QUEEN’S HIGH (紅粉至尊) de Chris Lee Kin-Sang (1991)

QUEEN’S HIGH

Titre Original : 紅粉至尊
1991 – Hong Kong
Genre : Policier
Durée : 1h26
Réalisation : Chris Lee Kin-Sang
Musique : Richard Lo
Scénario : Frank Kong et Shum Wai

Avec Cynthia Khan, Simon Yam, Wang Yong, Kenneth Tsang, Shum Wai, Cha Chuen-Yee, Chris Lee et Hung Gwok-Yeung

Synopsis : Kwanny va bientôt se marier, et tout pourrait aller pour le mieux, sa famille est riche grâce au business de son père. Mais il existe une rivalité entre ses deux frères pour prendre le contrôle du business, et cette rivalité va avoir de grosses répercutions…

Si j’ai découvert Cynthia Khan assez tardivement, durant les années 2000, notamment en trouvant l’intégrale du Sens du Devoir (In the Line of Duty, dont elle tient le rôle principal dans les opus 3 à 7), j’ai immédiatement eu un coup de cœur. Jolie, bonne actrice malgré des films pas toujours top, assez acrobate sans pour autant être la meilleure, je tente toujours de trouver de nouveaux films avec elle, même si il faut pour cela plonger de plus en plus profond dans les films oubliés et rares, disponibles dans des qualités discutables. Oui, j’ai pu voir Angel on Fire, un film de 1995 avec Cynthia Khan… grâce à un dvd Russe, doublé en Russe… non, conté en Russe, par-dessus le doublage cantonnais. Autant dire que ne parlant aucune des deux langues, l’expérience fut inédite. Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, je peux vous parler de Queen’s High, aussi appelé, attention les yeux, In The Line of Duty The Beginning, Police Action le Début, ou encore Noces de Feu… Ce qui me fait dire que oui, le film a dû avoir une exploitation chez nous en VHS. Bien entendu, le film n’ayant pas vraiment eu le droit à une remasterisation, c’est vers l’import dvd qu’il faut se tourner. Mais pas le dvd d’aujourd’hui, tout beau tout propre, non, le dvd des débuts, où les films avaient beau être en 16/9, ils restaient encodés en 4/3, ce qui nous donne aujourd’hui une petite image au milieu de l’écran de notre télévision. Mais bon, revenons à nos moutons. Queen’s High donc, c’est un polar, rien d’inhabituel venant d’Hong Kong, surtout en 1991, où le raz de marée débuté par John Woo en 1986 avec le Syndicat du Crime fait toujours des ravages. Petite donnée inhabituelle, Cynthia Khan n’est pas flic. D’ailleurs, les flics semblent totalement absents du métrage, qui préfère s’axer sur une guerre interne au sein d’une famille à l’empire financier pas très net.

Cynthia Khan joue Kwanny, sur le point de se marier, tandis que ces deux frères se font un peu la guerre, et que leur père en sera une victime. Dans le rôle du gentil frère, l’indétrônable Simon Yam, qui avait déjà tourné avec Khan d’ailleurs la même année dans Sea Wolfes, rebaptisé In The Line of Duty 7. Ce qui est certain ici, c’est que l’intérêt de Queen’s High ne réside pas dans son scénario, classique, prévisible et balisé. Une exécution dans un camp entraîne une vengeance envers l’autre camp, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste pas beaucoup de pions à abattre, et que le film nous offre un duel familial final attendu où Cynthia Khan fait parler la poudre et son jeu de jambes. Le pire étant, mais à la décharge du film, ce n’est pas de sa faute, ce spoil monumental de l’intégralité de la scène pivot lors de l’insertion du disque dans le lecteur. Une faute de goût de la part de l’éditeur. Surtout que l’on passe du coup la première partie du film, un bon 40 minutes, a attendre cette fameuse scène. Oui, elle était prévisible, tout comme son issue, mais on aurait clairement préféré la découvrir en voyant le film, et non pas en lançant le disque. Que dire du coup de cette première partie ? Et bien, elle se laisse voir, faisant le boulot sans pour autant innover en quoi que ce soit, sans surprendre, sans jamais prendre de risques. Cynthia Khan rayonne à l’écran, Simon Yam est charmeur comme souvent, on appréciera de revoir ce bon vieux Kenneth Tsang malgré un temps de présence limité, mais ça n’ira pas plus loin. Pas d’éclats dans la mise en scène, dans le scénario, ou dans l’action, toute la première partie était étonnement très calme, préférant garder l’intégralité de l’action pour la dernière partie de son récit.

Dans le fond, tant mieux, puisque dés que le point de non-retour est atteint dans le métrage, Queen’s High se lâche enfin, enchaînant les exécutions sanglantes où l’on vide un chargeur sur quelqu’un histoire d’être sûr, ou seule la vengeance compte, peu importe qui est dans l’autre camp, même s’il s’agît de la famille, et où Hong Kong oblige, on se bastonne. Queen’s High se fait alors généreux, enchaînant les gunfights et les combats à mains nues, et si on est très loin de ce qui se fait de mieux, le métrage n’a pas à rougir pour autant. C’est peut-être surtout la mise en scène qui manque un poil de dynamisme dans ces moments là, ou le montage, qui a parfois un peu peur d’aller trop vite et d’enchaîner les plans. Il s’agît après tout du tout premier film réalisé par Chris Lee, pas vraiment réalisateur de base, bien que cela faisait déjà deux ou trois ans qu’il officiait comme chorégraphie ou réalisateur de séquences d’action. Mais peut-être que de passer réalisateur sur l’intégralité du film était de trop pour lui ? Car oui, ce n’est pas déshonorant, mais face au nombre astronomique de films produits par Hong Kong au début des années 90, son film est noyé dans la masse, mais n’a sans doute pas assez d’arguments pour marquer. À part celui de voir Cynthia Khan en robe de mariée avec une Uzi dans les mains. Ou tout simplement pour la voir dans un rôle de l’autre côté de la loi, ce qui est très rare. Surtout que l’intégralité du casting est plutôt bon. Bref, vous l’avez compris, pas un film inoubliable, mais un sympathique représentant oublié d’une époque révolue.

Les plus

Cynthia Khan
Assez généreux dans sa deuxième partie
De sympathiques combats et fusillades

Les moins

Très classique pour le genre, et dans ce qu’il propose
Action sympathique mais peu marquante

En bref : Film oublié où Cynthia Khan se venge sauvagement, Queen’s High a de bons atouts et plaira à l’amateur quoi qu’il arrive, même si ce qu’il propose a été déjà vu ailleurs, et souvent en mieux.

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