ANGEL 2 (天使行動II火鳳狂龍) de Teresa Woo (1988)

ANGEL 2

Titre Original : Iron Angels 2 – 天使行動II火鳳狂龍
1988 – Hong Kong
Genre : Action
Durée : 1h30
Réalisation : Teresa Woo
Musique : Tang Siu-Lam et John Wong
Scénario : Teresa Woo d’après une histoire de William Hsu

Avec Alex Fong, Moon Lee, Elaine Lui, Nathan Chan, Siu Yuk-Lung, Kharina, Lee Ching-Ha, Thomas Sin et Chan Man-Ching

Synopsis : Voulant passer quelques vacances tranquilles bien méritées, notre trio de choc part en Malaisie. Alex y retrouve un ami d’enfance et profite de l’occasion pour passer un peu de temps avec lui. Mais rapidement, Alex, Elaine et Moon vont s’apercevoir que le meilleur ami de Alex a en fait des tendances nazis et qu’il tente de monter une armée pour renverser le gouvernement actuel de Malaisie… Ils vont devoir empêcher coute que coute cette révolution qui s’annonce…

Après la découverte du premier Angel, œuvre importante du genre Girls with Guns, si ce n’est une des plus importantes, je n’allais pas en rester là, car Angel, c’est une trilogie. Du coup, go Angel 2, aussi logiquement appelé Iron Angels 2, vu que le premier se faisait aussi appeler Iron Angels. Habile Bill ! Et au début, j’ai pris peur, en voyant que Teresa Woo était toujours au scénario et à la mise en scène, mais que les scènes d’action étaient réalisées par Stanley Tong. Avant de me rappeler que le père Tong, il était bien meilleur dans l’action que pour réaliser un film, ouf. Car si sa carrière de réalisateur ne compte que 10 films, et que l’on pourra dire que Police Story 3 et Jackie Chan dans le Bronx sont plus des réussites du fait que Jackie Chan à l’époque faisait un peu son Tsui Hark (traduction, c’était SON film), il suffit de voir après China Strike Force, Kung Fu Yoga ou Vanguard pour s’apercevoir que non, Tong n’est pas un réalisateur de génie. Heureusement, Angel 2 démarre fort, car dés le début, on envoie les Anges, avec une Moon Lee jouant la secrétaire toute gentille à lunettes, pour sauver un homme capturé, et forcément, en 3 secondes chrono, ça donne des High kick, ça tire dans tous les sens, et ça élimine froidement des méchants. Ouf, Angel 2 est donc le digne successeur de son ainé. Et bien en fait, oui et non. Car entre les deux films, quelque chose a changé. L’action est toujours là, l’action est toujours bonne, mention spéciale à l’attaque du camp ennemi à la fin où ça fusille les figurants et où la moindre étincelle fait exploser toutes les cabanes, mais c’est au niveau des à côtés qu’Angel 2 régresse.

Non pas que le premier Angel était un modèle d’écriture. Quoi que, dans son genre, peut-être. On avait une histoire simple, voir simpliste, mais le scénario savait rythmer tout ça, et surtout savait prendre son histoire au sérieux pour qu’on la suive pendant 1h30 sans jamais s’ennuyer. L’action, courte, mais très réussie, venait donc en quelque sorte nous récompenser. Dans Angel 2, l’action est plus longue, bien qu’un peu plus éparpillée (gros ventre mou passé l’introduction), mais l’intrigue, tout aussi simple, s’éparpille elle aussi. On n’a clairement pas le même soin apporté au premier film, et là ça verse carrément dans l’humour pas toujours fin. La touche Stanley Tong, vu qu’en plus d’être cité comme réalisateur des scènes d’action, on peut voir qu’il est également cité comme « Executive Director » sur Angel 2 et Angel 3 ? Possible, car Angel 2 se fait plus léger, n’hésite pas à utiliser de l’humour, voir dans sa première partie, à étirer ses scènes qui partent juste dans le n’importe quoi, comme cette virée virile dans un bar entre potes mâles, pour aller à la rencontre de travestis et de se fighter très gentiment. Il n’y avait vraiment que ça à faire pour parler de vente d’armes, de milice voulant renverser le gouvernement, d’amitié brisée entre 3 vieux amis aux chemins opposés ? Non, clairement pas, mais Angel 2 prend donc la voie de la légèreté. Sans doute que le procédé ne m’aurait pas autant dérangé s’il n’était pas la suite d’Angel. Car tout le monde le sait, je n’ai rien contre l’humour Cantonais, d’ailleurs, même dans les Girls With Guns, Sibelle Hu, même si en décalage avec le reste, me fait sourire dans Dreaming the Reality. Mais dans Angel 2, l’humour débile n’a pas fonctionné sur moi. Je n’attendais pas ça d’Angel 2.

Mais après tout, ce Angel 2, il divise pas mal en réalité. Certains l’apprécient autant que le premier pour les raisons pour lesquelles je préfère largement le premier. Car il faut dire aussi que Moon Lee et Elaine Lui sont dans le premier tiers du film assez en retrait, le film préférant, passé l’ouverture, mettre en avant les hommes, les vrais… et donc Alex Fong. Alors oui, passé le ventre mou, on aura une poursuite bien sympathique dans la jungle, d’ailleurs le tournage en Malaisie offre un peu de dépaysement. Et oui, le final est carrément fou, tout explose, tout le monde meurt, ça mitraille non stop dans tous les sens, et Moon Lee aura même droit à un combat martialement plus que solide contre un sous méchant. Combat méchamment fun et prenant durant toute sa première partie, avant que de manière inexplicable, les deux combattants prennent des armes et que le montage décide d’accélérer tous les plans pour un rendu beaucoup plus cartoon. Choix étrange oui, qui plaira à certains, moins à d’autres. Vous vous doutez dans quel camp je me situe. Angel 2, après le premier film (les deux furent regardés bout à bout), ce fut une déception. Pas mauvais, mais moins sérieux, moins appliqué, et donc finalement un peu plus oubliable parmi tous les films du genre qui débarquent alors sur les écrans.

Les plus

Toujours Moon Lee et Elaine Lui
Quand l’action débarque, ça déménage
Un excellent combat sur la fin

Les moins

Un film moins sérieux, avec de l’humour pas toujours glorieux
Des longueurs

En bref : Angel 2 délivre la marchandise niveau action, et on a plaisir à retrouver une partie du casting du premier film. Malheureusement à côté, l’intrigue est moins sérieuse, l’humour s’invite plus dans le récit, et ça fonctionne moins bien dans sa globalité.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading