GINGER SNAPS 2 (Ginger Snaps 2: Unleashed) de Brett Sullivan (2004)

GINGER SNAPS 2

Titre original : Ginger Snaps 2: Unleashed
2004 – Canada

Genre : Fantastique
Durée : 1h34
Réalisation : Brett Sullivan
Musique : Kurt Swinghammer
Scénario : Megan Martin
Avec Emily Perkins, Tatiana Maslany, Eric Johnson, Janet Kidder et Katharine Isabelle

Synopsis: Brigitte est toujours contaminée. Elle se drogue pour retarder la mutation mais cela ne stoppe rien. Ses journées ne sont que des accumulations d’injections, d’hallucinations où elle retrouve Ginger. Poursuivie par un loup garou, elle s’échappe et s’évanouie dans la rue. A son réveil, elle est dans un hôpital psychiatrique.

Suite tant attendue du premier Ginger Snaps, qui était un petit bijou du genre (et les bons films de loup-garou, dieu sait que ça ne court pas les rues), cette première suite a de quoi surprendre, puisqu’il part parfois dans une direction différente, mais finalement totalement logique, en se faisant une suite directe du premier opus. D’ailleurs, il y a énormément de bonnes choses dans ce second opus, même si certaines ne seront parfois pas assez exploitées, et d’autres tout simplement laissées de côté. Il y aura aussi des idées un brin classique, mais passons. Le duo formé dans le premier par Katharine Isabelle et Emily Perkins est toujours présent, mais le film est centré sur le personnage de Brigitte. Ginger fera bien quelques apparitions, mais cela reste très rapide, mais quand même plaisant. Mais cela ne gène en rien le film, le personnage de Brigitte étant donc cette fois-ci au coeur du récit, et se révélant fort intéressant, en subissant, à la manière de sa soeur dans le premier film, une évolution psychologique et physique (ça on peut le dire) durant tout le métrage. Si le premier montrait une métaphore de la métamorphose en loup-garou par rapport au passage de l’adolescence à l’âge adulte, ce n’est plus le même message qui ressort ici. Ici, c’est plutôt un tableau des personnes qui deviennent dépendants d’une drogue qui nous ai conté. On retrouvera toujours bien évidemment les pulsions (meurtrières et sexuelles) de la transformation, mais le choix du lieu de l’action, tout comme la drogue que Brigitte s’inocule pour retarder l’inévitable emmènent le métrage dans une autre direction. Ce thème amènera d’ailleurs un clin d’oeil (volontaire ou non) à Requiem for a Dream, lorsque Brigitte se fera une injection dans le bras, qui tournera un peu au drame.

Comme dit plus haut, malgré beaucoup de bonnes idées, certaines choses s’avèrent beaucoup trop classique. Non pas dans le choix des thèmes, évitant une redite du premier film, ou dans son traitement, finalement plutôt intéressant, mais dans certains des nouveaux personnages, comme Tyler, un des docteurs. L’acteur aura beau être bon, son personnage flirte beaucoup trop avec le cliché sans parvenir à prendre de distance. Face à lui, le scénario rajoute un autre personnage important avec Ghost. Personnage fort intéressant, puisque parvenant à être, au fur et à mesure de l’évolution du film, mais également de Brigitte, comme une nouvelle soeur pour elle, et ce jusqu’à une révélation finale intéressant bien que pas totalement exploitée. Surtout quand l’on se penche sur la scène finale, assez étrange. Mais le point fort de Ghost, c’est que son personnage paraît au premiers abords comme étant énervant, le personnage typique de l’enfant qui énerve, sauf qu’ici, elle va évoluer, s’avérer plutôt attachante. Malgré quelques défauts donc, le fond de ce second opus est intéressant et finalement dans la continuité du premier tout en évitant la redite. Techniquement, c’est plutôt soigné, surtout que finalement, ce second opus est un DTV (contrairement au premier, bien qu’il le soit pour la France). La mise en scène est soignée, rythmé, et les effets spéciaux ne sont pas honteux et évitent les CGI. Que ce soit les morts, le design du loup ou même la lente métamorphose de Brigitte, ça a de la gueule. Le look du loup-garou notamment, a été revu pour ce second opus et passe mieux à l’écran. Il sera d’ailleurs conservé tel quel dans le troisième et dernier opus. On pourra également rapidement parler de la musique, bien différente du premier opus, jouant beaucoup plus avec des effets agressifs, qui correspondant plutôt bien à l’action.

Le film, dans son ensemble, est intéressant à divers degrés de lecture, et ce suivant la partie qui se déroule sous nos yeux, passant donc par diverses ambiances. Dans la première partie, le huit clos dans l’hôpital, le film suit un rythme plutôt prenant, mélange d’hallucinations et de transformations pour Brigitte. Ce sera la phase de l’évolution physique pour elle, où elle cherchera à s’isoler de tous, refusant que quiconque ne soit mêlé à ce qui lui arrive, et surtout gardant toujours au fond d’elle une lueur d’espoir, grâce à la drogue qu’elle s’inocule dés qu’elle le peut. Cette partie réserve de très bons moments, notamment dans les sous sols lors de l’évasion de Brigitte et de Ghost. Et comme tout début, les personnages nous sont présentés. La seconde partie, continuant à être une sorte de huit clos dans une vieille maison, nous montre surtout l’évolution psychologique des personnages, Brigitte commençant à s’attacher à Ghost et à vouloir la protéger, dévoilant une autre facette des deux personnages, qui n’iront pas dans la même direction, loin de là. Bien qu’inférieur au premier opus, ce Ginger Snaps 2 poursuit l’aventure de manière intéressante et se révèle être même un excellent DTV.

Les plus
Une très bonne suite
Le personnage de Ghost intéressant
Le loup garou mieux fait
Très rythmé
Intéressant
Les moins
Certaines facilités du scénario
Quelques personnages secondaires caricaturaux

En bref : Honnête suite, mais inférieure au premier opus, Ginger Snaps 2 reserve de bons passages et un thème intéressant, bien que déjà vu. L’évolution des personnages est intéressante, et un des points forts du film.

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