METAMORPHOSIS (Metamorphosis: The Alien Factor) de Glenn Takakjian (1993)

METAMORPHOSIS

Titre original : Metamorphosis – The Alien Factor
1993 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h38
Réalisation : Glenn Takakjian
Musique : –
Scénario : Glenn Takakjian

Avec Matt Kulis, Patrick Barnes, Tara Leigh et Dianna Fla

Synopsis : La Thalos Corporation est une société qui travaille en secret pour le gouvernement dans la recherche d’armes bactériologiques. Deux scientifiques, Michael et Nancy, travaillent sur des tissus que le gouvernement leur a fournit et qui seraient d’origine extra-terrestre. Ils expérimentent sur divers animaux qui ne tardent pas à se transformer en véritables mutants. Un jour, Michael est mordu par l’un d’entre eux. Contaminé, il subit d’importants changements physiques. Il s’échappe du laboratoire et tue deux personnes.

Metamorphosis est un film passé totalement inaperçu, unique réalisation de son auteur, que l’on peut trouver pour un euro à peine un peu partout maintenant. Au départ, le film se voulait être une suite de The deadly spawn, lui devenu culte depuis sa sortie, en 1983. Mais finalement, après plusieurs années de problèmes de pré-production, le film fut le jour, et fut titré Metamorphosis : the alien factor. Quoi qu’il en soit, si le premier opus avait ses qualités mais également un nombre de défauts conséquents, il passe aisément pour un chef d’œuvre à côté de cette fausse suite. Pourtant, le film tente de suivre en quelque sorte le même chemin que son prédécesseur. A savoir des gros monstres baveux dans tous les coins, une réalisation moyenne et une histoire dont on se contre-fiche, vu qu’elle ne sera pas aidée par des acteurs moyens, et réunir le tout dans un huit clos sans tensions. Le charme des années 80 faisait quelque peu effet dans l’original, et sa grosse bestiole marquait, sans doute la raison du statut du film de nos jours. Metamorphosis, c’est également tout cela, mais avec une réalisation encore plus mauvaise, un non rythme hallucinant, une bestiole risible, et aucun charme.

Bien sur, la qualité du film ne sera pas aidée par le doublage français absolument lamentable, mais de toute façon, au point atteint, on s’en moque, doublage mauvais ou pas, on s’aperçoit que le scénario tourne rapidement en rond pour pas grand-chose, et n’aura que bien peu de choses à raconter. Michael travaille dans un laboratoire, et se fera rapidement mordre par une grenouille mutante à l’aspect pitoyable. Il va se mettre à changer, à muter. Si ce postulat de départ pourra faire penser à certains films de la bonne époque, les années 80, comme La mouche ou autres, il n’en est rien, tant le film fait pale figure à côté. Le vrai problème du film, c’est que l’on ressent rapidement que tout le budget (ridicule) est partit dans les effets spéciaux, et si cela va du passable au très mauvais, on s’en contrefiche totalement, tant la mise en scène ne parvient jamais à les mettre en valeur, à créer une quelconque tension, ou pire, à créer un rythme. On comprend alors pourquoi le film s’avère être l’unique réalisation de Glenn Takakjian, et on souhaite qu’il ne refasse plus de films. Avoir passé 7 ans sur ce film, on se demande bien où est passé tout ce temps ! Imaginez, une grosse bête, dans des couloirs vides, quelques personnes. De quoi faire quelque chose soit de flippant (comme beaucoup de huit clos) ou de bien rythmé, mais non, le réalisateur, également scénariste, sabote tout. Son scénario, en plus d’être ridicule, nous abreuve par moment de longues théories scientifiques auxquelles le spectateur ne comprendra de toute façon rien, ou ne cherchera même pas à comprendre.

Le monstre entrera souvent en action, mais seuls les plans larges feront effets. Le monstre, filmé en plan plus large, fera plus rire qu’autre chose, tant il se déplace avec une lenteur impossible et saccadée. Pire que tout, le réalisateur aimera justement abuser de ces plans. Fatale erreur, mais nous ne sommes plus à ça près, encore faut-il tenir jusqu’à la fin du métrage, ce qui n’est pas une mince affaire. Mais au milieu de toute cette bouillie filmique, l’amateur de genre trouvera tout de même un plan (oui, un seul !) pour le satisfaire, bien qu’arrivant très tardivement. Un homme se retrouvera le visage littéralement transpercé par les mâchoires du monstre. Dommage que la pochette du film montre déjà en photo cette scène, et bien pire, que le film retombe rapidement après cette scène dans le ridicule, tentant de nous refaire le final de Deadly Spawn, en beaucoup moins convaincant.

Les plus

Quelques situations amusantes

Les moins

Non mais sinon, le film dans son ensemble est mauvais

En bref : Une bouse de plus, fausse suite de Deadly spawn, à oublier intégralement.

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