THE GIRL IN THE PHOTOGRAPHS de Nick Simon (2015)

THE GIRL IN THE PHOTOGRAPHS

Titre original : The Girl in the Photographs
2015 – Etats Unis / Canada
Genre : Thriller
Durée : 1h35
Réalisation : Nick Simon
Musique : Nima Fakhrara
Scénario : Robert Morast, Oz Perkins et Nick Simon

Avec Kal Penn, Claudia Lee, Kenny Wormald, Toby Hemingway, Miranda Rae Mayo, Corey Schmitt, Oliver Seitz, Autumn Kendrick et Katharine Isabelle

Synopsis : Colleen, une jeune femme sans histoire dans une petite ville, reçoit des photos de jeunes femmes assassinées. Mise en scène ou vrais meurtres ? Les photos semblent s’inspirer du travail d’un photographe de Los Angeles, qui décide de partir sur place pour prendre des clichés du même genre.

The Girl in the Photographs est le dernier projet auquel Wes Craven aura participé avant sa mort en 2015. Une petite production entre le Canada et les Etats Unis, mix entre le thriller et le slasher, réalisé par Nick Simon, scénariste jusque là de The Pyramid. Une sombre histoire de deux tueurs, s’amusant à photographier leurs victimes pour envoyer les photos à une pauvre jeune femme, Colleen (Claudia Lee). Femmes séquestrées, manipulations, tension, le rapport entre la mort et l’image, et mieux, entre le modèle photographié et son « enferment » dans le travail de l’artiste. Le tout agrémenté de quelques meurtres, le métrage promet beaucoup, et ses intentions sont louables, bien que se situant clairement dans la série B. Mais le souci, c’est qu’entre ses intentions et le produit finit, quelque chose s’est perdu en cours de route. Non pas que le film soit mauvais, il est même bien joué et bien filmé, mais il lui manque clairement quelque chose. Une âme peut-être. Et de meilleurs personnages secondaires. Entre son début mettant clairement l’eau à la bouche et son final allant dans le slasher sans détour, le reste laisse clairement à désirer. Tout commence donc bien, sans perdre de temps, lorsque nous assistons à l’enlèvement d’une jeune femme (Katharine Isabelle), photographiée, puis probablement tuée. Colleen reçoit toujours les photos morbides des méfaits des deux tueurs, mais la police, comme souvent, ne se bouge pas, puisqu’il n’y a pas de vraies traces de meurtres.

Alors que tout démarre bien, le film change de ton et nous propose de suivre un photographe, joué par Kal Penn (Harold et Kumar), sa femme et son équipe, qui vont partir en voyage sur les lieux des meurtres pour s’en inspirer lors d’un photoshoot. Bien que l’ensemble du casting fait du bon boulot, on se retrouve à suivre des personnages au choix pas forcément intéressants, ou pas forcément appréciables. Notre photographe passe son temps à insulter les autres, à prendre tout le monde de haut, et à penser à fumer de l’herbe… Oui au final, Harold et Kumar n’est pas loin ! Son équipe ne sera pas mieux, entre des pseudos modèles (certaines finiront nues, forcément), la femme de l’artiste, vulgaire, et son assistant, qui va rapidement craquer pour l’héroïne, le spectateur n’a rien de prenant ou surtout de surprenant à se mettre sous la dent. Surtout que les meurtres se font alors moins nombreux et que le métrage se traîne en longueur. Quelques moments de tension font malgré tout mouche, prouvant que Nick Simon n’est pas un manchot avec une caméra dans les mains, mais ils s’avèrent malheureusement beaucoup trop court. Entre quelques moments de tension, nous suivons la fine équipe, au supermarché, en soirée, en photoshoot, lors de leur rencontre avec Colleen.

En fait, l’ensemble reste plutôt regardable grâce notamment au bon travail technique et aux acteurs, mais on arrive à trouver le temps long. Heureusement, les choses se bougent enfin dans les 20 dernières minutes, puisque Colleen décide de suivre l’équipe et de quitter sa ville. Chose que les deux tueurs ne vont pas forcément accepter, et quoi de mieux dans ce cas que de tuer tout le monde ? Le métrage délaisse alors son intrigue et son côté thriller pour se lancer dans le slasher et le jeu de massacre, et l’intérêt remonte immédiatement. Non pas que les mises à mort soient surprenantes, ni même le déroulement, mais Nick Simon se montre beaucoup plus enthousiaste à la mise en scène lorsque tout commence à bouger, et ne lésine pas non plus sur le faux sang. Et après avoir suivi pendant une heure ses personnages peu appréciables, les voir mourir les uns après les autres fait du bien. The Girl in the Photographs est-il un bon film pour autant ? Malheureusement non, trop long, trop bancal. Il contient beaucoup de bonnes choses également, et de belles intentions, mais ça ne suffit pas.

Les plus
L’ouverture
Le final qui se lâche
Techniquement solide
Les moins
Des personnages pas forcément attachants
Des longueurs en milieu de récit

En bref : Dernière production Craven, le film lui est dédié. Pavé de bonnes intentions, le film malheureusement n’arrive pas à convaincre sur la durée, notamment entre son introduction prenante et son final sanglant.

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