LITTLE DEATHS de Sean Hogan, Andrew Parkinson et Simon Rumley (2011)

LITTLE DEATHS

Titre original : Little Deaths
2011 – Angleterre
Genre : Sketchs d’horreur
Durée : 1h34
Réalisation : Sean Hogan, Andrew Parkinson et Simon Rumley
Musique : Richard Chester et Andrew Parkinson
Scénario : Sean Hogan, Andrew Parkinson et Simon Rumley

Avec Luke de Lacey, Holly Lucas, Jodie Jameson, Daniel Brocklebank, Christopher Fairbank, Tom Sawyer et Kate Braithwaite

Synopsis : Trois courtes histoires basées sur le sexe et ses travers, lorgnant le plus souvent vers l’horreur, quelle soit psychologique ou physique.

Little Death est un petit film d’horreur à sketchs comme on en voit finalement pas mal. Mais cette fois-ci, le produit nous vient de l’Angleterre, et là où en général ce genre de produits, déséquilibrés, se rattrape avec quelques sketchs excellents, ici, ils ne sont qu’au nombre de trois, chacun avec ses défauts et ses qualités, sans qu’aucun ne sorte véritablement du lot. Ici, ce qui pourrait relier chacun des sketchs est le sexe, ses travers, ses addictions. Le premier sketch est de loin le plus classique. Sean Hogan (The Devil’s Business) nous invite à suivre un couple, riche, mais également pervers, qui ramène des SDF chez eux afin d’abuser sexuellement d’eux. Soyons clair, l’histoire peine à intéresser tant l’ensemble, que ce soit la mise en scène ou le scénario, se fait très (trop) classique. Les deux acteurs jouant le couple ont beau rester sobre et s’en sortir à merveille, la sauce a du mal à prendre, jusqu’au retournement de situation final qui fait virer le tout dans le gore un peu crade, mais qui semble sortir un peu de nulle part, si bien que l’on reste perplexe face au résultat final de ce premier sketch, bien que tout à fait regardable. Ce final qui semble sortir de nulle part nous prépare justement pour le second sketch, réalisé par Andrew Parkinson (I Zombie : The Chronicles of Pain), qui est de loin le plus fou des trois. Ici, c’est bien simple, ça va tellement loin que l’ensemble est souvent grotesque et que l’on ne va pas tout comprendre.

Le montage va aller également jusqu’à enchaîner les scènes étrangement, les entre découper afin de créer une ambiance étrange et malsaine dés le début, et si à ce niveau là ça fonctionne, au niveau de l’intérêt, c’est autre chose. Un docteur vend des médicaments expérimentaux à une droguée qui essaye d’arrêter, ce qui va provoquer chez elle des hallucinations. Mais après tout, tout cela provient d’une récolte de sperme sur un homme malade et torturé attaché en permanence et surveillé par d’étranges personnes. Oui, c’est totalement barré d’un bout à l’autre, on ne comprend pas toujours tout, ça part tellement dans tous les sens que ça en perd aussi toute crédibilité, mais pourtant, ce second sketch possède quelques qualités, notamment visuelles, lui donnant une ambiance malsaine très particulière qui nous fait accrocher. Comme pour le premier sketch, un avis au final assez mitigé. Sympathique, pas inoubliable, étrange, et malgré tout, une grosse déception. Et voilà que débarque alors le troisième sketch signé Simon Rumley, qui avait signé la lettre P pour l’anthologie The ABC’s of Death (un sketch très décevant par ailleurs). Et ici, pas de surprise, c’est encore une fois mitigé.

Cette fois-ci, adieu l’étrangeté du second sketch et le faussement classique, Bitch, le troisième sketch, tient plus du drame intimiste la plupart du temps, puisque nous y suivons un couple assez spécial. La femme, Claire, a une phobie des chiens, et traite son petit ami comme tel, dans la vie de tous les jours, mais également au lit. Jusqu’au jour où il en a marre, et que, 5 minutes avant la fin du film, ça change de genre. Le souci, c’est que se vouloir drame intimiste sur 30 minutes, il faut réussir pour cela à développer correctement ses personnages pour que l’on s’y intéresse, et ce n’est malheureusement pas franchement le cas. La première partie paraît assez longue, avant que le final, sans son, uniquement bercé par une splendide musique, ne vienne nous réveiller et achever le sketch et le film sur une note positive. Néanmoins, ça ne suffit pas de faire de cette anthologie une bonne anthologie. Quelques bonnes idées et un savoir faire à la caméra ne suffit pas en effet, et c’est bien la déception qui pointe. Pas mal de bonnes choses, mais tellement de mauvaises également.

Les plus

Le final du premier sketch

L’ambiance du second sketch

Le final du troisième sketch

Les moins

Un premier sketch bien trop classique

Un second bien trop barré

Un troisième aux personnages peu intéressants

 

En bref : Little Deaths déçoit dans son intégralité. S’il y a de bonnes choses, aucun sketch n’est réellement excellent pour pouvoir conseiller l’intégrale.

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