CRIMINAL WOMAN : KILLING MELODY (前科おんな 殺し節) de Mihori Atsushi (1973)

CRIMINAL WOMAN : KILLING MELODY

Titre original : Zenka Onna : Koroshi-Bushi – 前科おんな 殺し節
1973 – Japon
Genre : Policier
Durée : 1h26
Réalisation : Mihori Atsushi
Musique : Yagi Masao
Scénario : Kônami Fumio et Matsuda Hirô

Avec Ike Reiko, Sugimoto Miki, Kazama Chiyoko, Sôda Masami et Katayama Yumiko

Synopsis : Une femme va en prison pour avoir tenté de tuer le boss de Oba Industries, parce que ce dernier avait tué son père. En prison, elle rencontre un groupe de filles avec qui elle va mijoter sa vengeance à sa sortie de prison…

Au début des années 70 au Japon, les films de filles en prison sont légions, et la saga Sasori d’Ito Shunya vient dynamiter et sublimer le genre. Gros succès, il n’en fallait pas plus à la Toei pour lancer d’autres produits de la même veine. Une femme en prison, et une vengeance. Exactement ce que nous propose ce Criminal Woman : Killing Melody, métrage d’exploitation à la bonne réputation. En 2005, le métrage aura même eu droit à une sortie DVD en Amérique dans la collection Pinky Violence de l’éditeur Panik House Entertainment. Réalisé en 1973 alors que le genre explose, on y retrouve tous les ingrédients du genre, à savoir une femme qui veut se venger, finit en prison où elle nourrît sa vengeance, et va l’accomplir une fois dehors, le tout avec une chanson dans le plus pur style du genre en ouverture. Un peu comme le premier opus de la saga Sasori, La Femme Scorpion. Sauf qu’ici, la partie en prison sera raccourci aux 20 premières minutes, et la vengeance pourra s’étendre sur une heure entière de métrage. Bon point donc. Ike Reiko (Sex and Fury, Le Cimetière de la Morale) joue Hashima Maki, une jeune femme voulant venger son mari, victime d’un boss Yakuza, Oba (joué par Hayama Ryôji, vu dans Le Territoire du Sang Versé, Thugs of Shinjuku ou encore Karate Inferno). Un pitch simple, mais il n’en fallait pas plus.

En prison, elle va sympathiser avec trois autres détenues, si bien qu’à sa sortie quelques années plus tard, la bande va se retrouver pour mettre la vengeance de Maki à exécution. Dans la bande, on reconnaîtra Sugimoto Miki, actrice dans Les Filles de Kamaré ou encore Zero Woman : Red Handcuffs. Le court passage en prison sera d’ailleurs plutôt bien trouvé, chaque personnage ayant droit à son petit flashback pour expliquer la raison de sa présence derrière les barreaux, et l’ensemble se fait très rythmé. En un rien de temps, nos jeunes femmes sont dehors donc. Rapidement, pour mettre sa vengeance à exécution, la bande va tenter de déclencher une guerre entre deux gangs. Si bien que rapidement, le métrage se retrouve entre le film d’exploitation typique de son époque et le bon vieux film de Yakuza. Est-ce que ça fonctionne ? Plutôt bien la majeure partie du temps oui. L’intrigue ne perd jamais de temps, tous les ingrédients que l’on attend d’un tel spectacle sont présents.

On aura de la nudité bien entendu, des meurtres au couteau, des fusillades, des filles très sexy en tenue sexy, ou sans, au choix, et également bien entendu une rapide scène de torture. Certains personnages marquent les esprits par leur originalité, comme ce Yakuza se trimballant partout avec une énorme bouteille de saké. Mais au-delà de la présence de tous ces éléments et de son rythme soutenu, le métrage se fait par moment, pour qui connait le genre, bien trop avare en surprises. La première heure avec la prison puis le plan de monter un clan contre l’autre fonctionne très bien, mais lorsque le réalisateur (qui n’a apparemment pas une grosse carrière) doit faire monter la sauce pour son final, il essaye d’en faire trop et semble ne pas bien maîtriser tout ça, accumulant les retournements de situations, les affrontements (yakuza contre yakuza, boss contre boss, héroïne contre boss, héroïne contre untel), et l’ensemble parait plutôt brouillon, dommage. Si le métrage ne marquera pas les esprits, il reste un bon divertissement et un bon film d’exploitation, et on n’en demandait pas plus.

Les plus

La très sympathique partie en prison
De la nudité, de la violence, tout est là
Ike Reik
Sympathique et divertissant

Les moins

Mais un peu trop classique
Un final brouillon et peu marquant

En bref : Petit film d’exploitation, Criminal Woman : Killing Melody remplit son contrat mais ne marque pas vraiment les esprits.

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