247°F de Levan Bakhia et Beqa Jguburia (2011)

247°F

Titre original : 247°F
2011 – Etats Unis
Genre : Suspense
Durée : 1h28
Réalisation : Levan Bakhia et Beqa Jguburia
Musique : Beqa Jguburia et David Laurie
Scénario : Lloyd S. Wagner
Avec Scout Taylor-Compton, Christina Ulloa, Travis Van Winkle, Michael Copon et Tyler Mane

Synopsis : Quatre amis se rendent dans une cabane non loin d’un lac pour le week-end. Alcool et drogues sont au rendez-vous. Mais le week-end tourne mal lorsque trois d’entre eux se retrouvent enfermés à l’intérieur d’un sauna.

Les huis clos et les films inspirés d’une histoire vraie, on en bouffe à tous les râteliers depuis des années, avec des lieux toujours plus originaux. Oui, le télésiège avec Frozen, le cercueil avec Buried, la capsule dans l’espace avec le bien nommé Capsule. En 2011, c’était le sauna avec ce 247°F toujours inédit en France, inspiré donc d’une histoire vraie s’étant déroulée en Géorgie, et tourné pour 650 000 dollars seulement. Au casting, deux noms qui auront été révélés au public en 2007 avec le remake d’Halloween de Rob Zombie : Scout Taylor-Compton dans le rôle principal, et dans le rôle très secondaire du propriétaire de la cabane du film, Tyler Mane. L’histoire est tout simple. Des jeunes partent en week-end pour s’amuser et se relaxer, et alors qu’ils sont dans le sauna, une petite embrouille du à l’alcool va faire que trois d’entre eux vont se retrouver enfermés toute la nuit dans le sauna. Un propos simple, et à l’écran, aucune surprise, l’exposition des personnages ne sert qu’à amener la fameuse situation, et puis c’est tout. 247°F ne délivre rien d’autre que ce que son pitch promet. Mais après tout, comme d’autres huis clos. Est-ce que ça fonctionne ? On passe un bon moment, mais il faut bien avouer que le film ne restera pas dans les mémoires, la faute à des personnages clichés au possible et peu intéressants, et qui ne vont pas se développer malgré la situation, et une situation initiale justement lancée par un prétexte discutable à l’écran.

Oui, peut-être que l’histoire vraie qui a inspirée le film était ainsi, mais voir trois personnes bloquées dans un sauna car leur ami est bourré, trébuche, et remet une petite échelle devant la porte, empêchant celle-ci de s’ouvrir, et bien c’est con. Et immédiatement, le spectateur lui n’a pas franchement de sympathie pour ces différents personnages. Donc oui, on aura le mec bourré à cause de qui tout arrive et que, du coup, on ne verra quasi jamais. Et quand il se réveillera plus tard dans la nuit après avoir bien cuvé, il ne remettra rien en doute, et se dira « oh mes potes sont à la soirée du coin sans moi, les enfoirés ». Oui, immédiatement, on a envie de le détester ce mec, et on comprend que sa copine en ai marre également. Et nos trois personnages bloqués ? Le beau gosse qui aimerait bien se faire Scout Taylor-Compton, celle-ci donc qui essaye de surmonter un grave traumatisme MAIS qui de comme par hasard, décide de ne pas prendre ses médicaments pour se montrer forte juste avant l’incident, et son amie, fille transparente par excellence. Un beau programme donc.

Il est d’ailleurs surprenant de voir que l’héroïne sera la plus logique et la seule restant plus ou moins calme, alors que c’est elle qui souffre de claustrophobie, panique pour un rien, est méga timide et essaye de se remettre de la mort de son ancien petit ami. Normal. 247°F souffre de pas mal de soucis d’écriture, ou du moins de soucis de personnages. Les acteurs fournissent un boulot plutôt correct vu ce qu’on leur demande, et j’admets que j’aime bien voir Scout Taylor-Compton dans des films de genre (les Halloween donc, mais aussi Wicked Little Things, renommé… Zombies pour la sortie Française). Et malgré un certain manque de surprise et tous les défauts cités, 247°F se regarde malgré tout, parvenant à plutôt bien gérer son rythme et à mettre des petits rebondissements au bon moment pour que le spectateur ne lâche pas prise. Ainsi malgré le peu d’action, le peu de mouvements, le film parvient à être intéressant à regarder, et les situations amenées fonctionnent et sont parfois bien trouvées, Mais au bout du compte, il ne s’agît là que d’un petit métrage anecdotique. Pas désagréable, divertissant, court et plutôt rythmé au final, mais aux personnages parfois énervants pour lesquels on a du mal à se sentir concernés.

Les plus

Un lieu intéressant
Divertissant

Les moins

Les personnages

 
En bref : 247°F est un huis clos de plus. Bien qu’il soit divertissant, passé son lieu de départ et son casting, il ne laisse pas un souvenir inoubliable et on a du mal à se sentir concernés.

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