SPIDERS de Gary Jones (2000)

SPIDERS

Titre original : Spiders
2000 – Etats Unis
Genre : Araignées géantes
Durée : 1h34
Réalisation : Gary Jones
Musique : Bill Wandel
Scénario : Stephen David Brooks, Jace Anderson et Adam Gierasch

Avec Lana Parilla, Josh Green, Oliver Macready, Nick Swarts et Mark Phelan

Synopsis : Une navette spatiale, où sont pratiquées des expériences sur une tarentule, appelée Mère supérieure, est frappée par des radiations en provenance d’un monde extra terrestre. La navette atterrit sur Terre en catastrophe : les occupants sont morts, seule a survécu l’araignée, qui en a profité pour muter. Une équipe de télévision se retrouve bloquée à l’intérieur du complexe militaire où sont ramenés les corps des astronautes, ainsi que l’araignée.

Spiders, de chez NU Image, tout un programme. Cette magnifique société qui nous a sorti des chefs d’oeuvres tels les Octopus, les Shark attack et autres Crocodile. À la mise en scène, nous retrouvons Gary Jones, qui avait déjà fait quelques temps plus tôt un film de monstres géants: Mosquito, avec des moustiques. Ici, il s’agit donc d’araignées géantes. Et autant le souligner, fait rare pour cette société de production: le film est sympathique. Si les nombreux défauts de ce type de productions sont toujours là, comme l’histoire moyenne, voir nulle, les acteurs recrutés à l’arrache, et des effets spéciaux allant du passable au mauvais, Spiders se hisse parmi les meilleurs films de la société, un honnête divertissement, hommage aux films d’araignées géantes fauchés des années 50 et 60. Et il arrive facilement à cet hommage. D’ailleurs, en regardant plus attentivement la filmographie du réalisateur, on remarquera qu’il a renouvelé l’expérience chez NU Image en signant plus tard Crocodile 2, l’autre “chef d’oeuvre” de la boite. Enfin, le film qui nous intéresse actuellement est Spiders, premier du nom, qui sera suivi d’une suite absolument minable, dans tous les sens du terme. Spiders débute comme tous les films du genre, avec une expérience qui tourne mal. Le centre de l’histoire, le stéréotype de ce genre de film depuis des décennies. Mais à côté de cela, le film tente de poser une histoire beaucoup plus paranormale, avec des extra terrestres, une investigatrice (journaliste) que personne ne croit. La vérité est ailleurs mes enfants! Et on a beaucoup mais beaucoup de mal à croire à cette petite histoire.

Mais il ne faut pas s’arrêter à cette présentation sommaire, puisque rapidement, notre journaliste, accompagnée par deux de ses amies, arrivera sur les lieux du crash de la navette, et se retrouveront malgré eux, pour échapper aux militaires et à deux hommes en noir, à l’intérieur du camion où les cadavres des astronautes seront transportés jusqu’à la base. L’héroïne tient maintenant son scoop, si elle en sort vivante. Après un brin d’exploration, classique, le film entre enfin dans le vif de son sujet, avec une scène impressionnante (oui, je parle bien de ce film). L’araignée va littéralement sortir de la bouche de l’unique survivant du crash. Et c’est là que le spectateur, malgré des dialogues parfois ahurissants de conneries, de non sens, et d’absence de perspicacité, va se prendre au jeu, pour peu qu’il soit un peu arachnophobe. L’araignée mutante, encore de taille raisonnable, pourra sortir de n’importe où, n’importe quand, dans ce complexe sombre, industriel. Le spectateur pourra ainsi sursauter et commencer à prendre du plaisir à la vision du film, pourtant bien imparfait, tournant parfois en rond, et possédant des personnages stéréotypés, à l’image de l’histoire du film. Il s’agit bien de la partie la plus maîtrisées du film, tant au niveau du rythme que des effets. Le jeu du chat et de la sourie commence, et comme beaucoup se doutent, les militaires seront de la partie et périront les uns après les autres aux attaques de l’araignée, pendant que l’un de nos héros se fera contaminé. Toujours aussi classique et prévisible, mais efficace. Les choses se corsent quand l’araignée commencera à muter, et donc, monstre mutant oblige, à grossir, atteignant une taille beaucoup plus imposante. Le film mélangera à partir de là effets classiques pour les gros plans et numérique plutôt raté pour les plans larges. Voir l’araignée se laisser tomber dans une cage d’ascenseur pour atterrir sur sa toile, où les personnages tombent eux-mêmes, fait rire, tant les incrustations sonnent fausses.

Et arrive fatalement le final. Il faut en mettre plein la vue, remplir le cahier de charge, faire mourir le grand méchant (humain) de l’histoire, et terminer son hommage aux films de genre. Après une scène aussi illogique que comique, l’araignée débarque dans la ville, atteignant la taille d’une maison, et commencera son carnage en milieu urbain. Cette partie, tournant au ridicule, assumé, s’avère au final bien jouissive, malgré toujours ses effets un peu ratés (animations, incrustations, problèmes d’ombres). La police essayera d’arrêter la bête, en vain. L’araignée est en effet dotée d’un blindage plutôt puissant. Elle grimpera même le long d’un bâtiment pour se hisser sur le toit, tel King Kong. Mais rassurez-vous, comme tous ces films, nous seront gratifiés d’un happy ending convenu, mal venu! Malgré tous ces défauts, Spiders arrive tout de même à être une honnête série B lorgnant du côté du Z, comique par moment (souvent), flipant (tant que l’araignée est petite). Sympathique.

Les plus

L’araignée bien faite tant qu’elle n’est pas numérique
Des moments bien réussis
L’hommage fonctionne

Les moins

Ah le numérique pour ce genre de production…
Les défauts habituels: scénario, acteurs

En bref : Un NU Image pour une fois acceptable, bourré de défauts, mais nous faisant passer un bon moment.

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