Titre original : La Lengua Asesina
1996 – Espagne / Angleterre
Genre : Horreur
Durée : 1h38
Réalisation : Alberto Sciamma
Musique : Carlos Garcia Berlanga
Scénario : Alberto Sciamma
Avec Mindy Clark, Jason Durr, Robert Englund, Michael Cule et Doug Bradley
Synopsis : Après la chute d’une météorite, une jeune femme, Candy, attendant le retour de son copain Johnny, actuellement en prison, est contaminée par le contenu de la météorite. Sa langue se met à prendre des proportions gigantesques, et en plus d’être autonome, elle est vorace.
Le cinéma espagnol nous a souvent donné l’occasion de connaître des réalisateurs au talent certain, et souvent avec un sens de l’humour frapadingue. On pourra nommer sans hésiter Alex De La Iglesia, qui a nous a fournit en 1996 le jouissif Le jour de la bête. Certains sont malheureusement restés dans l’ombre. C’est justement en 1996 que Killer tongue est réalisé, par Alberto Sciamma. Le sujet est simple, se résume en une ligne, laissant au réalisateur le soin de partir dans des délires avec ses acteurs, et quels acteurs ! Pour l’occasion de cette réalisation espano-britannique, le réalisateur obtient un casting de premier choix : Mindy Clark, sortie quelques années plus tôt du Retour des morts vivants 3 de Brian Yuzna, mais également Robert Englund, interprète de Freddy Krueger dans tous les épisodes de la série et Doug Bradley, interprète d’une autre icône du cinéma d’horreur : Pinhead dans Hellraiser. Toute cette belle équipe nous invite à un voyage comique et gore d’une heure et demi, où les situations s’enchainent à vitesse grand V et où le second degré est de mise, avec ses personnages frappa-dingues à la pelle. Le début nous entraîne direct dans le vif du sujet : Johnny et Candy, après un braquage, se séparent de leurs deux autres partenaires, les laissant au milieu de la route, les lèvres collées avec de la glue. Pour se libérer, les deux pauvres seront obligés de prendre un couteau. Puis l’histoire reprend quelques années plus tard. Johnny est en prison et Candy est devenue bonne sœur dans une église en attendant la sortie de son copain.
Le réalisateur introduit d’autres personnages, donc interprétés par de grands acteurs de films d’horreur. Doug Bradley joue un compagnon de cellule de Johnny tandis que Robert Englund joue un gardien de prison aux méthodes barbares. Sur ses doigts, un message est tatoué : « Fuck you ». En bon gardien, il obligera les détenus à lire son tatouage, pour avoir une excuse et les tabasser. Le second degré sera beaucoup plus mis en avant dés que l’élément fantastique du récit entrera en action. La fameuse météorite s’écrase sur Terre, non loin de là, et un morceau tombe dans la soupe que Candy boit, avec ses trois chiens. Cela aura un effet immédiat, Candy va se métamorphoser, ces cheveux vont devenir noirs, sa peau sera recouverte d’une combinaison en cuir bien moulante, et bien sur, sa langue, dotée à présent de vie, va atteindre une taille démesurée. Candy va rapidement découvrir que sa nouvelle langue ne veut principalement qu’une chose : survivre. Et pour cela, elle doit se nourrir, en tuant des hommes. Au départ, Candy n’acceptera pas la situation, ce qui donnera lieu à des situations plus ou moins comiques, où elle forcera sa langue à sortir pour s’en débarrasser, à coup de fer à repasser, de couteaux, et j’en passe et des meilleures. Le tout devant les yeux ahuris d’un groupe de personne allant l’aider : des hommes travestis. La pauvre Candy essayera même de se suicider, en vain.
La petite langue, dotée de paroles, va converser longuement avec Candy, qui finira par accepter ce qui lui arrive, et les intrigues vont se mélanger. Alors que la partie de la prison et celle de Candy étaient séparées jusque là, les personnages vont se retrouver dans la dernière partie pour livrer un final gore et nawak de plus bel effet. Les effets gores et divers délires acrobatiques ou dialogués vont s’enchainer. Killer tongue remplit donc ouvertement son contrat, on n’en demandait pas plus. On rigole, le spectateur voulant un pur spectacle comico-gore nawak se servit. Mais pour autant, le film réussis à ne jamais aller trop loin, à ne jamais être lourd, contrairement à d’autres productions du même genre (Bad taste par exemple). Un film fun, certes pas indispensable, mais très plaisant, avec en prime, la beauté Mindy Clark en tête d’affiche.
Les plus
Un bon gros délire qui part dans tous les sens
Les têtes connues du casting
Drôle
Les moins
Parfois un peu trop n’importe quoi
Image recadrée sur tous les DVD sortis…
En bref : Killer tongue est une comédie gore très fun, totalement bordélique, enchainant les situations les plus invraisemblables. Un très bon moment.