THE HOSPITAL de Tommy Golden et Daniel Emery Taylor (2013)

THE HOSPITAL

Titre original : The Hospital
2013 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h30
Réalisation : Tommy Golden et Daniel Emery Taylor
Musique : Virgil Franklin
Scénario : Daniel Emery Taylor et Jim O’Rear

Avec Daniel Emery Taylor, Jim O’Rear, John Dugan, April Monique Burril, Jason Crowe, Scott Tepperman et Robyn Shute

Synopsis : Beth, une jeune étudiante, se rend dans la ville de Bridgeport pour faire des recherches sur un hôpital abandonné. La police pense que le lieu est plein de dealers et de prostituées, tandis que les gens du coin croient que l’hôpital est hanté. Sur place, Beth est capturée par Stanley, qui se présente comme le gardien, et qui en réalité est un psychopathe violeur. C’est alors qu’un groupe de jeunes arrivent sur les lieux avec deux journalistes pour une émission de télé réalité sur le paranormal.

Tourné pour la minuscule somme de 10 000 dollars, The Hospital aura fait parler de lui en faisant le tour de multiples festivals de films d’horreur, et en passant même par Cannes (probablement au marché du film, pas le festival en lui même). Résultat des courses ? Une jolie pochette avec tout plein de logo sur les différents festivals. Gage de qualité ? Malheureusement, après seulement quelques minutes, on se rend compte que The Hospital ne propose rien de bien passionnant et fait plus office d’un film de potes totalement amateur. Pourtant, ils y mettent du leur, avec des meurtres, des viols, des fantômes, des femmes violentées, de la nudité. Sauf que… ben non ! Rien ne fonctionne si bien que malgré sa très courte durée, l’ennui pointe et on arrive même pas à rigoler devant le spectacle proposé, assez affligeant. Après un rapide prologue qui nous montre les capacités de l’équipe et les conditions de tournage probablement précaires, on rentre dans le vif du sujet. Un hôpital abandonné, un tant soit peu bien filmé, c’est flippant non ? Ici, non ! Des femmes nues qui vont se faire tuer et violer, ça a le mérite d’être efficace non ? Ici, non plus ! Un vieux gardien qui grogne et tue ses victimes sans scrupules, c’est froid et donne froid dans le dos ? Ici non plus, encore une fois.

Entre une réalisation amateur, un montage chaotique, une photographie hideuse, des acteurs qui au choix, en font trop ou pas assez, des effets spéciaux alternant sang peu crédible et effets numériques ignobles et des filles pas très jolie, The Hospital n’a rien pour lui. Court pourtant, les situations s’enchaînent, les filles crient, mais le spectateur baille devant tant d’amateurisme et tant d’incohérences. Ou de stupidité de la part des personnages, dans un film tourné de manière sérieuse. Et ce sans parler des nombreux twists du film totalement risibles et que l’on sent à peine venir à des kilomètres. Ici, on pourra voir un gardien nettoyer des litres de faux sang au sol sans se poser la moindre question. L’hôpital est truffé de caméra mais les nanas se baladent à poil et se font tuer sans que personne ne remarque rien ou ne pense à vérifier les bandes !

Oui, à croire que les réalisateurs se moquent de tout. Les filles ne sont pas si jolies que ça, mais se dénudent très facilement, avant, la plupart du temps, de mourir, souvent bêtement. Les méchants du film, dont le gardien et son magnifique grognement, font plus rire qu’autre chose, mais le pire dans tout ça, ce sera bel et bien les meurtres, abusant de giclées de sang numériques du plus mauvais effet. Et lors d’un ultime twist bien foireux, les réalisateurs genre carrément de genre de métrage, ce qui leur permet d’utiliser encore plus de CGI et là, on peut en rire… ou se dire que la fin du métrage est proche. Ceci dit, vu le faible budget, le film a du être rapidement remboursé, voir rentabilisé, puisqu’apparemment une suite serait en préproduction, avec le même duo à la mise en scène, et attention, un budget cette fois-ci de 100 000 dollars. Sans doute pour un rendu un poil plus pro, ou bien le budget serait parti dans le salaire de Debbie Rochon (pas mal de films Troma), faisant parti de l’aventure apparemment. Dans le genre film fauché en lieu abandonné, on se dit que finalement, Death Factory et sa suite, ce n’était pas si mauvais…

Les plus

On peut en rire si on est dans un bon jour
La jolie pochette

Les moins

Amateur à tout niveau
Mal filmé, mal monté, mal photographié
Les acteurs n’y croient pas
Les effets spéciaux

En bref : Un navet à éviter. Probablement plein de bonnes intentions, que l’on ne retrouve jamais à l’écran.

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