la G-Force travaille sur divers moyens de détruire Godzilla, avec la construction d’un nouveau robot, baptisé Mogera, le projet T en vue de tester un contrôle mental du monstre géant obtient le feu vert.  Mais leur plan va être mit de côté avec l’apparition d’une créature extraterrestre se rapprochant rapidement de la Terre, et ayant les mêmes cellules que Godzilla. Ils baptiseront le monstre SpaceGodzilla.

Godzilla, 21ème épisode. 40 ans après les premiers pas du monstre. Si la série était parvenue à nous offrir quelques épisodes rafraîchissants les années qui précédaient (Godzilla contre Biollante, Godzilla contre Mothra), la suite s’est malheureusement avérée plutôt moyenne (malgré un rattrapage l’année suivant ce métrage). Godzilla contre SpaceGodzilla est donc un épisode qu’il faudra bien vite oublier, tant il n’y a rien de vraiment passionnant à se mettre sous la dent, et rien de neuf. La première demi-heure du film va se dérouler sur une île, et l’histoire va très rapidement perdre le spectateur, qui pourra décrocher. Les humains travaillent sur un nouveau robot afin d’anéantir Godzilla. Rien de bien neuf, puisque l’année précédente, nous avions eu Godzilla contre MechaGodzilla II, épisode sympathique. Mais d’un autre côté, certaines personnes travaillent sur le projet T, qui serait de coller une fléchette sur la tête de Godzilla afin de le contrôler télépatiquement. Le personnage de Miki refait donc son apparition, comme dans chaque épisode de cette seconde période pour Godzilla. L’actrice Odaka Megumi reprend son rôle, et se retrouve pour une fois au tout premier plan, vu l’implication de ses pouvoirs dans le déroulement de l’histoire, certes embrumée. Car outre cette histoire pour anéantir ou contrôler Godzilla, un autre monstre, venu de l’espace, et créé à partir des cellules G de Godzilla, arrive. Le tout est bien entendu très détaillé, avec un rappel des épisodes Godzilla contre Biollante et Godzilla contre Mothra, un des plus beaux épisodes de cette période. Mais le nouveau monstre ne convaincra jamais, avec son design raté, et pourtant si proche de Godzilla.

En plus de partir dans tous les sens, l’histoire fera quelques fautes d’assez mauvais goût. Les vingt premières minutes s’axeront ainsi dans un sens sur un des personnages les plus détestables de la série : le fils de Godzilla. Pour se faire, et ainsi cibler un public plus large, son design a été légèrement refait, pour paraître plus mignon, pour plaire plus, sauf que l’effet inverse se produit. Le fils de Godzilla reste et restera toujours le personnage qu’il représente : un ersatz énervant, irritant et uniquement destiné au plus jeune public. La voie suivie par cet épisode se différencie donc grandement des précédents, qui revenaient, depuis Le retour de Godzilla en 1984, sur une base beaucoup plus sérieuse, et un Godzilla méchant. Enfin, pour embrouiller un peu plus l’histoire, le scénariste inclura également dans son récit les deux petites jumelles, gardiennes de Mothra, qui viendront rendre visite à Miki afin de l’avertir du danger qui rôde. Cependant, les scènes les mettant en scène resteront sans doute parmi les plus beaux plans du film. Car à côté de cela, le réalisateur ne s’avère pas vraiment à l’aise pour filmer les combats de gros lézards. Car ce que le spectateur attendait arrivera, après une demi-heure de métrage. Les deux ennemis vont se rencontrer, et le duel va s’engager, sur la petite île paumée. Et là, le bas blesse. Ce qui aurait pu rattraper le film continue de l’enfoncer. Le réalisateur ne sait pas filmer le combat. Alternant plans larges du plus bel effet, et plans sérés lamentablement ratés, le combat fait peine à voir. D’autant plus que le combat se verra agrémenté de nombreux points prêtant fortement à rire, entre les dialogues des humains spectateurs du combat, et les actions du fils de Godzilla, décidément vraiment pas doué, et décidant de passer à tout va entre les rayons des deux monstres. Notre Godzilla préféré ira jusqu’à se faire ridiculiser, en se pétant lamentablement la gueule, par deux fois, en tombant bêtement sur le côté, en prenant le temps, entre deux chutes, de s’assurer que son fils va bien.

Après ce petit combat relativement léger, SpaceGodzilla partira pendant un temps, laissant la place à l’histoire, histoire de nous expliquer comment est apparu ce nouveau monstre, et avoir la possibilité de recadrer l’intrigue sur les humains. Monumentale erreur, tant ceci n’intéresse plus le spectateur, dans le dit film, après ce qu’il a pu voir. Mais si l’histoire part dans tous les sens, et que les combats ne rattrapent pas le film, que reste-t-il dans le métrage ? Et bien, pas grand-chose. Le final arrivera, lentement, et ce sera l’occasion d’avoir pendant un bref instant ce que l’on espérait même plus : de la destruction. SpaceGodzilla va surgir et en profiter pour détruire quelques bâtiments sur son passage, et pour s’installer. Godzilla va lui aussi resurgir, et partir à la rencontre de son ennemi, en détruisant tout ce qui se trouve sur sa route. Le spectateur est content, le tout filmé en plan large, de biens belles maquettes sont détruites pour le plaisir des yeux, et on les fermera justement, les yeux, devant les nombreuses erreurs de réalisation d’un plan à l’autre (jour, nuit, c’est un peu ça, d’un plan à l’autre…) Le combat final va faire rage, et enchaîner les mêmes erreurs que le précédent combat, entre réussite en plan large et erreur de plans (trop) rapprochés. Godzilla subira de nouveau deux lamentables chutes, et rien ne sauvera ce film de la médiocrité absolue, si ce n’est les quelques rires qu’il pourra déclencher, si le spectateur ne s’est pas endormit avant. Mouais, on a vu bien mieux. L’épisode suivant rattrapera toutes ses erreurs.

Les plus
De la destruction
On rigole parfois… involontairement certes
Les moins
SpaceGodzilla
L’histoire pas top
Le fils de Godzilla

En bref : Involontairement comique, très confus, mal réalisé, un épisode à éviter, qui ne conviendra même pas aux plus grands fans de la saga.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading