NIGHT OF THE DEMONS de Kevin Tenney (1988)

NIGHT OF THE DEMONS

Titre original : Night of the Demons
1988 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h29
Réalisation : Kevin Tenney
Musique : Dennis Michael Tenney
Scénario : Joe Angustyn
Avec Cathy Podewell, Hal Havins, Allison Barron, Alvin Alexis, Linnea Quigley, Mimi Kinkade et Lance Fenton

Synopsis : Une nuit d’Halloween, un groupe d’adolescents décide d’organiser une fête dans un funérarium désaffecté soit disant hanté. Lors d’une séance de spiritisme, le groupe réveille un esprit maléfique qui décide de les tuer un par un…

Relativement oublié aujourd’hui, surtout qu’il est le commencement d’une saga qui est un vrai bordel en France à cause des titres français, Night of the Demons est pourtant une petite production fort sympathique qui sent bon les années 80 et qui ne ment jamais sur la marchandise, et respecte le cahier de charges, tout en sachant quand il le faut surprendre le spectateur. Une bonne production donc ? Oui et non. Le plaisir est présent à la vision en tout cas, ce qui est le principal. Night of the Demons est donc le premier opus d’une saga de trois films qui aura même eu droit à un remake en 2009. Le premier film, datant de 1988, n’eu droit en France qu’à une sortie en VHS sous le nom La Nuit des Démons. Pour un budget de seulement 1,2 millions et un tournage en 4 semaines, le film fut un succès surprise malgré sa sortie limitée aux states, si bien qu’en 1994 vint Night of the Demons 2, La Nuit des Démons 2 en France en VHS. Mais seulement en VHS, puisque lors de sa sortie DVD, le film est renommé Demon House 2. Où est passé Demon House 1 vous me direz ? Simple, en DVD, Demon House premier du nom, il s’agît de Night of the Demons 3 tourné en 1997… Un bordel avec ces titres francophones. Le film, à l’heure où le slasher commençait à s’épuiser (1988, c’était quasiment le moment d’une pause pour Jason Voorhees, Michael Myers et tout les autres), nous propose un peu de fraicheur. C’est la nuit d’Halloween, et une bande de 10 jeunes se retrouve dans un funérarium abandonné pour faire la fête sur invitation d’Angela. Forcément, la jeune demoiselle vêtue d’une robe noire et aimant le métal va faire une séance de spiritisme, qui va inviter un esprit maléfique dans la demeure, enfermer les jeunes et tenter de tous les tuer.

Oh oui, cela nous ramène aux années 80, à l’heure où les jeunes étaient insouciants et que toutes les mauvaises idées semblaient bonnes pour les personnages, l’heure où les femmes n’étaient pas prudes, et l’heure où les CGI n’existaient pas (à part pour des incrustations et autres petits rendus anecdotiques). D’ailleurs, le créateur des effets spéciaux sera Steve Johnson, qui débutait alors (avant de bosser sur le quatrième Freddy, Hurlements 4, Leviathan, Le Dentiste ou encore La Mutante 2), et rencontre sur le tournage la scream queen Linnea Quigley, bien connue des amateurs du genre pour son rôle dénudé dans Le Retour des Morts-Vivants. Ils seront mariés pendant 2 ans par la suite. Dès le début, Night of the Demons nous offre ce que l’on attend du film. Un générique artistique et un peu gothique, une musique un synthé bien de son époque, des jeunes un peu con, et de la nudité gratuite. C’est amusant d’ailleurs de voir que Cathy Podewell, l’héroïne ici, a droit à sa scène de nudité totalement gratuite alors qu’elle passe le film en mode sainte nitouche déguisée en Alice au Pays des Merveilles. Mais c’est bien sur Linnea Quigley que la production ne ment pas. Connue donc pour ses rôles dénudés, le film nous la présente pour la première fois en gros plan sur ses fesses, le haut du corps cambré en avant. Oui, aucun doute, je sais pourquoi ils l’ont embauchés ! Elle aura même droit plus tard à de la nudité frontale, chose assez rare, et encore plus aujourd’hui. Mais forcément, une fois le cahier de charge de la nudité remplit, il s’agît d’un film d’horreur, et les choses tournent mal. Voilà qu’un démon (d’où le titre hein) s’invite à la soirée, et va tuer un à un tout le casting afin de les posséder. Angela (Mimi Kinkade) et notre pauvre Linnea seront les premières posséder.

Angela reviendra d’ailleurs dans les opus 2 et 3, tandis que Linnea nous montrera une utilisation assez personnelle du rouge à lèvre qui a du en marquer plus d’un. Le jeu de massacre lancé, le film continue alors son bonhomme de chemin, sans être forcément ultra sanglant, mais en se faisant bien divertissant. Mieux, il tentera d’éviter certains clichés, notamment en faisant survivre assez longtemps le noir rigolo de service, tandis que ceux que l’on voyait survivre périront. Il sauvera même l’héroïne à plusieurs reprises et se fait utile… Enfin, après l’avoir sauvé par contre, il se recroqueville dans un coin pour pleurnicher mais bon… Quel héros ! Si Night of the Demons se fait généreux, divertissant, parfois même amusant, il n’en demeure pas moins un film assez simpliste et générique, bien représentatif de son époque, mais honnête malgré tout envers son public. Un film avec des démons, un pur film d’exploitation, avec du sang, des effets spéciaux, de la nudité, une ambiance pas prise de tête. C’est tout ce qu’on lui demandait, et c’est exactement ce que l’on a. Et en prime, on pourra rire de ces héros qui pleurnichent dans leur coin, ou encore de ces jeunes qui s’extasient devant le saint Graal… c’est-à-dire une lumière stroboscope… Oui, les années 80, on s’extasiait pour un rien…

Les plus

Divertissant et amusant
Des effets spéciaux plus que corrects
Linnea Quigley

Les moins

À tous les clichés du genre
Sympathique oui mais rien d’extraordinaire
 

En bref : Produit typique des années 80, Night of the Demons ne se moque pas de nous et nous offre sur un plateau tous les éléments voulus du genre, ni plus, ni moins.

3 réflexions sur « NIGHT OF THE DEMONS de Kevin Tenney (1988) »

  1. Encore une découverte en ce qui me concerne. À la lecture et d’après les photos ça me semble plus proche d’un Bava fils que d’un bon Sam Raimi.

    1. Clairement plus du niveau d’un Bava fils, du cinéma qui tâche sans grande prétention à aucun niveau, et totalement gratuit. Un peu comme son Demons justement, son doute son meilleur.

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