DEATH KISS de Rene Perez (2018)

DEATH KISS

Titre Original : Death Kiss
2018 – Etats Unis
Genre : Policier
Durée : 1h28
Réalisation : Rene Perez
Musique : Rene Perez
Scénario : Rene Perez

Avec Robert Bronzi, Daniel Baldwin, Richard Tyson, Eva Hamilton, Stormi Maya, J.D. Angstadt, Reese Austyn, Zach Carter, Anton Clark, Malorie Glavan et Leia Perez

Synopsis : Un justicier au passé mystérieux prend sous son aile une jeune mère et son enfant, tout en nettoyant à l’aide de son arme une ville gangrénée par le crime, la violence et la peur.

Je connaissais l’existence de Death Kiss depuis un moment, mais passé la curiosité de son acteur principal, le passif du réalisateur avait toujours été un frein clair à ma curiosité. Surtout quand le réalisateur en question est en plus aussi le scénariste, le compositeur, le monteur, le directeur de la photographie, et que pour les effets visuels (donc, les CGI), on trouve le nom de Gary Jones, soit sans doute le domaine qu’il maitrise le moins (non pas que ces réalisations soient top, mais Spiders et Crocodile 2 en leur temps furent de sympathiques B movies). Mais voilà que par total hasard, je suis tombé sur ce fameux Death Kiss, et que du coup, je me suis laissé tenter. Ce n’était pas aussi catastrophique qu’attendu. Mais ce n’était pas bon non plus. Death Kiss, qu’est-ce que c’est donc ? Il ne faut pas être né de la dernière pluie pour faire le rapprochement avec une saga culte, pour de bonnes et de mauvaises raisons, à savoir la saga Death Wish, ou Un Justicier dans la Ville. Et du coup on en arrive au premier (seul ?) point vendeur du métrage, à savoir son acteur principal, Hongrois du nom de Robert Bronzi, et sosie de Charles Bronson. Vous le sentez venir le film opportuniste qui utilise l’image de Bronson pour se faire un peu d’argent sur une saga terminée depuis longtemps ? Par où commencer en tout cas ? On peut affirmer une chose, c’est que Rene Perez, l’homme aux multiples casquettes sur ce film (un peu trop même), semble vouloir rendre un hommage sincère à l’acteur Charles Bronson, à la saga Death Wish, et par la même occasion au sous-genre du vigilante movie. Seulement soyons clairs dés le départ, s’il veut rendre hommage à Death Wish, il faudra plus voir là un hommage à la seconde partie de la saga, chez la société Cannon, qu’à l’opus original signé Michael Winner en son temps.

Car Death Kiss, c’est violent, rentre dedans, absolument pas subtil une seule seconde, vulgaire, souvent gratuit. Ironie, ça semble même reprendre une idée au remake de Death Wish, signé Eli Roth. Semble, car les deux films datent de la même année. Nous suivons donc notre mystérieux justicier, sosie de Bronson, qui flingue un peu tout le monde sur sa route, toutes ces âmes égarées vivant dans le vice, pendant qu’entre deux scènes, nous voyons un Daniel Baldwin nous faire des speechs à la radio sur comment la violence est insoutenable, que la police ne fait rien, que les flics préfèrent s’occuper de crimes mineurs où ils ne risqueront pas leur vie plutôt que de frapper là où sont les soucis, tout ça tout ça. Et notre justicier au grand cœur, il ne fait pas les choses à moitié d’ailleurs, puisqu’il tue les méchants, sauve les innocents, mais par contre, nouveauté comparé à la sainte époque de Bronson, il ne se pose pas de questions pour les dommages collatéraux si l’on n’est pas totalement innocent, et il n’hésite pas à prendre l’argent de ses victimes, car il a un grand cœur, il donne tout cet argent à une femme célibataire et sa fille handicapée. Comme c’est mignon. Coupons court à tout suspense, Death Kiss n’est pas très bon, souffre de très nombreux défauts, et des gros en plus, mais n’est pas non plus la purge annoncée. Rene Perez semble croire en son film, et de temps en temps, il nous offre quelques beaux plans. Son montage est plutôt affuté, 60% du temps (oui donc il se foire totalement 40% du temps), et au moins, son métrage est plutôt rythmé et n’ennuie jamais le spectateur, surtout que ça ne dépasse même pas 1h30. Et puis, parlons en maintenant, puisqu’il s’agît autant d’un défaut que d’une qualité, mais voilà, Robert Bronzi, le fameux sosie. Oui, la ressemblance est parfois frappante et intriguant, quand il ne bouge pas, on dirait clairement Bronson…

Mais tout ça, c’est oublier que Bronson, ce n’était pas seulement une « gueule » de cinéma, mais aussi un très bon acteur, pouvant faire beaucoup avec un simple regard. Robert Bronzi lui n’est jamais expressif, et surtout, dés qu’il doit parler, c’est le drame, il n’est pas bon du tout. Reste du coup sa présence, quand il ne bouge pas, quand il braque son arme. Autre point qui peut clairement rebuter, et que l’on ne peut qu’attribuer à l’homme à tout faire, Rene Perez, mais mon dieu, cet étalonnage. Les plans, de base, ne sont pas moches en plus, mais Rene Perez a voulu, durant la post production, pousser tous les bleus au maximum afin de donner une touche sans doute plus sombre à son métrage. C’est bien mon petit Rene, mais déjà, ton idée ne rend pas spécialement hommage à la saga, surtout active durant les années 80 (les tons bleutés à Hollywood, c’était surtout les années 90), et après, je ne sais pas si tu es au courant, mais les réglages, il ne faut pas les pousser à fond, aléatoirement sur tous les plans, car là, tu as la moitié de ton film où la peau de tes acteurs est bleue ! Car là, c’est bien la plus grosse preuve d’incompétence. Plus que ces poursuites ratées à pieds, ses acteurs parfois mauvais, ou ces gerbes de sang abusives à chaque impact de balle. Nul doute que Rene Perez avait une démarche honnête (même si malgré tout, avec une petite pensée pour les amateurs de Bronson qui seront forcément curieux), mais une démarche honnête ne donne pas forcément du talent.

Les plus

Quand il ne parle pas, Robert Bronzi ressemble à Bronson
Plutôt rythmé

Les moins

Robert Bronzi quand il parle
Cette colorimétrie infernale
Gratuit, un brin racoleur et vulgaire
Certaines scènes musclées plutôt risibles

En bref : Death Kiss est un « hommage » à Death Wish avec un sosie de Bronson, plus vrai que nature, sauf quand il doit jouer la comédie. Alors oui, on a vu pire, c’est rythmé, mais entre de mauvais acteurs et des choix discutables visuellement, le film n’est qu’un petit DTV fauché.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ When he doesn’t speak, Bronzi looks like Bronson
♥ Not a boring film
⊗ Robert Bronzi when he talks
⊗ The bluish look of the film damn it!
⊗ Gratuitous, catchy and vulgar
⊗ The chases are laughable
Death Kiss is a tribute to Death Wish, with a Bronson lookalike, except when he needs to act. So yes, we’ve seen worse, it’s not boring, but with bad actors and some bad choices visually, the film is just a low budget straight to dvd.

6 réflexions sur « DEATH KISS de Rene Perez (2018) »

    1. Malheureusement, la blague ne s’arrête pas depuis. J’en ai vu un autre (presque bon, mais le changement de réalisateur doit jouer), mais apparemment, le Charles du pauvre a fait un des pires films de 2022, où il joue un prêtre qui fera un exorcisme…. Bronzi contre les démons ? Une certaine curiosité malsaine me donne presque envie de le voir pour constater les dégâts…

        1. Bronzi est son nom à l’écran hein, trouvé je crois par le réalisateur, Rene Perez, qui a trouvé l’acteur. Son vrai nom est Kovacs, ce qui fait déjà plus Hongrois 😉
          Mais allez, va savoir, à force de persévérance, il va peut-être finir par jouer dans un vrai bon film (même si j’en doute).
          Désolé de t’avoir fait commencer la semaine par cette découverte haha. Je promets que les prochains jours seront bien plus intéressants.

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