CONJURING 2 : LE CAS ENFIELD (The Conjuring 2) de James Wan (2016)

CONJURING 2 : LE CAS ENFIELD

Titre original : The Conjuring 2
2016 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 2h14
Réalisation : James Wan
Musique : Joseph Bishara
Scénario : Carey Hayes, Chad Hayes, James Wan et David Johnson

Avec Patrick Wilson, Vera Farmiga, Madison Wolfe, Frances O’Connor, Lauren Esposito et Benjamin Haigh

Synopsis : Après avoir étudié le cas de la maison d’Amityville, Lorraine et Ed Warren voyagent au nord de Londres pour aider une mère célibataire élevant quatre enfants dans une maison en proie à un esprit malveillant.

En 2013, le premier Conjuring avait été le gros succès surprise. Non pas qu’il fallait douter du talent de James Wan, mais plutôt que le film fut bien plus rentable que les autres, et surtout son succès fut à la fois critique et public. Et après une pause dans le blockbuster décérébré avec Fast and Furious 7, et après avoir laissé les rennes d’Insidious 3 à Leigh Whannel, son ami et scénariste depuis un bail (depuis Saw), James Wan décide de revenir à ce qu’il fait de mieux, c’est à dire l’horreur, l’horreur atmosphérique. Et je ne le cache pas, j’aime beaucoup le cinéma de James Wan malgré ses défauts. Car oui, ces métrages ne sont jamais parfaits, et souffrent souvent d’un final bancal ou expéditif, voir parfois les deux à la fois. C’était le cas du premier Conjuring, qui souffrait d’un exorcisme final bien raté. Conjuring 2 allait donc échapper à la règle ? Et bien non, James Wan continue de soigner le boulot, tout en gardant ses défauts, mais cette fois-ci, pour mettre en image son nouveau cauchemar, il bénéficie d’un budget beaucoup plus élevé (40 millions, soit le double du premier), et conserve sa liberté. En résulte un métrage plus long que d’habitude (2h15), parsemé de bonnes intentions, de moments bien flippants, et malheureusement, de quelques petits longues et d’un final expéditif.

Conjuring 2 se déroule cette fois-ci en Angleterre, au nord de Londres, lieu où se rendent Lorraine et Ed Warren pour résoudre un nouveau cas. Mais comme dit un poil plus haut, le métrage est beaucoup plus long que d’habitude, et James Wan en profite pour prendre son temps et bien mettre en place son univers, son nouveau fantôme, son lieu et ses personnages. Les Warren n’arriveront à proprement parler dans l’intrigue même qu’environ une heure après le début. Oui ! Pendant ce temps, James Wan fait ce qu’il fait de mieux donc. Il pose son ambiance. Mouvements de caméra classes, sons étranges, photographie sublime, apparitions subtiles. L’apparition d’un des principaux monstres du film dans un tableau lors de la première heure, face à Lorraine Warren sera par exemple un très grand moment, qui fonctionne à 100%. Car si James Wan, comme beaucoup d’autres, utilise également des jumpscares, il les rend fonctionnel grâce à l’ambiance qu’il pose avant de lâcher son effet. Chose que peu de réalisateurs font encore de nos jours. Ainsi les scènes les plus marquantes de ce second opus seront finalement des moments plus calmes, mais plus percutants, comme cette discussion avec un esprit à travers le corps d’une enfant, le tout en un plan séquence fonctionnant sur le concept de l’arrière plan flou mais que l’on voit changer doucement.

Des effets simples mais diablement efficaces. Mais à force de poser une ambiance, aussi efficace soit-elle, James Wan ne parvient pas à échapper à quelques longueurs. Car oui, 2h15 mine de rien, c’est long pour un film de flippe. Ses longueurs ne sont pas franchement dommageables et le réalisateur remporte le pari haut la main, mais elles sont pourtant bel et bien là. Et encore une fois, alors qu’il fait diablement bien monter la tension tout le long, James Wan nous lance encore une fois un final décevant. Tout en étant parsemé de bons moments. Paradoxe. Car la tension est présente, elle monte, nous voyons très bien où il veut en venir, et lorsque finalement il y arrive, quelques secondes suffisent pour clore cette histoire. Et c’est dommage. Pourtant, face à la concurrence, si on le compare aux autres sorties récentes du genre ou à celles de l’année précédente, comme un Sinister 2 faisant plus penser à un énième épisodes des Enfants du Maïs (sic) ou un nouveau Paranormal Activity totalement inutile (et en 3D), Conjuring 2 ne peut faire que du bien. Un peu de subtilité filmée avec classe fait toujours du bien !

Les plus

Une très belle ambiance
Des scènes simples mais très efficace
Une bonne reconstitution d’époque
Plus subtil que les autres films du genre

Les moins

Quelques longueurs (2h15 en même temps)
Un final expéditif

En bref : Non dénué de défauts comme le premier opus, Conjuring 2 parvient néanmoins à passionner et à poser une ambiance réussie.

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