TICKS de Tony Randel (1993)

TICKS

Titre original : Ticks
1993 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h25
Réalisation : Tony Randel
Musique : Daniel Licht et Christopher L. Stone
Scénario : Brent V. Friedman

Avec Rosalind Allen, Ami Dolenz, Seth Green, Virginya Keehne, Ray Iroel, Alfonso Ribeiro et Peter Scolari

Synopsis : Un groupe d’adolescents part à la campagne et découvre un labo de stéroïdes anabolisants installé dans une vieille cabane. Lorsque les ados brisent par accident un des récipients, son contenu se déverse sur un nid de tiques. Celles-ci voient leur taille et leur force augmenter…

Ticks, produit typique de son époque au sein du cinéma de genre. Aussi appelé Infested, Ticks (renommé Ticks Attack pour une édition DVD de très mauvaise qualité en France) est le dernier film plus ou moins connu de son réalisateur, Tony Randel, après avoir été repéré en signant Hellraiser 2 en 1988. Malheureusement, entre Les Enfants du La Nuit, série B (Z) fauchée sur des vampires et une énième suite d’Amityville, sa carrière ne brillera pas vraiment. C’est juste après ce film qu’il s’engage sur Ticks, entouré d’une équipe chevronnée, de quoi s’en sortir malgré un budget très limité de seulement un million. À la production, on trouve Brian Yuzna, au scénario Brent V. Friedman, scénariste la même année du Retour des Morts Vivants 3 de Yuzna justement, et c’est bien entendu KNB qui s’occupe des effets spéciaux. David Gale (la fameuse tête coupée de Re-Animator 1 et 2) devait d’ailleurs jouer dans le métrage, mais décéda avant le lancement de la production. Au casting par contre, des illustres inconnus, à l’exception d’un tout jeune Seth Green et de Clint Howard, éternel habitué des seconds rôles dans des séries B voir Z (Carnosaur, Leprechaun 2, Le Dentiste 2, House of the Dead). Bref, Ticks respire bon les années 80, dans sa conception, dans son scénario minimaliste voulant rendre hommage à tous ces films animaliers, jusqu’à la mise en scène assez plate sauvée par ses scènes gore fort bien exécutées. Ni plus, ni moins.

Il faut dire qu’on aurait pu s’en douter, puisqu’un film d’horreur avec un roux dans le rôle principal, ce n’est pas crédible (oui, cette blague était totalement gratuite) ! Comme dans un slasher, on suit une bande de jeunes qui se retrouve dans un camp paumé en forêt. Tous les stéréotypes sont là, avec le couple qui gère la bande, le beau gosse, la fille toujours en bikini, le héros timide, la fille qui veut se rebeller et.. le noir ! Mais comme on est dans une production animalière, on remplace le classique tueur en série par des tiques mutantes. Car dans le coin, c’est bien connu, il y a des bouseux, qui font pousser de la drogue. Et pas de bol, ils utilisent un produit qui va faire muter et grossir les tiques. Oui c’est con, ça respire bien les années 80 même si le film date de 1993, et pour l’amateur du genre, on se prend au jeu, car il faut bien se rappeler que le numérique n’existait pas à l’époque, et que tout ce que l’on verra aura été fait sur le plateau. Là, Ticks, en plus de ses bêbêtes originales, a immédiatement pour lui notre capital sympathie. Le scénario, classique, suit tous les stéréotypes du genre sans jamais chercher à les transcender, si bien que les bestioles se font au départ rares en début de métrage (pour ménager le suspense sur leur apparence).

On ne verra que le résultat des attaques. Une fois vraiment à l’écran, on peut profiter des bons effets mécaniques créés par KNB. Les tiques sont crédibles, voraces, galopent partout avec leurs petites patounettes. Mieux, le film osera parfois briser certains tabou rares (oui, le chien y passe) et réservera quelques surprises (le noir ne meurt pas en premier), afin de virer au gros délire lors de son final. Car pour tuer des tiques, il faut utiliser le feu. Et au contact du feu, une tique, ça explose. Alors plus la tique est grosse, plus l’explosion prend des proportions réjouissantes pour l’amateur du genre. Sans parler bien entendu de la grosse surprise du final, respectant encore une fois tous les clichés des films animaliers, avec une créature plus grosse. Dommage que finalement, elle ne soit que si peu utilisée et soit un peu inoffensive, il y avait bien là matière à tuer beaucoup plus de jeunes, le film se faisant avare en meurtres, puisque les gentils doivent survivre, et les méchants mourir. Ticks, ce n’est pas du grand cinéma, mais ça divertit sur sa courte durée, en nous donnant exactement ce que l’on pouvait attendre d’un film comme ça.

Les plus

Des tiques… géantes !
De très bons effets spéciaux
Un produit classique mais divertissant

Les moins

Ah tous ces stéréotypes
Réalisation plate
Ça manque de meurtres tout de même
 

En bref : Outre ses monstres originaux, Ticks suit une ligne bien tracée, et ne surprend que rarement. Il reste néanmoins divertissant et amusant.

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