Titre original : Lake Placid 3
2010 – Etats Unis
Genre : Crocodiles Géants
Durée : 1h36
Réalisation : Griff Furst
Musique : Nathan Furst
Scénario : David Reed
Avec Colin Ferguson, Yancy Butler, Michael Ironside, Kirsty Mitchell, Kacey Barnfield et Mark Evans
Synopsis : Encore une fois, des jeunes sont en route pour passer du bon temps au large d’un lac dans le Maine. Là où plusieurs crocodiles vivent, nourris par le fils du shérif. Deux shérifs, un zoologiste et une chasseuse se lance à la poursuite des crocodiles géants.
On n’aurait jamais cru que Lake Placid aurait des suites en 1999. Après un second opus sous forme de remake mal foutu blindé de numérique ignoble en 2007, les crocodiles sont de retour en 2010 avec Lake Placid 3, encore directement en DVD. On se demande bien ce que le film va pouvoir ajouter de plus à une saga qui ne regarde rien de bien neuf depuis son premier opus. La réponse est simple : rien du tout. L’histoire est toujours la même. Une équipe, avec shérif, chasseur et zoologiste se lancent à la poursuite des supers crocos, tandis que des petits jeunes viennent au lac pour se foutre à poil et tout. Le film de monstres géants, aquatiques ou non, ne raconte que rarement quelque chose de neuf, et Lake Placid 3 ne cherche pas à le faire, loin de là. Après la vieille nourrissant les crocodiles dans les deux premiers opus, on trouvera cette fois ci un jeune garçon tête à claques de 10 ans, qui volera dans les supermarchés pour nourrir les braves bêtes. Mettre un jeune enfant dans le métrage permettra également au scénariste, David Reed (retenez son nom, car depuis, il a signé le scénario de… Lake Placid : The Final Chapter) de mettre une babysitter blonde. On s’en doute, ce n’est surement pas au niveau de son scénario que Lake Placid 3 va nous surprendre, puisque même au niveau des attaques, on retrouvera la scène du fameux bateau renversé et (ou) coupé en deux.
photo 1: La babysitter Bulgare
photos 2 et 3: Les plans intellectuels du film
photo 4: La babysitter, 30 minutes après
Tourné pour peu d’argent, le film a été fait en Bulgarie, comme le second opus, et arrive à embarquer quelques têtes connues dans le projet. Outre des acteurs de séries, dont je ne parlerais pas par manque de culture de ce côté là, on retrouvera Michael Ironside dans le rôle du shérif, qui ne sera pas longtemps à l’écran d’ailleurs. Qu’il est loin le temps de Scanners ou Total Recall. Tourné en Bulgarie, l’équipe a fait appel à quelques acteurs « locaux » pour les seconds rôles, et autant dire qu’ils ne cherchent pas à le cacher. Il suffit d’entendre l’accent de la babysitter pour s’en rendre compte. Bon, avant de parler des crocodiles et du capital sympathie (ou pas) du métrage, parlons de la mise en scène. Un poil plus dynamique que celle du second opus, elle reste d’un niveau bas de gamme, normal de ce genre de productions. Le réalisateur, Griff Furst, frère ainé du Nathan Furst, compositeur de la musique, a d’ailleurs signé depuis, attention les yeux, Swamp Shark et Arachnoquake (je vous promets des chroniques prochainement, inutile de demander). Bref, scénario, mise en scène, ça vaut ce que ça vaut, on est dans les bas fonds du DTV. Les acteurs se demandent pour la plupart ce qu’ils font là et livrent le minimum syndical. Certains seront énervants au possible, mais bon, rien de bien surprenant au final. Niveau effets spéciaux, le film a fait des progrès depuis le précédent film.
photo 2: Un plan sous marin joli (et sans déconner…)
photo 3: Tu montres tes seins, tu vas mourir (jolie poitrine en passant…)
Dans Lake Placid 2, tous les effets numériques nous donnaient envie de vomir. Le métrage fait des progrès, de gros progrès même de ce côté, même si ça reste parfois très discutable. Le réalisateur multiplie les attaques, on aura des bateaux coupés en deux, des gens à l’eau, des crocodiles sur terre, ou essayant de passer par les fenêtres des maisons en sautant (ouais ouais, vous avez bien lus) ou entrainant une voiture dans l’eau en la prenant dans la gueule. Les idées parfois stupides se succèdent pour le plus grand plaisir de l’amateur de…. nanars ou mauvais films (au choix). Bébés crocos, petits crocos, crocos géants, on aura de quoi faire. Mais le réalisateur ira plus loin que les autres opus dans la connerie volontaire. Rien que la scène d’ouverture de très mauvais goût fait rire et vaut son penchant de cacahuètes. Un couple s’envoi en l’air au bord du lac, et un crocodile tire le mec dans l’eau, jusqu’à ce qu’il ai son visage à un endroit assez stratégique sexuellement (je vais pas vous faire un dessin non plus). Le film regorge d’idées ridicules ou mal venues comme ça, déclenchant le rire chez le spectateur qui ne s’attendait qu’à un navet comme l’était le précédent opus. Car quand on est attaqués par des crocodiles dans Lake Placid 3, on laisse les vitres de la voiture baissées, on riposte à coups de tronçonneuse ou de couteaux. Les crocodiles, comme dit plus haut, tentent de sauter par les fenêtres des maisons, ou surgissent quand la blonde de service montre ses seins. Niveau stupidité, plans seins et crocodiles numériques, Lake Placid 3 fait fort. Niveau qualité, c’est un poil mieux que le 2, mais ça reste le produit que c’est.
Les plus
Qu’est ce qu’on rigole parfois
Un petit progrès en effets numériques comparé au deux
Pas trop mal rythmé
Les moins
Y a quand même aussi du numérique ignoble
Un peu encore la même histoire
Les acteurs parfois énervants
En bref : Lake Placid 3 fait fort, il est plus stupide que les autres, plus varié, il y a plus de seins nus et de crocodiles. Les effets spéciaux sont un poil mieux. Mais dans le fond, ça reste plus que moyen.