FROM VEGAS TO MACAU (賭城風雲) de Wong Jing (2014)

FROM VEGAS TO MACAU

Titre original : The Man from Macau – 賭城風雲
2014 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h33
Réalisation : Wong Jing
Musique : Kwong Wing Chan et Yu-Peng Chen
Scénario : Wong Jing

Avec Chow Yun-Fat, Nicholas Tse, Chapman To, Annie Wu, Jing Tian, Kimmy Tong et Philip Ng

Synopsis : Benz, Cool et Ngau-Ngau volent des gangsters afin de récupérer de l’argent pour la femme de Benz, malade d’un cancer. Lionel, le beau fils de Benz, est un flic infiltré dans une grande organisation criminelle gérée par Mr Ko. Bien entendu, toute la famille va se retrouver mêlée à une sombre histoire, tandis que Benz retrouve son ami Ken, connu comme étant le God of Gamblers.

Wong Jing ne s’arrêtera jamais de tourner. Avec l’âge, il est limite encore plus productif qu’avant en tant que réalisateur, en témoigne sa carrière depuis 2010 : Time Warriors, Trasure Inn, Hong Kong Ghost Stories, Mr & Mrs Gambler, The Last Tycoon, Princess & Seven Kung-Fu Masters, Mr & Mrs Player. Oui, on s’en rend compte, les films de gambling, il ne les délaisse absolument pas, lui qui aura en quelque sorte créé le genre en 1991 avec God of Gamblers, avant de livrer diverses suites, certaines avec Chow Yun-Fat, d’autres avec Stephen Chow. Alors quand en 2014, il lance From Vegas to Macau, censé être une vraie suite à sa saga God of Gamblers, où Chow Yun-Fat reprend enfin son rôle culte, le fan (ou le connaisseur) a de quoi saliver, et surtout a de quoi être bien curieux. La formule va-t-elle fonctionner encore en 2014 ? En tout cas, le box office lui a fonctionné, permettant à Wong Jing un 2 en 2015 et un 3 en 2016. Mais à l’écran, malheureusement, il ne nous livre pas le métrage le plus emballant qui soit, puisque From Vegas to Macau semble vouloir plutôt jouer dans la cours de God of Gamblers 2 et 3, à savoir beaucoup d’humour, souvent bien bas et gras. Les jeux de cartes sont finalement rares, l’action également, et on a droit la majeure partie du temps à un humour lourd et omniprésent.

Pourquoi pas, on se souviendra toujours de Future Cops ou encore Niki Larson de Wong Jing, des perles d’humour débile qui faisaient bien rire. Le souci, c’est qu’ici, l’humour ne fonctionne que rarement, la plupart des gags tombent à l’eau et se font bien lourds… Et comme on ne pourra pas franchement se rattraper sur l’action, rare, ni sur les jeux de cartes, rares également et débarquant plutôt tard, on regarde le film d’un œil distant. Ça ne démarre pourtant pas trop mal, lorsque l’on découvre les magouilles des personnages principaux, et des méchants sans scrupules, un montage et des effets de styles efficaces. Mais lorsque Wong Jing se décide à se pencher sur ses personnages et sur l’humour uniquement, l’ensemble prend l’eau, et se fait bas de plafond. Comme d’habitude certes, mais ici ça ne fonctionne pas vraiment. Quand au bout d’un quart d’heure, Chow Yun-Fat débarque, il nous offre son show, comme souvent, et en fait des tonnes. Et à l’image du film, parfois, ça fonctionne, et des fois, pas du tout. Alors oui, parfois, on sourira, on aura un rapide caméo de l’éternel Michael Wong, de jolies filles, parfois un peu d’action, mais c’est peu.

En se concentrant trop sur l’humour, le film se traîne parfois en longueurs. Et surtout, en se concentrant sur d’autres personnages que Chow Yun-Fat, on se retrouve juste avec des jeunes (dont Nicholas Tse) qui sont soit paumés, soit ne pensent qu’à draguer, dans le plus pur style des comédies de drague des années 80 du réalisateur. Et en 2014, la sauce ne prend plus. Même lorsque l’action et les parties de cartes débarquent, l’humour ne quitte pas le métrage et l’ensemble se fait toujours aussi lourd, à base de Chow Yun-Fat utilisant des pièges débiles, ou lançant des cartes pour dévier des balles, à base de jeux de cartes que l’on trie de manière improbable et over the top. Certes à de rares instants, on retrouve le côté étrangement violent du premier God of Gamblers, et surtout les derniers instants du métrage s’avèrent les meilleurs, mais sa dernière partie ne parvient pas à sauver entièrrement le métrage. Une grosse déception, dont le second serait apparemment bien meilleur, et plus digeste.

Les plus
Le final
Retrouver Chow Yun-Fat
Les moins
Trop d’humour lourd
La moitié des gags tombent à l’eau
Souvent over the top

En bref : Wong Jing reste fidèle à lui-même, mais ça fonctionne peu. L’humour se plante souvent, l’action et les parties de cartes sont beaucoup trop rares, et seul le final sauve le film.

15 réflexions sur « FROM VEGAS TO MACAU (賭城風雲) de Wong Jing (2014) »

  1. Bonjour,

    J’ai essayé de vous contacter partout (Facebook page du film et page personnelle, Youtube, et maintenant sur votre blog)

    J’ai beau cherché partout, je ne trouve aucun endroit pour visionner votre film « LIFE ». Existe-t-il un moyen de le voir en ligne ? De l’acheter ? Ou y aura-t-il de nouvelles projections en salle ?

    Merci par avance pour vos réponses.

    Bonne continuation et bonne soirée.

    ps: J’habite en banlieue parisienne également, je peux venir le chercher.

    1. Bonjour,
      Oui je suis totalement désolé, j’avais vu votre message sur youtube (je ne passe plus vraiment sur les pages facebook), je voulais y répondre, puis je suis parti sur autre chose et ça m’est totalement sorti de la tête 🙁 Étant sur un nouveau projet vidéo, je jongle un peu entre le projet et le site et je zappe pas mal de choses en ce moment.
      LIFE n’est sorti que de manière assez limitée en dvd via amazon et quelques autres sites, mais il est en rupture de stock depuis un bon moment. Il m’en reste cependant en stock si cela vous intéresse.

      1. Désolé de débouler ici pour parler de ça ! Ce n’est pas grave pour le retard de réponse, j’aurai dû penser à passer par votre blog dès le départ finalement.

        Et oui je suis intéressé effectivement. J’avais vu que Amazon était en rupture de stock depuis longtemps, j’ai attendu en me disant qu’un jour il serait de nouveau présent. Mais j’ai craqué et j’ai décidé de vous contacter.

        Je suis donc intéressé par un copie si c’est possible !

        1. Aucun souci pour en parler ici. C’est vrai que sur le net, c’est ici que je suis le plus actif, étant donné la difficulté que j’ai à monter mes projets.
          Oui en fait, amazon est en rupture de stock depuis quelques temps pour la simple raison que la société a fait faillite, et donc pour le moment, comme je garde les droits, je ne peux plus vendre mon métrage là-bas.
          C’est possible, dites moi ce qui vous arrange, que ce soit en live lors d’un passage sur Paris par exemple, ou par courrier.

          1. Ah, je comprend mieux désormais, c’est ce que j’avais cru comprendre sur Wiki. Et bien je peux passer en personne le chercher si c’est possible pour vous. Pour ma part je suis très libre, tout les jours sauf peut-être les week-end. Dîtes moi quand cela vous arrange, je viendrai pour sûr. Sinon, je peux vous communiquer mon adresse pour un éventuel envoi, à vous de voir ce qui vous semble le mieux.

              1. Je serai disponible vendredi intégralement. Ou bien toute la semaine prochaine, dîtes-moi ce qui vous convient.

  2. Et bien, si vous pouvez me communiquer une adresse, un jour et une heure, je passerai.
    Merci encore, beaucoup.

    Bonne semaine de préparations.

    1. Bonjour 🙂

      Si cela vous convient, nous pourrions nous retrouver demain ou vendredi à un endroit qui vous arrange (ne vivant pas seul chez moi).

      Bonne journée à vous.
      Rick

  3. Et bien, ça me va parfaitement pour demain, disons dans Paris, où préfériez-vous ? Je peux me déplacer où vous le souhaite, ça ne me dérange vraiment pas.

    Merci pour la réponse rapide. 🙂

    1. Pourquoi pas vers l’arrêt de métro « La Motte Picquet-Grenelle » ? (un petit coup de site ratp, au final je connais peu Paris). J’ai un petit imprévu pour demain, mais si cela vous convient, on peut se dire vendredi vers 14h30 ?

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