A DARKER FIFTY SHADES : THE FETISH SET de Shane Wheeler (2015)

A DARKER FIFTY SHADES : THE FETISH SET

Titre original : The Fetish Set
2015 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h22
Réalisation : Shane Wheeler
Musique : –
Scénario : Shane Wheeler
Avec Glenda Galeano, Tomiko, Sarah Nicklin, Bill Oberst Jr., Julia McAlee et Angel Curran

Synopsis : Quatre femmes se rendent à une convention au Texas : Mai, mère de famille, Jo, junkie, Reyna une amie venue de moments plus sombres et Angel, le nouvel amour de Reyna. Mais de mauvaises décisions vont les entrainer au-delà de leurs limites.

Renommé A Darker Fifty Shades à sa sortie pour coïncider avec un certain phénomène mondial, the Fetish Set est une modeste production de seulement 250 000 dollars. Une production que je n’aurais pas regardé en temps normal. Mais après avoir entendu divers avis, notamment venant d’une des quatre actrices principales du film, ma curiosité était trop grande pour que je passe à côté. Sa moyenne IMDb de 3/10 ne me faisant pas peur, je me suis lancé dans la bête. Et force est de reconnaître que si tout n’est pas à jeter, The Fetish Set n’est pas un grand film. Pas même un bon film d’ailleurs. Nous suivons donc 4 jeunes femmes un peu vulgaires bossant dans une certaine industrie qui sont dans un hôtel. Les premières images nous plongent dans le bain et nous préparent déjà sur ce à quoi l’on doit s’attendre. Oui, dés le début, on comprend que le réalisateur a porté son bébé avec amour (ce qui m’aura été confirmé). On le sent, certains plans sont travaillés et même plutôt cool, le travail sur la bande son (les sons d’ambiance) est très intéressant et pose une petite ambiance. Malheureusement, à côté de ça, beaucoup de choses ne collent pas, et le film ne parvient pas à éviter le piège des petites productions totalement indépendantes. Car commencer le film par un plan dans une chambre d’hôtel avec une grande baie vitrée donnant sur une grande vue de la ville, c’est bien… mais quand il s’agît d’un fond vert mal détouré, ça a tout de suite moins de gueule. Quand on n’a pas le budget, on met ses exigences et ses idées au niveau de ce budget.

Là est encore le moins grave, puisqu’en tournant dans des lieux parfois exigu (les couloirs de l’hôtel, des petites chambres), le film se plante également dans un éclairage naturel assez baveux (tournage numérique oblige) qui tend parfois vers le orangé comme les caméras numériques aiment beaucoup le faire. On pourra toujours me dire qu’il y a pire, mais quand le film veut aborder un ton grave et que le reste ne suit pas, ça fait mal. Au-delà de ses défauts techniques, on pourra dire que les 35 premières minutes sont plutôt divertissantes malgré la vulgarité de certains moments. Il faut dire qu’entre quelques plans sympathiques, de bons maquillages, le film a pour lui deux actrices convaincantes en tête d’affiche. La première dont j’ai déjà parlé sur ce site, c’est Sarah Nicklin, que l’on découvre allongée dans un plan en plongée (qui pour une raison inconnue m’aura fait penser à un plan du Twin Peaks… sans doute car son personnage se drogue, comme Laura Palmer…). Malheureusement, elle sera la moins présente des quatre. À ces côtés, j’aurais pu découvrir Julia McAlee, blonde aux cheveux courts m’ayant pour le coup beaucoup fait penser à Jenny Wright (vous savez, la blonde à cheveux courts dans Aux Frontières de l’Aube et Lectures Diaboliques). Elle aussi s’en sort bien.

On ne pourra pas dire la même chose de la meneuse du groupe, jouée par Glenda Galeano, et son accent espagnol à vous donner envie d’étrangler des SDF dans la rue dés qu’ils disent pleaaaase ! Je suis bilingue, et à part quand il s’agît de l’accent écossais, les sous titres m’emmerdent plus qu’autre chose. Mais là, cela n’aura pas été de refus tant certaines de ses phrases ont fait apparaître au-dessus de ma tête un point d’exclamation façon Metal Gear Solid ! Et forcément, quand on suit une actrice principale un peu vulgaire et dont on ne comprend pas tout, c’est un gros souci. Le premier gros souci du film. Quand l’intrigue démarre vraiment, et nous offre donc des meurtres, de la nudité et tout, il est déjà un peu tard, et la dernière demi-heure, avec l’apparition d’un personnage masculin (tout le temps à poil) ne vient pas arranger les choses, loin de là. Le rythme se fait laborieux, l’antagoniste principal manque clairement de crédibilité, et on en a clairement plus rien à ***** du dénouement de toute cette intrigue, surtout que celui-ci laisse clairement à désirer. On termine la vision dans l’indifférence la plus totale et avec un certain ennui. Trop lent, trop vulgaire malgré son sujet ses personnages, avec une actrice principale difficile à comprendre, et des enjeux courus d’avance et peu crédibles, on peut le dire, The Fetish Set n’est pas un bon film. On a envie d’être clément pour certaines idées, certains plans, certaines actrices, mais quand le reste parvient à nous désintéresser d’un film, c’est dur.

Les plus

Sarah Nicklin et Julia McAlee
Quelques plans intéressants et travaillés
Des maquillages convaincants

Les moins

Glenda Galeano sans sous titres
Un méchant peu crédible
Un rythme lent qui ne fonctionne pas sur la fin
Prévisible, un peu raté et trop vulgaire
 

En bref : The Fetish Set, c’est un peu comme ce qu’on m’en avait dit : pas toujours passionnant, un peu chiant sur la fin, avec une actrice pas extra en tête. Quelques bonnes choses malgré tout, surtout au début.

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