GODZILLA MOTHRA KING GHIDORAH: GIANT MONSTERS ALL-OUT ATTACK (ゴジラ・モスラ・キングギドラ 大怪獣総攻撃) de Kaneko Shusuke (2001)

GODZILLA MOTHRA KING GHIDORAH : GIANT MONSTERS ALL-OUT ATTACK

Titre original : Gojira Mosura Kingu Gidora: Daikaiju Sokogeki – ゴジラ・モスラ・キングギドラ 大怪獣総攻撃
2001 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h45
Réalisation : Kaneko Shusuke
Musique : Otani Kô
Scénario : Hasegawa Kenichi, Yokotani Masahiro et Kaneko Shusuke

Avec Niyama Chiharu, Uzaki Ryudo et Kobayashi Masahiro

Synopsis : 47 ans se sont écoulés depuis l’apparition de Godzilla et aujourd’hui, le grand monstre est de plus en plus considéré comme une simple légende. Mais d’étranges disparitions de navires commencent à se produire et bientôt, leur origine ne fait plus de doute : Godzilla est de retour pour réduire le Japon en miettes. Au même moment, Yuri, une jeune journaliste, rencontre un vieux prophète qui lui annonce que le combat ultime pour la survie du pays est sur le point de commencer. Car cette fois, le Japon n’est pas sans défense face au roi des monstres : Baragon, Mothra et King Ghidora, ses monstres protecteurs, vont sortir de leur sommeil pour tenter de le vaincre.

Godzilla, Mothra, King Ghidorah…. On sait déjà avec le titre que l’on verra trois grands monstres, dans un film réalisé par un artisan de la série Gamera. On jubile. Et en voyant le résultat final, on se dit qu’on avait bien raison. GMK a en effet tout du divertissement où on s’en prend plein la gueule pendant 1h40, avec une histoire originale, intéressante, et des personnages développés qui ne sont pas là juste pour nous faire patienter entre deux combats de monstres. Que du bonheur en soit. Le film commence plutôt calmement, on suit les aventures de l’héroïne, jeune femme plutôt très mimi qui travaille pour des faux reportages, films à petits budgets, ce genre de choses. Un personnage féminin fort, déterminé, et réaliste par moment. De quoi s’attacher facilement à elle, car, malgré sa détermination et sa force à aller de l’avant, elle reste néanmoins fragile. Son père, le colonel de l’armée, est également un personnage important et bien traité dans les grandes lignes. Dans cet épisode, Godzilla n’est apparut qu’une seule fois en 1954, avant de disparaître (comme dans tous les films de cette période, entre 1999 et 2004). Pour certains, il est carrément devenu une légende, on n’y croit plus vraiment.

Fatale erreur cependant, car le monstre s’apprête, mais tout le monde s’en doute, à revenir. Outre ces personnages intéressants et développés, deux autres points font de ce GMK un excellent film, un pur divertissement intelligent, et sans doute le meilleur épisode des 29 films (oui, je met de côté l’opus de Emmerich, on se comprend, ainsi que le Gareth Edwards). Le second point, c’est la façon dont les scénaristes abordent le mythe de Godzilla. Les fans ont aimés, certains pas du tout. Si dans les épisodes précédents, Godzilla était un dinosaure que les essais nucléaires ont fait muter, ici, c’est totalement différent, dans les grandes lignes. Godzilla serait la représentation de toutes les personnes mortes à la guerre que les gens ont fait l’erreur d’oublier. Une vision très mythologique et pleine de sous entendus du mythe, dont certains passages, notamment ceux racontés par le colonel, sont assez émouvants. Mais niveau émotion, le film réserve quelques autres séquences, on pense notamment à ce passage, vers le final, où tout le monde se prépare à affronter Godzilla. La musique a une vraie caractéristique dans le film, soulevant telle ou telle émotion, que ce soit dans les moments intimistes entre les différents personnages, ou dans les passages purement bourrins où les monstres s’affrontent. On regrettera que le fameux thème n’intervienne que dans le générique de fin, mais la composition musicale est excellente malgré tout. Si le mythe de Godzilla est traité de cette manière, les autres monstres présents dans le film, du nombre de 3 (Mothra, King Ghidorah, et Baragon), ne sont pas en restent, puisqu’ils représentent maintenant les gardiens de la terre. Si pour Mothra, cela a toujours été son rôle, il est étrange de voir King Ghidorah dans un pur rôle de gentil. Ces trois monstres protecteurs de la Terre bénéficient dans ce film d’un nouveau design tout à fait honorable, les mettant bien en valeur. Et puisque l’on parle du design des monstres, attardons nous sur celui de Godzilla. Son costume a été légèrement revu, et surtout, différence de taille par rapport aux autres épisode, ces yeux. Ceux-ci sont en effet tout blancs, lui donnant en quelque sorte l’apparence d’un mort vivant, le rendant vraiment terrifiant.

Parlons à présent de la troisième et indéniable, et surtout, logique, qualité du film. Les combats entre les monstres. Ceux-ci prennent une bonne partie du film à partir de la moitié de celui-ci. Que ce soit tous ensembles, ou un par un, un soin particulier à été donné aux maquettes qui seront détruites, ou tout simplement aux coups que se donnent les monstres. Et au niveau visuel, on ne pourra également que saluer l’équipe du film. En plus d’avoir fournit un remarquable travail sur les costumes et les maquettes, le mariage entre ces effets à l’ancienne et les effets numériques (incrustations diverses, rayons radioactifs) est vraiment superbe, on ne remarque pratiquement pas la différence. GMK constitue donc ce qui se fait de mieux dans la série Godzilla, a tout point de vue. Mais quelques défauts subsistent encore ci et là. On pourra noter notamment une partie du final, plongeant durant quelques secondes seulement, heureusement, dans ce que le film a évité avec brio tout le long du film : une touche un peu plus niaise. Excepté ce petit détail, rien à redire, le film est superbe à tout point de vue.

 

Les plus
Une mythologie renouvelée
Trois monstres sacrés
Ça bastonne sévère
Les moins
Quelques passages niais

En bref : Des combats impressionnants, des effets superbes, des personnages travaillés, intéressants, et auxquels on s’attache, et une mythologie renouvelée avec brio, sans doute le meilleur Godzilla.

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