WAXWORK 2 : PERDUS DANS LE TEMPS (Waxwork II: Lost in Time) de Anthony Hickox (1992)

WAXWORK 2 : PERDUS DANS LE TEMPS

Titre original : Waxwork II: Lost in Time
1992 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h44
Réalisation : Anthony Hickox
Musique : Steve Schiff
Scénario : Anthony Hickox
Avec Zach Galligan, Monika Schnarre, Martin Kemp, Bruce Campbell, Michael Des Barres, Jim Metzler et Sophie Ward

Synopsis : Mark et Sarah s’enfuient du musée de cire en feu sans remarquer qu’une main a également survécu à l’incendie et s’accroche au taxi qui les ramène chez eux. De retour à sa maison à une heure tardive, Sarah est réprimandée par son beau-père qui lui reproche de sortir un peu trop. Mais la main tue le beau-père de Sarah, avant que cette dernière ne la fasse disparaître dans un broyeur. Accusée du meurtre de son beau-père, Sarah clame son innocence en accusant la main devant un jury dubitatif. Mark se souvient alors que Sir Wilfred lui avait dit avant de mourir de se rendre à son domicile s’il avait des ennuis. Mark et Sarah y découvrent un portail vers un monde parallèle …

En 1988, le public découvrait un metteur en scène amoureux du cinéma de genre et qui lui rendait un bel hommage avec Anthony Hickox et son Waxwork. Devenu culte depuis, l’œuvre ne perdit pas de temps avant de voir une suite débarquée, Waxwork 2 donc, en 1992, se déroulant immédiatement après les événements du premier opus. Pourquoi pas, puisqu’avec un tel potentiel, l’univers de Waxwork ne demande qu’à s’étendre. Et si dans le premier, les personnages rentraient dans l’univers des poupées de cires représentant les monstres sacrés du cinéma (La Momie, Dracula, La Nuit des Morts-Vivants, Le Loup-Garou), ici, ils se servent d’un portail pour passer d’un monde à l’autre, et donc, d’une référence à une autre. Si dans le fond donc, le concept ne change pas des masses, les changements s’opèrent dans la forme. On passera sur le fait que Deborah Foreman ne reprenne pas le rôle de Sarah et soit remplacée par Monika Schnarre, on se rend vite compte que Waxwork 2 se prend beaucoup moins au sérieux que le premier film. Il suffit de voir la scène d’ouverture, gros hommage à Evil Dead 2, avec une main tueuse, pour comprendre le fossé séparant les deux épisodes. Waxwork 2 n’est pas une mauvaise suite pour autant, malgré certains gros défauts. On prend toujours plaisir à retrouver Zach Galligan (le premier opus, Gremlins 1 et 2) dans le rôle de Mark, mais surtout, à voir les différents hommages et univers que le réalisateur choisit de mettre en image.

Ici donc, il s’attaque au mythe du docteur Frankenstein, à Aliens le Retour, à La Maison du Diable, mais également à… l’héroïc fantasy. Des genres et des ambiances variées oui, qui n’auront pas toute le même traitement. Si la vision de Frankenstein amuse et vire vite au grand guignol, c’est la vision de Anthony Hickox sur La Maison du Diable qui devient purement jouissive, grâce à un bon choix de casting. Oui, le personnage qui va s’en prendre plein la gueule, ce sera Bruce Campbell. Oui, le seul et l’unique ! Il nous livre ses grimaces habituelles, et ça fonctionne, surtout que Anthony Hickox soigne son ambiance et réalise ce passage comme à l’époque, dans un beau noir et blanc bien contrasté. Si le passage rendant hommage à Aliens le Retour se fait un peu trop fou au niveau de la caméra à l’épaule, venant entacher la visibilité par moment, on se prendra également au jeu, grâce aux solides effets spéciaux signés Bob Keen (Hellraiser, Dog Soldiers), et à un court moment semblant rendre hommage… au film français Baby Blood. Hommage ou pure coïncidence, peu importe. Hickox, amoureux du genre, remplit le cahier de charge, et s’il verse souvent dans le n’importe quoi, la sauce prend malgré tout. Et c’est là que débarque la plus grande faiblesse du métrage, à savoir son dernier acte.

Oui, la dernière partie du métrage se déroule dans un univers d’héroïc fantasy, à base de guerriers, de combats au sabre, de rois, de magie noire, et ce n’est pas ultra passionnant. Le pire, c’est que cette partie sera la plus longue du métrage. Un caméo de David Carradine ou même Alexander Godunov (Die Hard, Witness) en méchant ne viendront pas sauver la mise, cette partie est nulle ! Elle aurait pu même achever le film et nous faire regretter la vision de ce Waxwork 2, si sans prévenir, Anthony Hickox décidait que rendre hommage à si peu d’univers n’était pas assez, et nous balance, peu de temps avant la fin, un passage totalement fou où nos personnages passent d’un univers à l’autre, parfois même pour quelques secondes, revisitant ainsi Jack l’Éventreur, Zombie (de Romero) ou encore Nosferatu, en respectant l’ambiance de ces métrages, mais également les costumes d’époque (les années 70 pour Zombie par exemple) et les techniques de l’époque (noir et blanc muet avec cartons pour le texte pour Nosferatu). Lors de ces moments, on retrouve alors le sourire, et on aura bien du mal à en vouloir à Waxwork 2. Alors oui, c’est souvent trop grand guignol, c’est parfois bancal, c’est très déséquilibré, mais c’est néanmoins divertissant !

Les plus

Les différents univers proposés

La partie « Maison du Diable » avec Bruce Campbell

Divertissant

Les moins

Inférieur au premier film

Parfois de l’humour facile

La partie heroic fantasy bien ratée

 

En bref : Si Waxwork 2 déçoit, et que le réalisateur aurait sans doute du en rester au premier film, on passe néanmoins un bon moment.

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