KARATÉ KID (The Karate Kid) de Harald Zwart (2010)

KARATÉ KID

Titre original : The Karate Kid
2010 – Etats Unis / Chine
Genre : Petit Scarabée veut grandir
Durée : 2h20
Réalisation : Harald Zwart
Musique : James Horner
Scénario :  Christopher Murphey

Avec Jaden Smith, Jackie Chan, Taraji P. Henson, Wenwen Han, Rongguang Yu et Zhensu Yu

Synopsis : Dre Parker quitte sa maison à Détroit pour s’installer à Pékin, en Chine, avec sa mère. D’entrée de jeu, Dre fait la connaissance de la jeune Meiying, convoitée également par Cheng, un petit morveux doué en kung-fu. M. Han, employé de l’immeuble, va s’interposer et se mettre à enseigner le kung-fu au jeune Dre.

Avant toute chose, je n’ai quasi aucun souvenir du film original de 1984, je ne pourrais pas jouer au jeu des comparaisons ici, mais plutôt parler du film en lui même, pour ce qu’il vaut. Une histoire simple, se déroulant en Chine, avec en prime Jackie Chan en maître enseignant le kung-fu (faut dire, il a suffisamment fait l’élève par le passé, et il n’a plus l’âge), pourquoi pas ? Au final, dès les premiers instants, j’ai désenchanté, sans non plus détester le métrage. Tout semble si Américanisé dans le métrage, le petit Jaden Smith m’a tant énervé, que je n’ai pas mis longtemps avant de comprendre la raison : papa et maman Smith à la production. Car c’est simple, le jeune Jaden Smith, s’il n’est pas dénué de talents, loin de là, est présent à chaque plan, tente de s’imposer, de se la raconter, et ce n’est pas que son personnage qui veut ça (il suffit de voir l’interview passée sur TF1 il me semble lors de la sortie du film, ou celui ci ne laissait pas Jackie Chan répondre aux questions, répondant à sa place). Passé ça, Karate Kid se suit plutôt bien, malgré sa longue durée. Le métrage fait 2h15, et ça passe presque comme à la poste (quelques coupes n’auraient pas fait de mal quand même). On a la classique introduction des personnages principaux. Dre donc, le jeune Jaden Smith, qui se la pète un peu mais sait jouer, qui arrive à Pékin avec sa mère. Bien entendu, le jeune va avoir du mal à s’adapter, rien de bien surprenant à ce niveau, mais plutôt que de pousser ça plus loin, le scénario va donc se contenter de mettre sur sa route une bande de jeunes doués en kung-fu (peut être comme dans l’original ceci dit). On trouve donc forcément là des méchants garçons très méchants, avec un maître tout aussi méchant, qu’on a envie de détester dés qu’ils sont là. Pari réussi donc, les « méchants » sont franchement détestables. Pour contrebalancer tout ça, Dre aura à ses côtés Meiying, la source de tous ces problèmes, et de là va découler une histoire d’amour à l’eau rose entre ses deux enfants, et oui, on aura droit à un bisou !

Jouée par la jeune Wenwen Han, la petite s’en sort plutôt très bien, autant à l’aise en anglais qu’en mandarin, et on comprend rapidement que la petite sait également jouer du violon. Et au milieu de ce casting constitué à 80% d’enfants, on retrouve, oui, Jackie Chan, la star dont la carrière ne brille plus aussi bien depuis qu’il tourne en Amérique, malgré de bonnes surprises lors de ses retours au pays (New Police Story, Little Big Soldier). Malgré la grande importance de son rôle de maître, sa présence à l’écran est totalement happée par le jeune Smith, alors que Chan s’en sort plutôt admirablement. Présenté au départ comme le gardien de l’immeuble où vit Dre, Chan, jouant Han, passe comme un homme froid, peu concerné par les événements qui l’entourent. Mais petit à petit, au fur et à mesure de ses rencontres accidentelles (ou pas) avec Dre, Han va s’ouvrir petit à petit, et emmener au gros du film : l’entraînement. Ne vous attendez pas à voir un maître vraiment tyrannique, ou un entraînement barbare digne de Drunken Master ou encore Snake in the Eagle’s Shadow. Si Karaté Kid garde un élément de tous ses anciens films, c’est dans la relation qui se battit petit à petit entre le maître et l’élève, mais au final, l’entraînement sera plutôt light, commençant doucement (mais s’éternisant dessus) par la technique du… « je prend la veste, l’accroche, la prend, la laisse tomber, la ramasse »… Moui, on a connu bien plus dur comme entraînement, même si en soit, ça doit être bien crevant après une journée. Le reste de l’entraînement sera déjà plus passionnant, heureusement.

On aura bien droit à quelques techniques et autres, et l’ensemble passe plutôt bien. A côté de ça, aucune surprise, entre la relation entre le maître et l’élève qui grandit, et la romance entre Dre et Meiying. Pourtant, quelques scènes excellentes parviennent à sortir du lot. Jackie Chan par exemple, souvent bon acteur lorsqu’il ne joue pas l’éternel rôle qui amuse la galerie, surprend dans une scène où il dévoile enfin son passé.  Sans aucun doute la meilleure scène de tout le métrage, faisant appel uniquement au jeu d’acteur plutôt qu’à des artifices de mise en scène quelconques ou à des chorégraphies. De toute façon, c’est simple, le père Jackie, lui, n’aura droit qu’à un seul combat de tout le métrage. Sympathique par ailleurs. Le reste du métrage, outre l’entraînement de Dre, se focalise après sur le tournoi, prévisible au possible. Un tournoi où forcément, on se doute de l’issue, mais qui fonctionne néanmoins, grâce la plupart du temps à la méchanceté des adversaires, prêt à tout pour gagner. Dommage qu’au final, une gentille petite morale revienne trop rapidement au gallot derrière, venant ainsi désamorcer l’effet. Prévisible au possible, parfois énervant par certains aspects, ce nouveau Karaté Kid posséde néanmoins quelques bons atouts dans sa poche, le film est maîtrisé et l’ensemble passe bien.

Les plus

Une scène dramatique surprenante pour Jackie Chan

Le film n’ennuie pas

Quelques bons moments

Les moins

Jaden Smith, pas mauvais, mais parfois énervant

Classique et prévisible au possible

La bonne morale toujours là

En bref : Parfois irritant, parfois prenant, avec de très bons moments et des moins bons, Karaté Kid version 2010 est un honnête divertissement, et c’est déjà bien non ?

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