ANGEL 3 (天使行動II火鳳狂龍) de Teresa Woo (1989)

ANGEL 3

Titre Original : Iron Angels 3 – 天使行動II火鳳狂龍
1989 – Hong Kong
Genre : Action
Durée : 1h30
Réalisation : Teresa Woo
Musique : Tang Siu-Lam et John Wong
Scénario : Teresa Woo d’après une histoire de William Hsu

Avec Alex Fong, Moon Lee, Kharina, Ralph Chan, Mark Steinborn, Katy Hickman, Marco Lo, Bill Rockloff, Holly Corbett et Jody Mortarotti

Synopsis : Alex et Moon vont se rendre en Thaïlande pour y arrêter un groupe de terroristes qui éliminent des personnalités importantes pour créer des conflits entre la Thaïlande et ses pays voisins… Pour cela, Moon va s’infiltrer dans leur réseau en se faisant passer pour une experte en arts martiaux dans le but de devenir le bras droit d’une des dirigeantes du groupe…

Et oui, forcément, quand on découvre Angel et sa suite, Angel 2 (ou selon les pays, Iron Angels 1 et 2), pas le choix, on regarde Angel 3. Et ce même si j’avais moins apprécié le second opus, certes plus généreux en action, mais finalement moins bien « huilé » de manière générale. Teresa Woo est toujours à la mise en scène, Stanley Tong s’occupe toujours de l’action, Alex Fong est toujours là et prend d’ailleurs de plus en plus d’importance opus après opus, Moon Lee est toujours là aussi, Elaine Hui par contre ne rempile pas, et la Thaïlande remplace la Malaisie. Alors, on ne va pas se mentir, du coup, après le second opus, j’avais peur de lancer le troisième. Si bien que j’ai laissé passer une petite journée. Il ne faut pas abuser des bonnes choses. Ou abuser de Moon Lee, au choix, mais là ça pourrait être plutôt mal interprété ! Alors Angel 3 ? Ça continue de descendre la qualité vers le bas ? Dans la forme, oui, tellement certaines scènes semblent totalement hors de propos, que l’ensemble sent parfois bien le tournage à l’économie. Mais dans le fond, et bien pas tant que ça, tant Angel 3 se fait encore plus généreux en action, soigne ses quelques scènes malgré quelques idées qui peuvent surprendre (le jet pack), et s’il a toujours des scènes à l’humour raté, et bien il a pour lui un rythme qui semble tout de suite bien plus emballant en fait. Dilemme donc. En étant honnête et objectif, c’est donc moins bon. Mais à la vision, le plaisir est là. Il faut dire que passé sa scène d’ouverture qui envoyait du lourd, Angel 2 se calmait pendant de bien mais bien trop longues minutes avant de passer la seconde. Dans Angel 3, c’est plutôt l’opposé. Passé son intro rigolote, le ventre mou est là, d’office, et finalement, il passe la seconde bien plus rapidement, et semble peu enclin à vouloir s’arrêter.

Excellent point pour lui donc. Car si sa scène d’ouverture est amusante (un kamikaze armé d’une bombe fait péter un politicien), et bien le temps qu’Angel 3 se mette vraiment en route, que c’est laborieux, entre des scènes comiques avec la toujours charmante Moon Lee dans un train et j’en passe. L’humour est toujours là, il n’a toujours pas fonctionné sur moi. Sauf lorsqu’il lâche totalement prise, comme lors du final, mais on y reviendra (oui, je sais, le jet pack) ! En fait, les 20 ou 30 premières minutes du métrage, à l’exception d’un rapide combat, ne sont pas bien glorieuses, même si le film tente lors d’une scène de se la jouer sexy avec séquence de déshabillage (mais on ne verra rien). Mais ce qui frappe dés le départ par contre, c’est que les personnages sont séparés. On suit d’un côté Alex Fong, qui va donc infiltrer le milieu de la boxe clandestine et un peu violente (combat jusqu’à la mort ou KO total donc), et de l’autre Moon Lee qui va infiltrer la grande méchante de l’intrigue en se faisant passer pour une combattante Japonaise. Et ma plus grande déception vis-à-vis du titre viendra sans doute de là. Angel, c’est du Girls with Guns, et dans le nom, il y a Girls ! Sauf que là, déjà, Elaine Hui ne revient pas, donc il ne reste que Moon Lee, mais elle a en plus son intrigue séparée du reste, et qui semble très en retrait. Pour preuve, alors qu’elle commence à s’infiltrer, on passe alors sur Alex Fong, et Moon, on ne la reverra que 30 minutes plus tard, pour une scène certes d’anthologie, mais qui signe la fin, étant donné que l’actrice ne participe pas du tout à la grande scène finale. Un comble donc, qu’un Girls with Guns relègue son personnage central féminin au second plan et finalement, donne intégralement le premier rôle à Alex Fong. Donc oui, dans les faits, ça, c’est une déception.

Sauf qu’il y a l’action. Et là, elle sauve clairement les meubles. Déjà car Moon Lee se tape deux combats hyper sympathiques dans le film, souvent contre un grand nombre d’adversaires, et que ça ne dure pas quelques secondes, mais ça s’étire, ça frappe, ça donne des coups de pieds retournés, ça saute partout. Bref, du très bon boulot. Il me semble d’ailleurs que l’actrice cite souvent son combat dans Angel 3 comme un de ses préférés, rien d’étonnant donc. Mais finalement, même quand elle n’est pas à l’écran, le reste du film n’a pas à rougir, avec Alex Fong qui, bien que n’étant de base pas du tout un artiste martial, s’en sort plutôt bien lors d’un bien long combat de boxe Thaï, réaliste et long comme il faut. Et bien évidemment, comme toujours dans ce genre de métrage, il y a le final, et là, pendant 15 bonnes minutes, ça y va, avec un assaut des méchants sur des motos armées de mitrailleuses (manquait juste les roquettes pour penser à une armée de Chuck Norris), l’arrivée d’Alex Fong sur son jet pack armé de mitrailleuses, puis bien entendu, des combats violents pour conclure tout ça. Oui, Angel 3, si son scénario n’est pas bien palpitant, si son humour est raté, et bien, il délivre clairement la marchandise niveau action, et ça, ça fait du bien. Le début fait peur, mais il faut tenir, croyez-moi !

Les plus

Moon Lee a deux très bons combats
Le long final, jouissif
Le combat de boxe, bien fichu
Finalement mieux rythmé que le précédent

Les moins

L’humour ne fonctionne toujours pas
Oui, la première demi-heure est longuette

En bref : Angel 3, il me faisait peur. Mais finalement, face à sa générosité en action, son rythme soutenu dés que l’on dépasse la première demi-heure, et bien c’est un très bon moment. Evidemment, pas parfait, et on pourra être triste de voir si peu Moon Lee, mais le spectacle lui est bien présent.

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